Retour accueil

AccueilJournalNuméros parus en 2007N°58 - Avril-mai 2007 > Allons z’enfants de Don Quichotte

Rechercher
>
thème
> pays
> ville

Les autres articles :


Antisécuritaire

Allons z’enfants de Don Quichotte



Le campement des EDQ Strasbourg est toujours en place, plus de 2 mois et demi après la première occupation vite réprimée par les flics. Plus gros camps de province il fait tâche dans la belle Kapitale alsacienne. Peu de soutien, la dernière manifestation à rassemblée 70 personnes, mais une ténacité sans borne. Rapidement, les " Enfants du quai Sturm " ont montré un forte indépendance vis à vis de leur grand frère parisien et on montré une capacité d’auto organisation (presque) exemplaire.

Cependant, ils ont dû faire face à des représentants de l’Etat incapables de penser autrement que par le rapport de force et la situation est restée bloquée jusqu’à la semaine dernière. Refusant la présence de la FNARS (Fédération des Associations de Réinsertion Sociale) comme médiatrice (malgré la directive de Borlot) le préfet s’est emmuré dans une attitude imbécile genre " Mon sous fifre vous reçoit en rencard mais vous enlevez 10 tentes en geste d’apaisement..". Vas expliquer ça aux gars qui dorment dehors ! Jusqu’à présent, les seuls résultats obtenus étaient quelques nuitées en hôtels...et encore, en dehors des périodes de sessions parlementaires puisque très clairement les hôteliers strasbourgeois préfèrent la clientèle huppée que les SDF locaux.

La semaine dernière, le président des " Enfants du quai Sturm " est allé à pince à Paname solliciter une entrevue, suivie médiatique à l’appui. Le résultat ne s’est pas fait attendre, lasse de voir la situation s’embourber, Borlot a dépêché un directeur de cabinet à Strasbourg. Ce dernier a tapé tellement fort sur la table que miraculeusement, la FNARS a été reconnue dans son rôle de médiation, des fonds ont été trouvé pour financer des travailleurs sociaux chargés du suivi des dossiers, une commission d’attribution de logement a été organisée et les premières propositions concrètes de relogement en appartement faites. Dire qu’avant l’intervention musclée du parisien ministériel, les bailleurs sociaux, la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales, le préfet, la mairie... personne n’avait de solution.

Trop tard, lundi matin Emmanuel dit " Picad " 28 ans est décédé sur le quai, dans sa tente. Les médias se sont empressés de parler d’overdose alors que la mort semble naturelle. Charognards.

Ibex Ibex


No Pasaran 21ter rue Voltaire 75011 Paris - Tél. 06 11 29 02 15 - nopasaran@samizdat.net
Ce site est réalisé avec SPIP logiciel libre sous license GNU/GPL - Hébergé par Samizdat.net