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> [A enrichir et diffuser] - Le prix libre : une volonté sociale, culturelle et politique !
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[A enrichir et diffuser] - Le prix libre : une volonté sociale, culturelle et politique !
Offrir un service / produit (concert,
spectacle, livre, infos) à prix libre c’est quoi ? C’est
: tu payes ce que tu peux, ce que tu veux. Pour
certain-e-s, cette démarche peut paraître
idéaliste, irréaliste, insolite ou peut ne pas
être comprise C’est sûr, ce ne sont pas les
Mac Dollars, Leclerc, FNAC et autres commerces qui vont
instaurer cette pratique ! C’est sûr, on entend plus
parler de crédit, tarif
réduit ! C’est sûr, on est
conditionné-e-s pour payer ce qu’on nous dit de payer
sans chercher à connaître le coût du
service/produit !
Sociale : le prix libre propose un service/produit pour
toutes et tous. Du salarié au RMIste, de
l’adolescent-e aux familles. A chacun-e, selon ses
moyens financiers, de participer aux frais
d’organisation / production / diffusion.
Culturelle : en diffusant l’information ou en organisant
des spectacles à prix libres, vous permettrez
à quiconque est motivé de s’instruire /
se divertir / se rencontrer sans relation de bizness.
Ça permet de traduire
l’excuse j’ai pas une tune par je
préfère regarder
TF1ou par je m’en
fiche d’avoir de l’info sur telle ou telle lutte
!
Ça permet de montrer que
les boîtes d’édition / spectacle qui
vendent leurs articles à 50 _ le concert ou 20 _
le bouquin ne sont que des marchands recherchant les
bénéfices ; que celles / ceux qui
promotionnent la culture ne font que de
l’élitisme ou du populisme selon les parts de
marché.
Politique : nous empêchons déjà le
réflexe c’est combien
Même s’il y a des frais, nous pouvons organiser /
produire / diffuser sans nécessairement faire
les marchands ou la charité. Ce n’est pas en se
déresponsabilisant (je paye ce qu’on me dit de
payer) qu’on peut comprendre (et donc faire) un service
/ produit subversif. Nous considérons
l’acquéreuse/r du service / produit non pas
comme une source de bénéfice mais comme
un-e individu-e capable d’évaluer ce qu’elle/il
doit payer selon ses ressources, ses besoins, ses coups
de cur et ses motivations. Nous restons ainsi en
accord avec notre lutte anticapitaliste. Nous proposons
un service / produit pour autrui, par soutien et par
plaisir ? Nous évitons le rapport tune
(malgré les frais). Nous refusons d’abandonner
l’idée d’un monde sans classe, d’un
système dans l’argent qui pourrit les relations
entre individu-e-s. Utopie d’un service / produit
partagé !?
Très réaliste dans
le remboursement des frais engagés !
L’organisation d’un prix libre
nécessite un choix de non-surconsommation, du
volontariat, une volonté de rester
modeste et de ne pas
chercher les subventions, un besoin de se serrer les
coudes, de s’entraider, de s’auto-organiser !
Un prix fixe occasionne des prises
de têtes. Se faire de la tune, donc
investir plus, donc rembourser plus, donc faire payer
et en plus des risques de déficit.
Un prix libre ne présente
pas autant de galère même s’il est
déficitaire. D’abord nous cherchons vraiment
à avoir le moins de frais possibles
(récup, dons, prêts), de plus nous mettons
en pratique ce que certains théorisent.
Le seul problème, c’est
lorsque l’argent récolté va en soutien
(prisonnier-e-s, inculpé-e-s, projets
alternatifs) C’est pour le soutien que les
organisatrices/teurs se prennent la tête dans des
réunions de préparation pour savoir si
c’est prix libre ou pas cher
(prix minimum). Les services / produits en soutien sont
faits pour rapporter de l’argent. Mais il y a
contradiction obligatoire car la conscience
socialiste de base veut que d’emblée
ça ne soit pas cher.
Le soutien qu’on apporte en
diffusant / organisant vient certes de l’argent
récolté mais surtout de la mouvance qui
se créé et gravite autour du soutien.
Le prix libre, c’est expliquer aux
gens comment ça fonctionne, dans quelle
démarche et pourquoi. Beaucoup de travail car
à l’époque du Téléthon et
du prélèvement automatique, certain-e-s
ont pris l’habitude de se faire soutirer leur argent,
l’habitude qu’on leur dise combien payer pour soutenir.
La pratique du prix libre instruit les gens
sur la responsabilité de leur budget, sur leur
volonté à soutenir telle ou telle lutte,
sur leur désir de participer au bilan financier
de telle ou telle lutte, sur leur désir de
participer au bilan financier d’une tentative
alternative, sur leur responsabilité
vis-à-vis de celles / ceux qui ne pourraient
avoir ce service / produit sans la solidarité
d’autrui.
Le prix libre c’est le
début de la solidarité, de l’autogestion
et de la prise en main de chacun-e par soi-même !
@nticopyright
http:
//collectif.valette.free.fr/pages/textes/PrixLibre.htm
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