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Il y a 2 ans, la police française assassinait Wissam.



Communiqué pour le Nouvel An 2014 : Il y a 2 ans, la police française assassinait Wissam

Le 1er janvier 2012, vers 3 heures du matin, Wissam El Yamni fut arrêté sur le parking de l’école Jean De La Fontaine à Clermont-Ferrand (France), après avoir jeté quelques pierres. Selon les nombreux témoins, un grand nombre depoliciers commencèrent à le tabasser avant de l’emmener au commissariat, où il fut laissé allongé et inanimé sur le sol, le visage contre terre, avec le pantalon baissé jusqu’aux chevilles. Quand la police e décida enfin à appeler les secours, il était déjà trop tard. Il était mystérieusement tombé dans le coma et ne devait jamais se réveiller, pour finalement décéder dans l’après-midi du 9 janvier.

Quelques jours après sa mort, des experts légistes de Saint-Etienne procédèrent à une autopsie. Cette autopsie fut réalisée sans prendre en considération le dossier médical, les photographies prises à l’hôpital lorsque Wissam était encore en vie et le fait que les blessures avaient cicatrisé au cours des 9 jours et demi qu’il avait passé en soins intensifs. Le rapport final fut rendu en mars, trois mois après la mort de Wissam. Suite à ce rapport, une contre-autopsie fut demandée dans la mesure où l’autopsie n’avait pas été réalisée avec l’ensemble des éléments objectifs. D’après l’expert légiste, le décès aurait été causé par un « pliage » (maintien d’une avec la tête entre ses jambes) et une excroissance osseuse. Le « pliage » fut considéré comme la cause du décès bien que le meurtrier de Wissam aie été la seule personne à en faire mention. Comme s’il ne s’agissait de rien d’autre qu’un simple accident.

La contre-autopsie eu lieu en juin, trois mois après la requête, et le même expert légiste que pour la première autopsie fut choisi pour la réaliser. Il changea sa version, faisant porter la responsabilité à une intoxication du cœur, provoquée par une utilisation de stupéfiants. Durant six mois, Wissam ne fut pas inhumé -ceci ne sembla pas être une priorité- et son corps ne fut même pas conservé au froid. Une seconde autopsie fut réalisée en juin par un expert légiste de Poitiers. Depuis, selon ce dernier, le corps en putréfaction de Wissam ne pouvant subir un examen, l’autopsie fut faite à partir du dossier médical.

En avril 2013, plus d’un an après la mort de Wissam, les conclusions de la contre-autopsie furent finalement rendues publiques. Réalisée à partir des résultats de la première autopsie, cette seconde autopsie suivi à nouveau la thèse d’une intoxication cardiaque. « L’expert cardiologue », qui était en l’occurrence gériatre, procéda à une expertise sans être un expert, de la même façon que « l’expertise radiologique » fut réalisée par une personne qui n’était pas experte dans ce domaine. Cette seconde expertise analysa les fractures et lésion au cou à partir des radiographies et photos prises post- mortem, alors que l’expert était en possession des photographies du 2 janviers et des radiographies et scanner du 1er janvier.

Pour résumer : les lésions ont été analysées à deux reprises à partir de photos et scanners réalisés dix jours après les faits. Ces conclusions furent communiquées par le procureur aux médias avant que la famille et les soutien puissent y avoir accès.

Dans le même temps, la Cour refusa d’enquêter et donna aux policiers carte blanche pour dissimuler le meurtre...

Collectif Justice et Vérité pour Wissam.


Notre nouveau site : http://wissam-elyamni.com/

Ici, un lien (en français) avec les témoignages des témoins :

- http://mai68.org/spip/spip.php?arti...

Ici, quelques articles publiés sur cette affaire :

- http://www.politis.fr/Apres-la-bavu...
- http://www.liberation.fr/societe/20...
- http://www.mediapart.fr/journal/fra..."
- http://www.mediapart.fr/journal/fra...


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