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RODEZ, MARCILLAC ET COMPAGNIE... La résistance en caravane, ne battons pas en retraite !



Article issu de No Pasaran n°81 (décembre 2010-janvier 2011)

En marge de la lutte pour la défense du droit à la retraite, des aveyronnais proposent depuis plusieurs semaines une alternative aux sempiternelles manifestations. Ou plutôt en plus des manifestations.

Si nous nous inscrivons dans les formes proposées par les structures traditionnelles, nous pensons qu’il faut permettre et inscrire de nouvelles formes de mobilisations et d’informations.

C’est dans ces perspectives que nous battons le pavé ruthénois, pas forcément nombreux mais motivés afin de tenter un blocage économique qui obligerait le gouvernement à céder devant les clameurs de la rue. La plupart des organisations syndicales ne veulent pas d’un blocage du pays. Leurs dirigeants expliquent, plutôt mal, que les salariés peuvent gagner cette lutte en faisant l’impasse du rapport de force. Devant les bras armés du capitalisme, l’État, l’armée, la finance, c’est un leurre. Et nous le voyons bien. Nous, « Les pas contents », le disons clairement : il faut dépasser le cadre établi, comme le font certains secteurs dans le département (CGT Rail, communaux ou Sud Ptt). Proposer la grève reconductible, bloquer l’économie. Sans économie le Capital n’est rien. Et pour alimenter cette économie, il faut des bras. Alors ne donnons pas le bâton pour nous faire battre. Le capitalisme est malade : achevons le !!

Ce n’est pas tant le capitalisme financier, appelé communément maintenant « libéralisme » que son corollaire « démocratique » : la démocratie représentative.

En effet le capitalisme se nourrit de crises.Nous constatons la facilité avec laquelle les élus des différents pays du monde, ainsi que les dirigeants des institutions internationales, sont venus au secours des banques sans que ne soit jamais abordée la question : Mais le peuple le veut il vraiment ?

Nos représentants élus sont de plus en plus gênés et ils se sentent obligés d’exagérer leurs traits de caractère (mensonges, pitreries, hypocrisie, caricatures, stigmatisation…). Dans l’impasse ils sont de plus obligés de fliquer la société. Les emplois croissants liés au système répressif, judiciaire, coercitif en sont la preuve (policiers publics/privés, vigiles dans les lieux marchands, huissiers, avocats, renseignements, assureurs, ..) et ils démontrent l’incapacité de nos dirigeants à nous faire admettre la justesse du système en place.

C’est le système économique capitaliste qui le demande ce sont nos élus qui le mettent en place. C’est à notre sens un aveu de faiblesse, mais aussi de force du capitalisme qui s’est approprié la démocratie pour en faire son jouet sous la forme élaborée de la représentativité.

Armés d’une véritable caravane blindée aux milles slogans, nous bloquons, informons, décorons les alentours de Rodez. Des dizaines de banderoles de plusieurs mètres sur les ronds-points et les ponts à la sortie de la ville. Des blocages plus ou moins filtrants, des manifestations nocturnes, flambeaux à la main... Les slogans ont fusé jour après jour : « Presque plus d’essence, encore un effort !", "le gouvernement ment, la rue rue !","Jette ta télé et descend dans la rue !", Quand tout sera privé on sera privé de tout ! », "une retraite au flambeau contre une retraite en lambeau", etc, etc. Les banderoles restent plusieurs jours avant d’être enlevées par la DDE/Conseil Général. La presse locale relate avec un vif intérêt ces manifestations. La caravane veut et peut démontrer qu’une simple prise de conscience du pouvoir individuel et collectif permet de sortir du cadre rétréci, de la « démocratie », que nous pouvons et devons nous réapproprier la RUE, ce lieu public, lieu de parole, de lutte, d’information, d’échange. Symboliquement elle est libre, itinérante, accessible et visuellement rassurante. La démocratie nous appartient, à nous, le peuple, d’en déterminer la forme…

Pour le « collectif » Céline, Simon, Daniel, Didier


Liaison SCALP Rodez
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