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FÜR BILDUNG ET SOLIDARITÉ, MANIFESTIVE AU CHRISTKINDELMÄRIK15 décembre 07



Nous étions près de 300 étudiants, précaires, françaisEs ou allemandEs, pour cette déambulation transfrontalière à Strasbourg dont l’objectif était de dénoncer la marchandisation de l’université. Les camarades allemandEs ont depuis un an l’opportunité de goûter à une loi équivalente à la LRU. Les droits d’inscriptions universitaires vont désormais de 1000 à 3000 euros ! Lors du mouvement contre la loi Pécresse des allemandEs de Fribourg étaient venus témoigner. C’est donc tout naturellement que l’idée d’une manifestation transfrontalière est née.

Drapeau de pirate en tête, la manifestation a arpenté les rues de la Kapitale de Noël, opérant des blocages stra- tégiques créant d’immenses bouchons. Les autorités craignant que le cortège ne pénètre dans l’hyper centre, entièrement dédié à a marchandisation de Noël, avaient déployé un nombre impressionnant de CRS qui bloquaient les ponts, seuls accès possible au marché du temple. Dès lors, grâce à l’énergie insufflée par la batucada « Sam Basta » de Fribourg, le cortège a entraîné les flics dans un jeu de chats et souris fort rigolo. Le centre ville étant entièrement encerclé d’eau, notre parcours longeait de nombreux ponts que venaient systématiquement bloquer quelques dizaines de flics en tenu anti-émeute. Afin de les emmerder (mais aussi pour nous réchauffer les pieds) nous avons a plusieurs reprises couru d’un pont à l’autre obligeant les flics a remonter dans les véhiculent aux prix de manoeuvrent incroyables. Certains, oubliés par leurs collègues trop pressés, courraient derrière les camionnet- tes, elles-mêmes bloquées par la circulation dans les rues étroites de la ville. Répétant la stratégie, nous avons créé un bordel joyeux qui provoquait l’hilarité des participantEs à la manifestation et la colère des flicards. Ces der- niers, anticipant une nouvelle course de notre part avaient bloqué les tramways sur un pont en formant un immense cordon avec leurs véhicules. Un vrai gag qui n’aurait pas déplus à TF1 : les flics prenant « en otage les usagers » des transports en commun. Soudainement, les chauffeurs des tramways ouvrirent les portes libérant des centaines d’usagers souhaitant passer de l’autre côté du pont. Les manifestants ont alors décidé instantanément de se joindre au mouvement de foule créant chez les flics une panique humiliante ! Les bleus ont été obligés de filtrer les personnes les unes après les autres sous les quolibets des manifestants et la grogne des usa- gers.

Après la dispersion (non sans avoir tenté une dernière passe d’arme en forçant le passage vers l’hyper centre) rendez vous a été donné le lendemain au Centre Autonome Jeune Molodoï pour des ateliers de réflexions et d’échanges. Ces ateliers ont également rencontré un vif intérêt.

Le succès festif et transfrontalier de cette manifestation clairement anticapitaliste dans ses slogans et anti-autoritaire dans son organisation et ses modes d’expression nous invite à réitérer l’expérience dans les prochaines semaines.

Ibex


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