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AccueilJournalNuméros parus en 2007N°58 - Avril-mai 2007 > CAMILLE A REFUSÉ DE DONNER SON ADN : ELLE EST RELAXÉE

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CAMILLE A REFUSÉ DE DONNER SON ADN : ELLE EST RELAXÉE



Le délire gouvernemental de ficher toute la population (sauf la bourgeoisie bien sûr) n’est donc pas suivi par la justice. Cette relaxe peut faire jurisprudence, en tout cas il est clair que désormais refuser le prélèvement ADN n’est plus systématiquement un délit. D’autre part, on apprend par ce procès du 21 mars 2007 que la consommation de cannabis est du ressort du code de la santé publique, et non du code pénal, et du coup ne peut faire l’objet d’un prélèvement d’ADN. Ce mercredi 21 mars, devant une salle solidaire d’habitants de Mâcon, de Monceaux-les-Mines, et d’autres personnes venues du Jura, de Lyon et même de la Drôme, et avec la présence de journalistes et d’un nombre important de policiers, dans cette petite ville tranquille, le tribunal de Mâcon a relaxé Camille* en mettant du coup hors-la-loi les gendarmes qui lui ont imposé un prélèvement de son ADN, qu’elle a eu entièrement raison de refuser de s’y soumettre. Contrairement à l’apparence, la magistrate n’a pas suivi les réquisitions du procureur de la république qui demandait une condamnation, mais par contre elle a tenu compte des arguments de Camille et de son avocat lyonnais, Jacques Debray, qui a plaidé la relaxe.

*Cette affaire a débuté dans la nuit du 8 septembre 2006, où une jeune fille de 26 ans, Camille, qui se trouvait dans une voiture avec un ami sur le parking d’un petit village dans les environs de Mâcon, s’est fait contrôler par une patrouille de gendarmerie. Sans motif, les gendarmes ont fouillé la voiture et n’ont trouvé dans la boîte à gants qu’une pipe à eau. Puis ils les ont fouillé aussi tous les deux sans trouver ni sur eux ni dans la voiture la moindre trace de quelque chose de répréhensible. Ils ont cependant arrêté l’ami de Camille et l’ont placé en garde à vue avant de le relâcher avec un simple rappel à la loi. Mais le surlendemain, Camille a été convoquée à la gendarmerie pour un prélèvement de son ADN : ce qu’elle a catégoriquement refusé. Et voilà pourquoi, le 21 mars, Camille passe en jugement !

Tiré de http://rebellyon.info/article3515.html


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