Le passant arpente le trottoir
Infiniment du matin au soir
La rue tu en as peur
Et tu parcours ce long voyage
Qui te conduit à ta demeure
Qui te ramène à ton travail
Droit devant tu mets les illères
Remonte ton col et ferme ta boutonnière
La rue c’est pour toi ce cauchemar
Celui que tu lis dans les journaux
La journée finit, tu sors de ton labeur et
vite tu pars
Et puis tu penses après la rue, la douceur
des fourneaux
Et le matin encore la rue
Allez vite au boulot
Et toujours pour toi la rue
C’est ton déplacement, ton incognito
Ne rien voir ne rien entendre ne rien dire
Telle est ta devise et vite on se prépare
au pire
Et jamais au grand jamais tu ne te sentiras libre
Liberté n’est qu’un mot, qui
masque la peur de vivre
Mathias