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AccueilJournalNuméros parus en 2008N°65 - Janvier 2008Regards sur la mobilisation contre la loi LRU > PARIS 8 : MISSION OCCUPATION

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Regards sur la mobilisation contre la loi LRU

PARIS 8 : MISSION OCCUPATION



Le 12 Novembre, lors d’une AG qui réunit un millier de personnes, Paris 8 vote en faveur de l’occupation à une large majorité. Le projet a pu paraître quelque peu ambitieux ou juste mal saisi à ses débuts, au cours des deux premières semaines. L’occupation avait des allures de squat individualiste, de joyeux bordel fantasmé par les délires pseudo gauchistes d’une minorité. Sa phase chaotique, qui s’est notamment illustrée par des agressions diverses, nous a servi de leçon en matière d’autogestion puisqu’elle nous a donné les moyens de corriger les comportements dangereux à la vie en communauté en mettant en place par exemple des réunions non mixte pour évoquer les problèmes de sexisme qui ont pu être constatés ou encore d’envisager un service d’ordre efficace et indépendant des forces de l’ordre.

Si la réappropriation des locaux sonnait comme une simple formalité de grève, elle en est voie d’acquérir un véritable sens politique pour sa capacité à nous défaire de nos habitudes, de notre confort afin de nous amener à la réflexion collective sur le modèle que nous rejetons. De plus, l’occupation est source d’une solidarité entre les occupants assez exceptionnelle bien que restreinte à un noyau dur d’une cinquantaine de personnes. Malgré tout, après un mois, on peut toujours émettre une objection à l’occupation de Paris 8 car si elle crée un rapport de force ce n’est pas avec l’Etat qu’il se matérialise mais avec les étudiants même de Paris 8, ce qui rend nos réveils très désagréables lorsque ces derniers tentent de récupérer leurs salles de cours.

A l’approche des vacances, le mouvement à P8 est à la recherche d’un second souffle et beaucoup d’’étudiants, personnel BIATOSS comptent sur les différentes coordinations organisées à la fac afin de remobiliser les gens et de montrer que le mouvement n’est pas encore à enterrer. L’occupation en son sein devient alors indéterminée et sa reconduction après les vacances critique compte tenu de l’hostilité grimpante de la présidence.


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