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> N°42 - septembre 2005
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Dossier : Pour la diversité et l’interculturalitéLa culture, un héritage, pas une cage
Le soit disant "choc des civilisations", c’est l’histoire de l’humanité qui se noie dans une flaque de sang. Guerre en Irak, terrorisme, conflits communautaires, progression de l’extrême droite dans la plupart des pays d’Europe. Nous en sommes encore là, seules des mouvements sociaux d’ampleur et d’autres mises en application de coexistence pourront renverser la vapeur. En 2005, dans un pays qui se considère supérieur comme la France, on en est encore réduit à expliquer qu’être "arabe", pour parler celle d’en bas, c’est pas génétique. Les enfants ne naissent pas avec une casquette Nike vissée sur la tête, ou une barbe, ou un tchador. Lorsqu’on observe des enfants évoluer dans une crèche, par exemple, on se rend compte, si besoin est, que les gosses certes expriment déjà un caractère individuel, mais n’ont par contre aucune barrière de couleur ou de culture. Si la théorie du choc des civilisations, c’est à dire la guerre inéluctable entre deux cultures soi-disantes étanches, était juste nous vivrions dans un état de guerre permanent. Ce n’est pas le cas. Les attentats, est-ce utile de le préciser, sont des actes abjectes, inacceptables quelle que soit la cause ou le contexte, mais ils restent minoritaires par rapport d’une part aux moyens techniques, d’autre part par rapport au faible nombre de personnes qui les perpètrent, et enfin par rapport aux problèmes sociaux rencontrés. Les replis nationalistes et intégristes sont la solution par défaut pour des pans entiers de la population. On recherche une culture idéale, primitive, qui serait source de bonheur ou d’équilibre par rapport à une accélération capitaliste qui nous mène droit dans le mur. Se recréé ainsi des repères, bricolés, imaginaires. Une culture serait un dogme recréé de toutes pièces et non pas un héritage dont nous aurions une libre disposition. Car c’est bien autour d’autres façons de vivre, plus solidairement, plus en lien avec la nature, et en rupture avec l’usure du temps capitaliste, que nous pourrons dégager d’autres cultures plus solidaires et ouvertes, que naîtront d’autres repères. Cela sera le sujet de la seconde partie du dossier, dans le prochain numéro... raph. |
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