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Intersexe

Une personne intersexuée présente une morphologie sexuelle extérieure et/ou interne qui appartient aux deux sexes officiels. (un clit’ trop grand par exemple ou une bite trop petite, pour être crue). Les anciens mots utilisés étaient hermaphrodisme, pseudo-hermaphrodisme, androgynisme, etc. Il existe une grande variabilité de cas d’intersexuation. C’est pourquoi le terme intersexué convient mieux car il concerne toutes les variations. L’intersexuation n’est pas aussi rare qu’il est dit et elle existe chez un grand nombre de personnes lorsqu’elle est minime. Les recherches effectuées par Fausto-Sterling à l’université de Brown en 1993 décomptent entre 1 enfant intersexué pour 2000 naissances et 17 pour 1000 naissances suivant les différents critères employés. La communauté intersexe affirme, tout comme Fausto-Sterling, que le sexe s’inscrit dans un continuum de la morphologie humaine et qu’il ne doit nullement être considéré comme une dichotomie binaire. Les opérations (mutilations) menées sur les intersexes ne devraient se dérouler qu’avec le consentement informé de la personne intersexuée : ces opérations pratiquées à la naissance afin de « normaliser » (en « homme » ou en « femme ») leur corps suivant l’appréciation arbitraire du médecin les privent souvent de toute sensibilité sexuelle. La première université d’été des intersexes et intergenres s’est tenue à Paris entre les 16 et 19 août 2006.

Peut-on définir la frontière biologique entre sexe masculin et féminin ?

Il existe en principe une différence génétique entre hommes et femmes mais seulement en tendances de fond. Les hommes ont généralement deux chromosomes différents, un Y et un X (XY) et les femmes deux chromosomes identiques X (XX). Il existe des exceptions chromosomiques à ces tendances, comme par exemples des hommes XXY et des femmes XY. En l’état actuel de nos connaissances, il n’est pas possible de constater de différences absolues entre personnes dites de sexes différents , puisque même le caryotype XY ne suffit pas à définir, sans aucune exception, le sexe conventionnel obtenu. Et quand une règle a une exception, ce n’est plus une règle d’un point de vue scientifique. On peut tout de même observer une fréquence plus élevée de caryotypes conventionnels. Le sexe de l’être humain, comme pour les autres mammifères, est de base féminine, et le masculin n’est qu’une excroissance du féminin vers toute une gamme de nuances.

RIFE
Réseau des Intersexué-é-s Francophones d’Europe

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