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AccueilJournalNuméros parus en 2008N°66 - Février 2008Maquiladoras, Projet Emergence, Union méditerranéenne... > Le projet Émergence au Maroc

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Maquiladoras, Projet Emergence, Union méditerranéenne...

Le projet Émergence au Maroc


Ce texte est en partie repris de la Gazette du Maroc. Comme pour l’article précédent, les citations sont entre crochets. Ce sont des données brutes. Je n’ai pas pu aller voir de mes propres yeux, donc je reprends une source locale. Toujours la même volonté de donner de l’info brute afin que vous puissiez faire votre propre vision. Et ainsi approfondir le sujet.


L’offshoring
[Concrètement, l’offshoring consiste en la mise en place de structures d’accueil pour attirer les marchés de la sous-traitance dans le domaine des services. Il s’agit de capter une bonne partie des mouvements d’externalisation dans les banques, les assurances et les sociétés spécialisées dans l’informatique. Pour des raisons de coûts, ces secteurs se débarrassent, par exemple, de tout ce qui est administratif en le transmettant à des plates-formes équipées en hot line et disposant de ressources humaines qualifiées. La stratégie Emergence promet, grâce à cette filière, de créer 91 000 nouveaux emplois directs à l’horizon 2013. Les objectifs sont étalés sur 10 ans (2003-2013). il faut créer des “zones intelligentes”, former les ressources humaines et mettre en place un package capable d’attirer les donneurs d’ordre et investisseurs.] En gros, ils vont former directement sur place les futurs travailleurs et travailleuses directement sur place. C’est tout bénéfice pour les industriels car c’est le pays d’accueil qui, bien sûr, paiera les coûts de ces structures de formation.
Cela va se passer du coté de Casablanca ou le projet est déjà démarré. La machine est déjà en route. Donc il va falloir réagir vite.

Côté formation, la zone disposera d’un grand établissement dédié aux nouveaux métiers des technologies de l’information et à ceux de l’offshoring, dont les travaux ont été lancés le 22 décembre 2005. Il sera édifié sur 12 000 m2 et relèvera de l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT). Sa capacité d’accueil sera de 3.000 étudiants. Parallèlement à cela, les promoteurs du projet planchent actuellement sur la définition du package qui sera à la base de la stratégie commerciale de CasaShore. Il s’agit de l’étude des coûts, notamment de la location d’espaces et des ressources humaines, des avantages inclus dans l’offre de CasaShore.

Zones industrielles.
Dans le segment industriel, “Emergence” table sur la création de grandes zones spécialisées et gérées de manière autonome sous forme de sociétés, associations ou groupements d’intérêt économique (GIE). Trois secteurs ont été identifiés et peuvent donc disposer de ces maquiladoras : l’aéronautique, l’automobile et l’électronique. Une précision s’impose d’ores et déjà. Le plan Emergence ne comptait que l’automobile et l’électronique parmi les secteurs-phares pour le positionnement du Maroc.
Mais le boom que connaît le secteur aéronautique et la vague de délocalisations vers le Maroc, ont encouragé les instigateurs d’ Emergence à l’intégrer dans la stratégie industrielle du pays. D’ailleurs, la technopole de Nouaceur, dédiée exclusivement à l’aéronautique sera la première maquiladora du pays. Le projet est piloté par l’ONDA (Office national des aéroports) qui s’active actuellement à développer des services pour les entreprises (restauration, formation, hôtellerie...) qui souhaitent s’y installer.
Ce « pari » se met en place, preuve en est l’installation récente d’une nouvelle unité de fabrication de pièces en matériaux composites et d’assemblage de composants pour les réacteurs d’avions d’Airbus, du Brésilien, Embraer et du Canadien, Bombardier. Les géants mondiaux Safran et EADS sont derrières cet investissement étalé sur la période 2006-2009. Si la demande suit, ce dernier opérera une extension et incitera, pour des raisons de coûts et de savoir-faire, ses partenaires à s’installer à Nouaceur.
Les secteurs de l’automobile et de l’électronique suivront le même schéma et auront leur propre maquiladora. Il s’agit de capter, pour les cinq années à venir, les délocalisations vers le sud en mettant en place des zones industrielles de nouvelle génération. Le site du futur port Tanger-Med verra incessamment l’officialisation des toutes premières maquiladoras. La seule inconnue est l’organisme gestionnaire. Jusqu’à maintenant, on ne sait pas encore qui prendra en charge l’investissement pour l’aménagement de ces sites ni leur futur gestionnaire. A vous de deviner.

L’artisanat.
[Le chantier de l’artisanat suit une cadence forcée. Dès l’annonce de la stratégie “Emergence” en mars 2005, s’est mis en place un travail pour l’élaboration d’une stratégie sectorielle. Octobre de la même année, le plan d’action était prêt. Le chantier est actuellement dans sa phase de concrétisation.
La stratégie repose sur l’émergence d’opérateurs de taille critique, c’est ce que la Vision 2015 (le nom que porte la stratégie de l’artisanat) appelle les “acteurs-producteurs de référence”. Ces derniers seront sélectionnés par appel d’offres et seront tenus de présenter des offres industrielles et commerciales en conformité avec la vision 2015. Une fois la sélection effectuée, un contrat liant l’Etat, l’opérateur et le réseau de distribution sera signé, précisant ainsi les obligations de résultats chiffrés, le soutien à la production et à la commercialisation par l’Etat. La force de frappe de ces opérateurs et de l’Etat, se focalisera sur deux filières jugées porteuses : les produits de décoration et la joaillerie. Les petites structures ne seront pas en reste. Grâce aux donneurs d’ordre nationaux, notamment les acteurs-producteurs de référence, les PME du secteur seront appelées à suivre la demande.]

En résumé, ce projet Emergence est déjà en cours et concerne donc 6 secteur en particulier : la recherche, le développement de logiciels, su l’audiovisuel et le multimédia ; l’automobile (concentration sur la fabrication de 300 pièces de voitures), l’aéronautique, les nano, micro et bio technologies ; l’agroalimentaire : fruits et légumes, les corps gras, les produits de la mer, les plats cuisinés (il y aura même une filière issue de l’agriculture biologique !) ; le textile ; l’offshoring.


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