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AccueilJournalNuméros parus en 2001N°4 - Décembre 2001 > DOSSIER : Toutes et tous à Bruxelles

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DOSSIER : Toutes et tous à Bruxelles


Dans la suite des grands sommets européens (Cologne, Nice pour les plus récents), la rencontre de Bruxelles est une nouvelle occasion pour les Etats européens de parfaire leur coopération, et de continuer à définir le cadre dans lequel nous vivons, que ce soit sur les questions économiques, sociales, culturelles, policières, migratoires, militaires, etc.


Les mouvements anticapitalistes radicaux doivent être à nouveau présents afin de continuer à coordonner leurs efforts pour renverser le cours des régressions et répressions, ainsi que pour affiner leurs propositions en terme d’alternatives.

EUROPE FORTERESSE = EUROPE ASSASSINE !
FACE AUX GUERRES ET A LA PAUVRETÉ : DROIT D’ASILE, LIBERTÉ DE CIRCULATION !

Les flux de migration ne cessent de s’intensifier depuis les régions totalement déstabilisées par les ravages de l’économie marchande qui continuent d’asservir les peuples ou de les laisser crever dans la misère, au bon caprice des choix d’investissements des multinationales. Nous ne voulons plus souffrir des conséquences de jeux concurrentiels qui ne font que la richesse d’une minorité et précipitent des millions de personnes dans l’exode. Les politiques n’ont eu de cesse que d’ériger de nouveaux murs de la honte aux frontières de l’Union européenne et de mettre en place des camps pour parquer les réfugié-es avant de les expulser. Des dizaines d’entre eux se font flinguer ou se noient en tentant de franchir le détroit de Gibraltar ou l’Oder-Neisse et nul ne peut ignorer le drame de Sangatte. Afghan-es, Kurdes, Tziganes meurent dans la Manche pour des papiers ! Pendant ce temps, on dévaste leurs pays d’origine à coups de missiles ou de CAC40 !

- Il faut obtenir l’ouverture des frontières, des conditions d’asile optimum pour l’ensemble des victimes. Les directions européennes sont responsables et coupables, et il est facile de se pavaner avec un tribunal pénal international quand on s’exerce tranquillement à la ségrégation et à la xénophobie d’Etat…
- Nous demandons l’arrêt des interventions militaires contre les peuples afghans, car, à terme, elles ne font que renforcer les intégristes islamistes que les gouvernements américain et européens n’ont d’ailleurs cessé de favoriser au cours de ces trente dernières années. Nous soutenons tout mouvements afghan alternatif aux Talibans et à l’Alliance du Nord et visant à l’émancipation sociale et économique de ces peuples et oeuvrant pour l’égalité hommes/femmes ;
- Les luttes des collectifs contre les expulsions partout en Europe sont des actes de solidarité concrète qu’il faut réussir à coordonner contre l’Europe de Schengen.

CONSTRUISONS L’OFFENSIVE SOCIALE !
PARTAGEONS LES RICHESSES, PAS LA MISÈRE !

PARE, contrat de mission, réforme de la sécurité sociale, casse de la retraite par répartition, bradage des services publics, etc. Les ultra-libéraux, malins, demandent aux Etats européens de légiférer dans le sens de la flexibilité totale et des privatisations. On se dirige vers une négociation de ses droits de manière complètement individuelle, alors que les luttes sociales avaient réussi à dresser des garanties collectives contre la sauvagerie capitaliste.
L’apartheid social s’intensifie et c’est pour cela que les combats menés par les travailleur-ses précaires et les chômeur-ses partout en Europe exigent la fin des conditions aléatoires d’existence.

- Il faut continuer de revendiquer un revenu garanti optimum, et l’accès libre et gratuit à l’ensemble des services sociaux collectifs (éducation, logement, santé, etc.), avec ou sans-papiers ;
- A l’image des luttes sur la gratuité des transports qui se développent dans de nombreux pays, coordonnons-nous pour imposer le droit contre le diktat de l’économie de marché ;
- Le flicage des pauvres, que ce soit par l’Assedic (PARE en France) ou les forces de police ne sert qu’à consolider un ordre social des plus inégalitaires ;
- Casser la logique de marché, investir des espaces afin de créer des alternatives solidaires et renforcer les services collectifs, qui doivent êtres gérés par l’ensemble des usager-e-s.

Nos mouvements européens sont chacun porteurs d’une partie de la solution. Manifester ensemble, c’est aussi se rencontrer et échanger, afin de définir nous-même le fonctionnement de nos sociétés. Prenons nos affaires en main !

Dans ce dossier :
- Sans-papiers, sans-travail, sans-fric, exploité-es, solidarités sans frontière !
- Petits conseils pratiques pour passage de frontières
- Une autre Europe pour un autre monde Bruxelles, machine de guerre contre les droits sociaux- !
- Contre l’Europe du fric et des flics


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