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Solidarité internationale pour Oaxaca en France, lundi 20 novembre

Comptes-rendus de certaines mobilisations en France lors de la journée internationale de solidarité avec Oaxaca, lundi 20 novembre.



BORDEAUX

Environ 60 personnes devant le consulat puis en manifestation lors de cette journée.

DIJON

À Dijon, on était une petite cinquantaine de personnes à se réunir devant le consulat du Mexique, à l’appel de l’interlibertaire dijonnaise. Après un rassemblement plutôt morose (mais accompagné de fumigènes efficaces), le consulat étant fermé, il nous a été impossible d’envoyer un fax comme on avait prévu d’en faire la demande, on a fait une petite manif dans les rues de Dijon derrière une banderole "Mexique : solidarité face à la répression à Oaxaca", tout en diffusant des tracts pour informer les gens de ce qui se passe là-bas. On a fait ça plutôt soft vu que des gens passent déjà en procès pour l’occupation du même consulat mexicain en septembre.

LYON

La multitude lyonnaise avec le soutien du syndicat CNT du département du Rhône s’est rassemblée ce lundi 20 novembre 2006, journée de grève, d’actions internationales pour soutenir les peuples d’Oaxaca, province du Mexique sous l’assaut de la Police fédérale depuis maintenant trois semaines.

La multitude lyonnaise soutient la rébellion légitime des peuples d’Oaxaca face aux pouvoirs locaux corrompus, violents et face à celui de l’État mexicain qui ne connaît que répression militaire et expropriations.

À la sortie de la station de métro Hôtel-de-Ville à 18 heures, une cinquantaine de sympathisant-e-s se sont rassemblé-e-s face à la mairie de Lyon : diffusion de tracts, de lettres de protestation à envoyer aux autorités, d’informations sur la situation des peuples d’Oaxaca depuis six mois. Feux d’artifices, prises de parole...

Un film sur la violence commise par l’État mexicain à Atenco en mai 2006 a été diffusé dans le local de la CNT après un pot convivial.

Les ami-e-s de Rebellyon.info relayent les informations sur la situation à Oaxaca ici à Lyon ; face aux medias français muets, nous continuerons à informer et à combattre toutes les formes d’autorités et de violences sociales.

MARSEILLE

Environ 200 personnes se sont rassemblées sur le Vieux-Port, ce soir de mistral du 20 novembre, à l’appel d’Alternative Libertaire, d’Apatapela, du Comité Chili Amérique Latine, de la CNT (Marseille), du Collectif Caracol, du Comité de soutien à Mumia Abu-Jamal, du Collectif Nawak, du journal CQFD, du Groupe anarchiste de Marseille (Fédération anarchiste), de la LCR, de SUD étudiants (Aix-Marseille), du collectif La Rage du Peuple et d’individus solidaires.

Nous partîmes en déambulation festive sur la rue Breteuil avec moult jolis flambeaux et slogans rageurs et solidaires ("APPO, APPO, APPOYA LA APPO", "JUSTICIA, JUSTICIA, FUERA ULISES RUIZ" "EL PUEBLO UNIDO (ou ARMADO) JAMAS SERA VENCIDO"...)

Sous les fenêtres de M6, nous avons dénoncé le silence des médias dominants sur ce qui se passe à Oaxaca (ça ne les a pas fait plus bouger pour autant...).

Des clowns-maîtres-d’école nous attendaient en embuscade au coin d’une rue, pour nous assener des cours délirants z’et rebelles de maths, de biologie et enfin de gym pour la construction de la barricade lorsque nous arrivâmes sur la place de l’opéra devant le consulat honoraire du Mexique. Six banderoles ont orné la place. Un "autel pour les morts" déjà tombés au cours de cette lutte, selon les traditions indigènes du Mexique. Et notre superbe "barricade" de cartons symbolique et en soutien aux biens plus périlleuses et réelles barricades d’Oaxaca !

Nous avons remis au consul honoraire (toujours aussi diplomatiquement courtois), une pétition qu’il nous promit de faxer au "malo gobierno" du Mexique.

Puis nous mîmes le feu à notre "barricade" juste pour la joie du feu et du chant et de la parole rebelle.

Le tout fut filmé par le collectif Nawak pour être envoyé en soutien aux insurgé-es d’Oaxaca.

Nous promîmes de nous revoir pour continuer et amplifier notre soutien à l’APPO (Assemblée populaire des peuples d’Oaxaca).

PARIS

C’est sous une pluie battante que se sont réunies sur le parvis Beaubourg, dans le centre de Paris, ce lundi 20 novembre, journée internationale de solidarité avec la révolte d’Oaxaca et l’Assemblée populaire des peuples d’Oaxaca (APPO), près de 500 personnes qui défilèrent ensuite jusqu’au consulat du Mexique.

Le cortège s’élança aux alentours de 19 heures. Toutes et tous les manifestantEs y exprimèrent leur rejet de la répression et de la présence militaire à Oaxaca ainsi que leur solidarité avec le peuple digne d’Oaxaca qui lutte contre le gouvernement et pour une autre façon de faire de la politique.

C’est au rythme d’une battucada, d’enregistrements de Radio Universidad, de corridos et de slogans tels "État mexicain, assassin", "¡Ya cayo ! ¡Ya cayo ! ¡Ulises ya cayo !" ou encore "¡El pueblo unido jamás será vencido !" que les manifestantEs ont défilé durant près de deux heures jusqu’à rencontrer, dans une rue étroite, un mur de CRS empêchant le cortège d’atteindre le consulat. Cependant certainEs ont réussi, par des rues détournées, à y crier leur solidarité avec le peuple d’Oaxaca en lutte. Après une demi-heure de battucada, des prises de paroles ont permis de faire un point sur la situation là-bas. Et c’est doucement, sous un ciel enfin clément, que le cortège s’est dispersé un peu avant 21 heures.

Dehors Ulises ! Dehors la PFP ! Réapparition de toutEs les disparuEs ! Libération de touTEs les prisonnierEs ! Oaxaca n’est pas seul ! Restons mobiliséEs !

TOULOUSE

Une centaine de personnes environ, convoquées par le "Collectif de solidarité Chiapas-Mexique" de Toulouse, participèrent à une nouvelle manifestation de soutien aux peuples d’Oaxaca. Devant le consulat du Mexique, plusieurs étudiants et citoyens mexicains prirent la parole pour dénoncer l’indifférence et la calomnie manifestées par le consul honoraire, monsieur Saint-Martin, et réitérer son appui à la résistance et à la dignité du peuple d’Oaxaca, et à leurs demandes : sortie immédiate du gouverneur assassin Ulises Ruiz, sortie de la PFP, libération de touTEs les prisonnierEs et disparuEs, ainsi que la justice à l’encontre des responsables de la répression brutale déchaînée contre le mouvement populaire oaxaquénien. Il en ressortit également la valeur exemplaire de ce mouvement, qui démontre que le peuple est capable d’assumer et de contrôler directement, de manière démocratique et horizontale, les fonctions et les services essentiels de la vie sociale : l’approvisionnement et la distribution alimentaire, l’ordre public et la justice, les transports et la propreté, l’hygiène, etc. C’est-à-dire qu’il est capable de s’autogouverner.

Sources : site du CSPCL http://cspcl.ouvaton.org


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