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Montpellier : Université Paul-Valéry : Ni austérité, ni statut quo, nous voulons autre chose !



Article paru dans le numéro 1 de SCALPel, le journal du SCALP 34.

Université Paul-Valéry : Ni austérité, ni statut quo, nous voulons autre chose !

Le 17 septembre, la petite communauté universitaire s’est réveillée avec la gueule de bois. En cause, un e-mail, envoyé par la présidente de l’Université Montpellier III, Anne Fraïsse (la même qui, lors des précédents mouvements sociaux, avait appelé les CRS pour matraquer les étudiants en grève), déclarant, l’air grave et solennel, la mise en place de plusieurs mesures de rigueur budgétaire, dont, notamment, la fermeture de l’antenne de Béziers ainsi qu’une limitation des inscriptions, via la mise en place d’un tirage au sort pour sélectionner les nouveaux étudiants.

Pourquoi ces annonces médiatiques tout à coup ?

Ici, il n’est nul question de convictions ni de hasard. Si Anne Fraïsse se met soudainement à claironner partout vouloir « sauver sa fac », il s’agit avant tout pour elle de sauver ses deux sources de revenus personnels, la présidence de la fac, ainsi que son poste de professeur de lettres classiques. Rappelons qu’en réalité, rien n’oblige la fac à mettre en place ces mesures. Le déficit budgétaire de la fac, chiffré à 3 millions d’euros, risque de conduire la fac à être mise sous tutelle du rectorat l’an prochain, mais en aucun cas de la faire fermer. Anne Fraïsse perdrait ainsi son poste de présidente … Mais ce n’est pas tout. Ce que le gouvernement préconise, c’est de fermer les licences à petits effectifs, on voit là bien que le petit parcours « lettres classiques », celui ou Mme Fraïsse enseigne, se trouverait donc menacé. Il apparaît donc qu’à un petit calcul personnel s’ajoute ainsi un calcul purement politicien. En effet , il s’agit surtout ici pour la présidente de la fac, à quelques mois des élections universitaires, de se mettre en avant, et de se racheter à peu de frais un vernis contestataire, alors qu’avec son équipe, ainsi que la majorité des élus étudiants, elle a appliqué consciencieusement les réformes ultralibérales (LRU, loi Fioraso) qui mènent aujourd’hui à la situation actuelle de la fac !

Refuser ces mesures … et après ?

Ces mesures austéritaires sont à combattre, car elles s’inscrivent dans un contexte d’une vaste offensive menée contre les jeunes, les précaires et les vieux, comme en témoigne la réforme des retraites mise en place par le gouvernement actuel, qui ne fait qu’amplifier de façon désastreuse les mesures prises par les précédents gouvernements. En ce qui concerne l’UM3, revenir à la situation antérieure serait certes moins pire, mais cela ne remettrait ni en question le caractère profondément inégalitaire de l’enseignement supérieur, ni la fonction de reproduction du modèle social qu’assure la fac. Or, nous voulons nous situer résolument du côté de l’émancipation, c’est à dire du côté du refus sans concessions de ce modèle social qui exploite nos corps, occupe nos esprits, pollue nos relations et détruit notre monde. Et c’est pour cela qu’il nous apparaît nécessaire de construire une lutte autonome et créative, dépassant le cadre étriqué des revendications réformistes, dans laquelle de nouvelles pratiques anti-autoritaires naîtront, s’affranchissant des habituels défilés de politiciens en herbe que sont les AG. De cette lutte, nous l’espérons, émergera l’envie et l’expérience, même fugace, d’un futur débarrassé de toutes les formes de dominations.

Un militant du SCALP 34

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