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Agression d’un antifasciste polonais



Le 16 mai dernier, dans la soirée, Maciek, un militant antifasciste de Poznan a été violemment attaqué par deux néo-nazis qui voulaient le tuer. Ils l’avaient suivi jusque devant chez lui : l’un est passé devant lui et l’a gazé, le second l’a poignardé dans le dos. Maciek est tombé au sol et les deux néo-nazis l’ont roué de coups en criant : « On va te tuer, salaud de gauchiste. » Maciek a été emmené à l’hôpital dans un état critique (poumon perforé, à proximité du cœur) : il a subi une opération, et depuis, il récupère.

Pour lui, l’attaque dont il a été victime est à mettre en relation avec la publication sur Internet d’informations personnelles le concernant, dont son adresse personnelle. Le site responsable de cette publication, redwatch.info, est un site anti-antifasciste, qui existe depuis plusieurs mois et derrière lequel il y a vraisemblablement l’organisation Blood & Honour, présente dans plusieurs pays européens. Les camarades antifascistes polonais de Nigdy Wiecej, qui suivent de près l’évolution de ce site, ont pu noter les réactions postées peu de temps après la tentative de meurtre de Maciek. Voici ce qu’on pouvait lire : « Si cet événement est vraiment en lien avec redwatch, alors cela signifie que notre action a été couronnée de succès. Aucun d’entre nous ne versera de larmes sur les blessures des gauchistes, des antifascistes ou des amis des queers. Si cette attaque a une motivation idéologique, nous espérons que, si c’était aujourd’hui le tour de Maciek, alors le tour du reste de ces ordures de gauchistes viendra demain. Notre réaction, la voilà : nous soutenons cette attaque tout autant que les autres agressions contre toute personne de gauche. »

Ajoutons qu’avant le 16 mai, une autre personne dont les coordonnées avaient été diffusées par redwatch avait subi des menaces, car elle avait, en tant qu’enseignante, été déclarée « coupable » d’avoir parlé de la Shoah dans le lycée où elle travaillait.

À ce jour, les agresseurs de Maciek n’ont toujours pas été arrêtés : il semblerait que la police polonaise ait demandé de l’aide au FBI américain pour cette affaire. Quant à Maciek, il se remet doucement, mais comme il n’a pas d’assurance maladie, il va devoir régler une note d’hôpital plus que salée (5000 euros) à sa sortie. C’est pourquoi s’est mise en place une campagne de solidarité en Pologne, afin de collecter de quoi l’aider financièrement, en plus des mots de soutien et de solidarité.

Pour toute contribution, contacter le SRA

Pour envoyer un mot de solidarité (y compris en français) : ruda@rozbrat.org


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