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AccueilJournalNuméros parus en 2005N°37 - Février 2005 > Le Passant

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Le Passant




Le passant arpente le trottoir
Infiniment du matin au soir

La rue tu en as peur
Et tu parcours ce long voyage
Qui te conduit à ta demeure
Qui te ramène à ton travail

Droit devant tu mets les illères
Remonte ton col et ferme ta boutonnière

La rue c’est pour toi ce cauchemar
Celui que tu lis dans les journaux
La journée finit, tu sors de ton labeur et vite tu pars
Et puis tu penses après la rue, la douceur des fourneaux

Et le matin encore la rue
Allez vite au boulot
Et toujours pour toi la rue
C’est ton déplacement, ton incognito

Ne rien voir ne rien entendre ne rien dire
Telle est ta devise et vite on se prépare au pire
Et jamais au grand jamais tu ne te sentiras libre
Liberté n’est qu’un mot, qui masque la peur de vivre

Mathias


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