Les autres articles :

• Capitalisme, il est temps de siffler le hors-jeu !
• Réquisition des richesses !
• MOBILISONS-NOUS CONTRE L’OTAN !
• SARKO UBER ALLES
• Les antifascistes dans la ligne de mire
• Clown activisme
• Longo Mai : l’Eté fut
• FORUM SOCIAL DES QUARTIERS POPULAIRES
• Com’ gouvernementale contre Narcommunication
• La Guelaguetza Populaire dans l’Etat du Oaxaca 2008
• AUTOUR DE LA QUESTION DU GENOCIDE JUIF - RETOUR SUR DEUX OUVRAGES

FESTIVAL DE LA DESOBEISSANCE ET DE L’INSOUMISSION

Préparé depuis plusieurs mois avec les faucheurs volontaires, ces trois jours de musique, débats, vidéos. ont été une réussite. Quels aspects à retenir :

LE PRIX LIBRE

Il y a trois ans, dans le cadre du non-festival Place des Résistances (sur le même lieu, l’étang de Gruellau à Treffieux), les cuisines étaient à prix libre et il fallait s’expliquer ou expliquer. C’est terminé quasiment. Dans le même cadre (ambiance militante), le prix libre semble aller de soi (les questions récurrentes portaient plus sur le contenu et sur le lieu du bocal à thunes que sur le combien donner et le pourquoi).

FORTE FRÉQUENTATION, QUELLE IMPLICATION ?

Le lieu se situe à 40/50 minutes de Nantes, à la campagne. Pourtant, on peut estimer à 2/3000 le nombre de personnes ayant fréquenté l’étang durant ce week-end. Certes il a fait beau. Cependant, on sent une grande envie de vivre des moments de résistance musicale, de tchatches politiques (beaucoup de monde aux débats)... Ceci dit, l’envie de désobéir, de s’insoumettre ne s’est pas toujours concrétisée pour les participant-es par un investissement auprès des organisateurs/ rices, plus bénévoles pour le coup que participant-es. Pas de réappropriation du festival. Pour beaucoup, la démarche « citoyenne » du week-end les a motivé-es ; nous n’étions donc majoritairement pas (plus) dans un rapport commerçant avec un public averti dirons-nous, mais pour beaucoup le fait d’être là suffisait en tant qu’acte politique.

LES VIDÉOS

L’anti-télé. Y avait des bons films pourtant. Mais sans une vraie mise en valeur, ça ne marche pas.

LE MARCHÉ PAYSAN

Des producteurs/trices du coin, impliqué-es dans les luttes (contre l’aéroport Notre- Dame des Landes...) et les alternatives (Coopart de Nantes...), dans une ambiance tranquille (et fatiguée !) du dimanche.

LES ATELIERS

Plusieurs dizaines de personnes pour se faire former à la résistance clownesque des Greenpitres, et à un nouveau rapport décomplexée aux flics. H.U.I.L.E., sur son stand de filtrage expliquait comment rouler en caisse, mais propre. Un atelier sur l’éducation est revenu sur les réformes Darcos et comment s’y opposer par un non application des certaines mesures. Un autre travaillait sur la lutte des sans papiers avec un tour d’horizon sur les lois Hortefeux, le pacte européen sur l’immigration, sur l’externalisation des camps de demandeurs d’asile, sur la mobilisation des 3-4 novembre à Vichy avec des militant-e-s contre le centre de rétention de Rennes, du Collectif des sans papiers de Tours et du GASPROM de Nantes ; un autre atelier portait sur les luttes autour de la réappropriation des terres avec des militants contre l’aéroport de Notre Dame des Landes (banlieue nantaise) et des membres du collectif le Hameau du chêne en Charente*.

Et en-dehors des ateliers (désobéissance pratique, caca écologique...), les tables de presse permirent, outre une belle occupation de l’espace ainsi rationalisé, des échanges variés sur la liberté de circulation, les luttes locales (aéroport, Le Carnet, faucheurs...), les musiques, une zone de gratuité... Une expérience à multiplier par les temps qui court.

★

* http//:lechene.magraine.net