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Maquiladoras, Projet Emergence, Union méditerranéenne...
Le projet Émergence au Maroc
Ce texte est en partie repris de la Gazette du Maroc.
Comme pour l’article précédent, les citations sont entre
crochets. Ce sont des données brutes. Je n’ai pas pu
aller voir de mes propres yeux, donc je reprends une
source locale. Toujours la même volonté de donner de
l’info brute afin que vous puissiez faire votre propre
vision. Et ainsi approfondir le sujet.
L’offshoring
[Concrètement, l’offshoring consiste en la mise en place de structures
d’accueil pour attirer les marchés de la sous-traitance dans le domaine
des services. Il s’agit de capter une bonne partie des mouvements d’externalisation dans les banques, les assurances et les sociétés spécialisées dans l’informatique. Pour des raisons de coûts, ces secteurs se
débarrassent, par exemple, de tout ce qui est administratif en le transmettant à des plates-formes équipées en hot line et disposant de ressources humaines qualifiées. La stratégie Emergence promet, grâce à
cette filière, de créer 91 000 nouveaux emplois directs à l’horizon 2013.
Les objectifs sont étalés sur 10 ans (2003-2013). il faut créer des “zones
intelligentes”, former les ressources humaines et mettre en place un package capable d’attirer les donneurs d’ordre et investisseurs.] En gros, ils
vont former directement sur place les futurs travailleurs et travailleuses
directement sur place. C’est tout bénéfice pour les industriels car c’est le
pays d’accueil qui, bien sûr, paiera les coûts de ces structures de formation.
Cela va se passer du coté de Casablanca ou le projet est déjà démarré.
La machine est déjà en route. Donc il va falloir réagir vite.
Côté formation, la zone disposera d’un grand établissement dédié aux
nouveaux métiers des technologies de l’information et à ceux de l’offshoring, dont les travaux ont été lancés le 22 décembre 2005. Il sera édifié
sur 12 000 m2 et relèvera de l’Office de la formation professionnelle et de
la promotion du travail (OFPPT). Sa capacité d’accueil sera de 3.000 étudiants. Parallèlement à cela, les promoteurs du projet planchent actuellement sur la définition du package qui sera à la base de la stratégie commerciale de CasaShore. Il s’agit de l’étude des coûts, notamment de la
location d’espaces et des ressources humaines, des avantages inclus
dans l’offre de CasaShore.
Zones industrielles.
Dans le segment industriel, “Emergence” table sur la création de grandes
zones spécialisées et gérées de manière autonome sous forme de sociétés, associations ou groupements d’intérêt économique (GIE). Trois secteurs ont été identifiés et peuvent donc disposer de ces maquiladoras :
l’aéronautique, l’automobile et l’électronique. Une précision s’impose d’ores et déjà. Le plan Emergence ne comptait que l’automobile et l’électronique parmi les secteurs-phares pour le positionnement du Maroc.
Mais le boom que connaît le secteur aéronautique et la vague de délocalisations vers le Maroc, ont encouragé les instigateurs d’ Emergence à
l’intégrer dans la stratégie industrielle du pays. D’ailleurs, la technopole
de Nouaceur, dédiée exclusivement à l’aéronautique sera la première
maquiladora du pays. Le projet est piloté par l’ONDA (Office national des
aéroports) qui s’active actuellement à développer des services pour les
entreprises (restauration, formation, hôtellerie...) qui souhaitent s’y
installer.
Ce « pari » se met en place, preuve en est l’installation récente d’une
nouvelle unité de fabrication de pièces en matériaux composites et d’assemblage de composants pour les réacteurs d’avions d’Airbus, du Brésilien, Embraer et du Canadien, Bombardier. Les géants mondiaux Safran
et EADS sont derrières cet investissement étalé sur la période 2006-2009. Si la demande suit, ce dernier opérera une extension et incitera,
pour des raisons de coûts et de savoir-faire, ses partenaires à s’installer
à Nouaceur.
Les secteurs de l’automobile et de l’électronique suivront le même
schéma et auront leur propre maquiladora. Il s’agit de capter, pour les
cinq années à venir, les délocalisations vers le sud en mettant en place
des zones industrielles de nouvelle génération. Le site du futur port Tanger-Med verra incessamment l’officialisation des toutes premières maquiladoras. La seule inconnue est l’organisme gestionnaire. Jusqu’à maintenant, on ne sait pas encore qui prendra en charge l’investissement pour
l’aménagement de ces sites ni leur futur gestionnaire. A vous de deviner.
L’artisanat.
[Le chantier de l’artisanat suit une cadence forcée. Dès l’annonce de la
stratégie “Emergence” en mars 2005, s’est mis en place un travail pour
l’élaboration d’une stratégie sectorielle. Octobre de la même année, le
plan d’action était prêt. Le chantier est actuellement dans sa phase de
concrétisation.
La stratégie repose sur l’émergence d’opérateurs de taille critique, c’est
ce que la Vision 2015 (le nom que porte la stratégie de l’artisanat) appelle
les “acteurs-producteurs de référence”. Ces derniers seront sélectionnés
par appel d’offres et seront tenus de présenter des offres industrielles et
commerciales en conformité avec la vision 2015. Une fois la sélection
effectuée, un contrat liant l’Etat, l’opérateur et le réseau de distribution
sera signé, précisant ainsi les obligations de résultats chiffrés, le soutien
à la production et à la commercialisation par l’Etat. La force de frappe de
ces opérateurs et de l’Etat, se focalisera sur deux filières jugées porteuses : les produits de décoration et la joaillerie. Les petites structures ne
seront pas en reste. Grâce aux donneurs d’ordre nationaux, notamment
les acteurs-producteurs de référence, les PME du secteur seront appelées à suivre la demande.]
En résumé, ce projet Emergence est déjà en cours et concerne donc 6
secteur en particulier : la recherche, le développement de logiciels, su
l’audiovisuel et le multimédia ; l’automobile (concentration sur la fabrication de 300 pièces de voitures), l’aéronautique, les nano, micro et bio
technologies ; l’agroalimentaire : fruits et légumes, les corps gras, les
produits de la mer, les plats cuisinés (il y aura même une filière issue de
l’agriculture biologique !) ; le textile ; l’offshoring.
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