No Pasaran - A VOTRE SANTE...

Voici le tract diffusé à l’occasion de la journée du 29 septembre contre les franchises médicales. Depuis quelques années le système de santé héxagonal (mis en place après la seconde guerre mondiale) subi de nombreuses attaques qui remettent en cause le fondement de ce qu’on appelle la sécurité sociale. Cette sécurité sociale est un outil de solidarité étatique et centralisé qui institue une organisation « destinée à garantir les travailleurs et leurs familles contre les risques de toute nature susceptibles de réduire ou de supprimer leur capacité de gain, à couvrir les charges de maternité et les charges de famille qu’ils supportent »(art1).

Ce système repose sur un principe de cotisations salariales qui sont redistribuées par l’intermédiaire de quatre branches :

la branche maladie (Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés, CNAMTS, déclinée au niveaux régional local, avec la CPAM Caisse Primaire d’Assurance Maladie)

la branche famille (Caisse Nationale des Allocations Familiales CNAF, et ses organismes locaux : les CAF)

la branche recouvrement (Agence centrale des organismes de sécurité sociale ACOSS, et ses organismes locaux, les Urssaf, Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales)

la branche vieillesse (Caisse nationale d’assurance vieillesse CNAV, déclinée au niveau local avec la CRAM Caisse Régionale d’Assurance Maladie).

Ce système centralisé organisé par l’état a un coût, qu’aucun dirigeant capitaliste ne peut supporter. Sarko et l’UMP sont de ceux là, et tentent par divers moyens et réformes de casser cette solidarité des travailleurs et des travailleuses. Hier c’était une augmentationn des consultations médicales, la restriction des médicaments remboursés mais aussi la restriction des conditions d’accès aux allocation familiales et l’augmentation du temps de cotisations salariales. Aujourd’hui c’est la franchise médicale, la remise en cause des régimes spéciaux de retraite. Demain ce sera une nouvelle fois l’augmentation du temps de cotisation salariale.

Ces réformes ne sont pas acceptables, pour autant doit on continuer de défendre un système de santé qui ne souhaite que garantir notre force de travail. En effet, le travail est bien plus traumatisant médicalement parlant que le tabac ou d’autres raisons. Combien de maladies du travail liées à la manipulation de produits toxiques, combien d’accidents du travail sur des chaînes d’assemblage ou les cadences sont trop rapides, combien de dépression liées a des chefaillons trop zélés ou à l’impression de perdre son temps, combien de toxicomanes (alcool, produits dopants) le sont à cause du travail pour des raisons de dureté du travail ou de pressions trop fortes.

Mais comment développer un système de santé solidaire sans volonté productiviste, qui permette l’épanouissement des individus, leur liberté et l’émancipation de chacun et chacune.

Il n’y a pas de réponse miracle, mais nous pouvons déjà réflechir à la prévention médicale et à démysthifier le travail ainsi que la nécessité de sacrifier son corps, sa vie et sa santé pour un patron ou une « boite ». La prévention avant tout, à l’école par exemple, aujourd’hui on préfere enseigner aux enfants la discipline et l’obéissance (sources de traumatismes) alors qu’on pourrait leur apprendre à mieux connaître leurs corps et ce qui peut le mettre en danger.

En tout cas la santé est l’affaire de tous et demande donc qu’on ne laisse pas les décisions de santé publique entre les mains de pseudos spécialistes ne sachant répondre qu’a des critères de rentabilité économique, confortablement assis sur les fauteuils massants de l’assemblée.

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