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AccueilJournalNuméros parus en 2007N°63 - Novembre 2007 > GREVE GENERALE RECONDUCTIBLE

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Edito

GREVE GENERALE RECONDUCTIBLE



Dénonciation d’un sans-papier par son banquier (cf. p.15), mise en rétention à trois semaines, rien n’arrête dans notre hexagone les ignominies liées à la chasse aux immigrés. Le ministre Hortefeux vient de faire voter une loi contre le regroupement familial qui a soulevé de nombreuses protestations sur l’emploi des test ADN « dégueulasse » selon un membre du gouvernement (Fadela Amara) et « raciste » selon un député de la majorité (Étienne Pinte). Rien ne nous empêchera de penser que l’histoire bégaie et qu’à force de singer les idées d’extrême droite, on finit par y ressembler.

Cette droite dure met en place toute une série de mesures libérales qu’elle argumente par sa volonté de remettre la France au travail pour qu’elle rattrape son retard économique vis-à-vis des autres pays occidentaux. Et cela passe par la mise en cause des dernières conquêtes sociales issues de la Résistance dans le même temps où l’on instrumentalise Guy Môquet. Mais mal en a pris à Sarkozy de vouloir faire de ce jeune homme fusillé à 17 ans SON emblème du courage. De nombreux professeurs ont refusé de jouer les petits soldats du Président et lui-même n’a pas eu le cran d’affronter les élèves et les profs du Lycée Carnot de peur de se voir rappeler que Guy Môquet avait combattu les idées racistes et antisémites à l’heure où Mariani (un aficionado de Sarko) proposait son amendement ADN. Certes les médias font la part belle au pouvoir sarkozyste en étant peu enclin à enquêter sur les royalties de Lagardère avec EADS, les frasques de l’entraineur Laporte, ou la cagnotte du Medef...

Avec le Grenelle de l’environnement, l’écologie est devenue la roue de secours du système capitaliste, (pourtant responsable de la situation actuelle) en s’appuyant sur toute une kyrielle d’associations qui ne demandent qu’à être sous les sunlights du pouvoir pendant que celles et ceux qui en appelaient à la rupture avec les mythes de la croissance comme facteur de progrès se voyaient accusés d’arriérés comme le sont les travailleurs qui défendent leur condition de travail. Et tout donne à penser que Sarkozy va dans les prochains mois faire monter la tension comme il l’a fait en allant narguer les cheminots (à la manière de son déplacement à Argenteuil où il avait traité les jeunes de racailles), leur martelant que rien n’arrêterait sa volonté de réforme. Cette idée que la guerre contre les pauvres (habitants des quartiers populaires, exclus, étrangers) peut devenir le ressort d’un pouvoir absolu, s’appuyant sur les forces de police pour mener sa politique doit nous amener au plus vite à créer les conditions d’un Front de résistance sociale anticapitaliste et les grèves de ce mois de novembre à aller au-delà de mobilisations sans lendemain. ★


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