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2 ans après, plus que jamais, combattons l’extrême droite !



Le 5 juin 2013, Clément Méric décèdait sous les coups de militants fascistes. Le souvenir de sa disparition persiste.

Le FN est devenu davantage un candidat à la prise du pouvoir. D’autres groupes comme Egalité et Réconciliation, la « Manif pour tous », d’autres boutiques prospèrent avec des solutions autoritaires autour d’une identité française fantasmée et excluante. Un de leurs outils favoris est la confusion, obstacle incontournable pour tous ceux qui défendent une utopie égalitaire, pour les antifascistes. Certains sont « rouges » à l’extérieur, bruns à l’intérieur, font de l’antisémitisme leur fond de commerce sous couvert de lutte contre la mondialisation. Quenelles, défense des dictatures, manipulation de la mémoire, une large coalition sévit allant des pires militants fascistes aux derniers embrigadés du nationalisme révolutionnaire, dit « anti-système ».

Ceci est d’autant plus possible que les capitalistes se servent de la crise perpétuelle pour instaurer des politiques antisociales. Précarité, protections en voie de disparition des travailleurs, police de l’emploi, le doigt accusateur est clairement pointé vers le bas. Tout ce qui est commun doit devenir privé, pour le bénéfice d’une minorité protégée. L’État parque les Rroms dans des camps comme à Strasbourg, emprisonne des migrants comme dans le centre de rétention de Geispolsheim, expulse par milliers les survivants du voyage vers l’Europe. Les droits humains sont payants. Une énième loi restrictive sur l’immigration arrive, les lois sécuritaires durcissent les conditions de survie. Le rejet des plus faibles, des étrangers, est banalisé, une diversion majeure au problème de fond : l’exploitation, le vol légal sous forme de quête du profit. Musulmans, supposés comme tels, l’hystérie bat son plein contre des boucs émissaires désignés et la droite surenchérit. L’homophobie et la transphobie s’expriment souvent dans l’impunité, tuent. Une justice partiale valide l’assassinat d’adolescents issus de quartiers populaires (Zyed et Bouna). Le droit de manifester est régulièrement attaqué comme de nombreuses libertés durement acquises.

Dès lors nous ne pouvons accepter que de prétendus progressistes et écologistes défendent l’extrême droite dans des manifestations comme le 23 mai dernier lors de la manifestation alsacienne contre Monsanto et se permettent de dénigrer ceux qui font simplement de l’antifascisme concret.

20 ans après l’assassinat de Brahim Bouarram en marge d’un défilé du Front National, 20 ans après l’assassinat d’Ibrahim Ali par des colleurs d’affiches du Front National, le fascisme reste un danger dans la rue comme dans les urnes.

La lutte antifasciste est internationale

Le 12 juin 2015 sera à nouveau l’occasion d’actions pour demander la libération d’Alexander Koltchenko. Anarchiste, antifasciste, écologiste et syndicaliste, étudiant ukrainien, A. Koltchenko est le symbole d’un combat émancipateur parce qu’il se bat pour une société débarrassée de l’État, du capital et du nationalisme, ce poison qui oppose en Ukraine un pouvoir russe qui veut redevenir une grande puissance impérialiste et un pouvoir ukrainien libéral et nationaliste qui veut construire une Ukraine où les russophones n’ont pas leur place. Nous réclamons également la libération des prisonniers politiques : Mumia Abu Jamal (gravement malade actuellement), GN Saibaba (professeur accusé de sympathie avec les naxalites, handicapé physique et mis en isolement loin de chez lui), Georges Ibrahim Abdallah, et tant d’autres.

Nous nous rassembleront en mémoire de Clément et de toutes les victimes du racisme ou des agressions fascistes. Contre tous les racismes et le fascisme : égalité et justice sociale !

URAA : Union Révolutionnaire Antifasciste d’Alsace : Alternative Libertaire, Bloc Rouge, No Pasaran 68 et d’autres antifascistes. ura-alsace@hushmail.com


MULHOUSE : No Pasaran 68
no-pasaran-68@outlook.fr


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