Rechercher
> thème
> pays
> ville
Les autres articles :
|
Maquiladoras, Projet Emergence, Union méditerranéenne...
Situation des zones franches au sud et à l’est de la Méditerranée
La zone franche [1] est une zone géographique limitée bénéficiant d’incitations à investir, dont l’exonération des droits de douanes, et d’un traitement fiscal et social préférentiel. Les buts recherchés
sont inscrits comme priorités nationales :
renforcer la balance commerciale par un apport de devises et une aug-
mentation des exportations ;
contribuer à une plus grande intégration interindustrielle (pays développé - pays en développement) et élever la compétitivité internationale
de l’industrie nationale ;
élever la compétence des travailleurs et impulser le développement et
le transfert de technologies ;
maintenir la main d’œuvre sur place et donc freiner l’immigration ;
créer des emplois.
De plus les pays d’accueil prennent en charge tous les coûts d’infrastructures : routes, installations portuaires, téléphone, eau, énergie etc.
Ces derniers pouvant même être offerts à bas prix ou gratuits les premières années. D’autre part, pour les entreprises asiatiques qui, dans
leurs pays d’origine, ont rempli leurs quotas textiles à destination des EU,
les ZF de l’Amérique centrale, qui bénéficient d’accords préférentiels,
sont une plate-forme pour accroître leurs exportations. Chaque pays du
Sud et de l’Est méditerranéen propose déjà, et à des degrés divers, toute
l’infrastructure des mesures propres aux ZF.
Quelques-unes d’entre elles sont citées ci-dessous :
Chypre : Impôt sur les sociétés relativement bas (20% pour les compagnies autochtones, de 4,5 % à 0 % pour les étrangères), exonération de
droits de douanes et d’impôts sur les charges pour la ZF de Larnaca etc.
Maroc : Exonération totale d’impôts sur les sociétés et sur le revenu les
5 premières années et de 50 % les années suivantes. Transfert total des
profits après impôts sans limitation, exonération complète de la TVA sur
tous les équipements, matières premières, outils, etc (Charte pour l’investissement dans le royaume du Maroc).
Algérie : Exonération de TVA sur les biens et services importés ou
acquis localement pour une durée de 3 ans, exonération des taxes sur
la propriété, de l’impôt sur les bénéfices des sociétés pour 2 à 5 ans ;
droits de douanes limités à 3% sur 30 produits (au lieu de 25-45%) ; charges de sécurité sociales de l’employeur limitées à 7% du salaire brut (au
lieu de 24,5 %).
Tunisie : Loi d’incitation à l’investissement de janvier 1994. Les entreprises exportant au moins 80 % de leurs produits bénéficient d’une exonération totale de l’impôt sur les sociétés pendant 10 ans et d’un impôt
réduit de 50% au delà. Les profits réinvestis sont totalement défiscalisés.
Des incitations supplémentaires sont disponibles pour promouvoir les
investissements dans la santé, l’éducation, les transports, la protection
de l’environnement, le traitement des déchets, la recherche et le développement technologique.
Egypte : Alexandria (El-Amreya), Damietta, Ismailia, Nasser City, Port
Said, Suez. La loi 8 de 1997 prévoit une exonération générale d’impôts
pendant 5 ans pour une entreprise
travaillant dans l’un des 16 domaines couverts par celle-ci. Des incitations spécifiques sur 10 ans sont
concédées aux projets dans des
zones industrielles nouvelles, des
communautés urbaines, des zones
reculées.
Jordanie : Ad-Dulayl, Al-Tujamuat, Aqaba (39 usines), Irbid, Kerak,
Queen Alia Airport, Zarka (84 usines, 662 sociétés commerciales !). Les
capitaux nécessaires à l’expansion, le développement et la modernisation d’un projet sont exonérés de droits et de taxes si cette augmentation a pour effet d’augmenter sa taille initiale de 25 %.
Syrie : Adra, Alep, Damas : Aéroport et ZF, Dar’a, Latakié, Tartus. Pas de
license d’importation requise pour les intrants et les marchandises qui
entrent dans les ZF. En sont exclus les matériels militaires et les marchandises interdites. Pas de règlements ni de restrictions pour la réexportation, excepté pour les matériels militaires et les marchandises inter-
dites internationalement.
Turquie : Adana Yumurtalik, ZF de l’Egée, Antalya, ZF d’Europa, Erzu-
rum Eastern Anatolia, Gaziantep, Aéroport Ataturk d’Istanbul, Istanbul
International Stock Exchange, ZF du cuir d’Istanbul, ZF d’Istanbul, Izmir
Menemem-Leather, Mardin, Mersin, Kayseri, Rize, Trabzon, Samsun.
Exonération d’impôts sur les sociétés, de la TVA, des droits de douanes,
des taxes, ainsi que des prêts avantageux pour les investissements en
recherche et développement. Le gouvernement a introduit des incitations
spéciales pour l’investissement dans l’est et le Sud-est du pays.
Malte : Exonération de taxes pour toute nouvelle industrie exportant 95
% de sa production. La loi de 1989 sur le port libre de Malte exonère les
compagnies autorisées à y exercer leurs activités du paiement des droits
de douanes, de l’impôt sur les bénéfices et des droits d’enregistrement.
Ces incitations sont valables à la fois pour les compagnies nationales
comme pour les étrangères.
Liban : Zones franches de Beyrouth Port, Tripoli Port, Selaata. Secret
bancaire, régime des échanges libre sans contrôle sur le flux des capitaux. Toutes les ZF offrent des incitations industrielles et financières,
dont la possibilité pour les étrangers de posséder les entreprises à 100
%, 10 années d’exonération d’impôt sur les sociétés, des droits de
douane pour les marchandises entrant et sortant des ZF etc.
Palestine : 6 zones franches dénombrées, exonération d’impôts sur les
bénéfices des sociétés 100%, sur 10 ans ; exonération des droits de
douanes sur les matières premières, la taxe foncière et sur les actifs
immobilisés.
Les zones de libre échange (ZLE)
Les ZLE s’inscrivent dans le processus de libéralisation des échanges de
marchandises et de capitaux à l’échelle mondiale. Elles prévoient l’élimination des barrières douanières et de toute entrave à la circulation des
marchandises. Elles organisent le développement de l’économie de
marché dans le cadre de la poursuite et de l’approfondissement des
plans d’ajustement structurel imposés par le FMI et la BM aux pays
endettés.
Source : BIT multi, Export processing zones
[1] Différents noms pour une même réalité : Selon les pays, les zones franches ont
différentes appellations :
Free zones : Irlande, Trinidad et
Tobago, Turquie, Emirats Arabes Unis,
Uruguay, Venezuela.
Maquiladoras/maquiladora : Costa Rica,
El Salvador, Guatemala, Honduras,
Mexique, Panama.
Special economic zones : Chine
Industrial free zones : Colombie,
Ghana, Madagascar, Syrie et Jordanie.
Free trade zones : Bulgarie, Chili
Export free zones : Jamaïque
Free trade and industrial zones : Iran
Special export processing zones : Phi-
lippines
Export processing free zones : Togo
Tax free factories : Fidji
Bonded zone Indonésie
Free zones and special processing
zones : Perou
Free economic zones : Russie
Industrial estates : Thailande
« Points francs » : Cameroun
|