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AccueilJournalNuméros parus en 2006N°49 - Mai 2006 > L’autonomie, l’autogestion et l’action directe l’emportent sur le syndicalisme de co-gestion

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L’autonomie, l’autogestion et l’action directe l’emportent sur le syndicalisme de co-gestion



Après plus de deux mois de lutte monseigneur Galou-sot de vil-pain a préféré retirer le morceau le plus voyant de son caprice sur l’inégalité des droits. Morceau sur lequel s’était cristallisée la plus large part de la contestation. Evidemment le travail de nuit pour les enfants de 15 ans (aboli par la Commune de Paris) à l’instar de l’apprentissage dès 14 ans sont désormais passés dans la littérature législative : le victoire n’est donc pas complète ! D’autant que les revendications sur le CNE, le limogeage du gouvernement et l’amnistie de toutes les poursuites à l’encontre des manifestantEs sont passés à la trappe. Cependant on peut se réjouir d’avoir momentanément fait plier un gouvernement aussi dur depuis quatre années.

En revanche, encore une fois, on ne se réjouira pas de l’attitude des syndicats. Je parle évidemment des grosses centrales bureaucratiques : SUD, la CNT et touTEs les syndicalistes révolutionnaires ne sont pas l’objet de ma rancœur. En effet qui peut prétendre que se sont quatre journées de grève qui ont inquiété l’autisme gouverne-mental. Personne !

Pour ma part, je reste profondément convaincu que c’est l’autonomie de la coordination étudiante (souvent difficile), le démocratie directe des assemblées générales (souvent folklorique) et l’autogestion des facultés (souvent bordélique) qui ont changé la donne. Car c’est bien là que la contestation fut la plus aboutie, la plus radicale et surtout la plus longue. C’est bien cette forme de lutte qui a fait plier le gouvernement, qui lui a fait peur même comme en témoigne la répression étatique.

Les 7 février, 7 mars, 28 mars et autre 4 avril font bien marrer les dirigeants qui se bidonnaient déjà le 4 octobre en constatant la faiblesse du syndicalisme co-gestionnaire. Cet embryon de victoire remporté contre le CPE doit nous conforter dans nos moyens de lutte. Une lutte qu’il nous faut continuer plus que jamais en soutenant activement touTEs les inculpés. Et surtout il faut désormais intensifier le travail de contestation en réseau, développer le syndicalisme de lutte et pousser tous les Julliard, Thibaut, Chérèque et consort dans les retranchements de leur mollesse.

erwan clermont-ferrand


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