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AccueilJournalNuméros parus en 2001N°1 - Septembre 2001 > Dans les villes...

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Dans les villes...



Montpellier : Fin mai 2001, un collectif pour l’obtention des transports gratuits a été créé à Montpellier. Jusqu’à présent aucune action n’a été réalisée. Il s’agit dans un premier temps de réfléchir sur les différents thèmes d’interventions et d’idées que nous voulons faire avancer en parrallèle au thème des transports. Il existe plusieurs "commissions" : recherche d’infos médicales sur les dangers de la pollutions, d’alternatives (théoriques) aux transports fonctionnant au pétrole où à l’énergie électrique comme le tramway, du coût des accidents pour la sécurité sociale, les assurances, etc. Par ailleurs, nous avons repris le discours émis par le Réseau pour l’Abolition des Transports Payants de Paris : la gratuité, avec un discours destiné aux salariés des transports sur la nécessité de ne pas faire de luttes corporatistes mais de s’intérroger sur le rôle social de son travail, pour agir, on l’espère, en conséquence. Le collectif n’est pas un collectif d’associations, de partis, de syndicats où d’organisations mais un regroupement d’individu/e/s membres ou non de ce type de regroupements.

Arno

Les collectifs nantais TGV (Transports Gratuits et Vite, comprenant AC !, La Fédération Anarchiste, le Scalp), et angevin (AC ! et Reflex) se sont constitués pour revendiquer et organiser un train gratuit pour Nice. Ces collectifs ont ensuite eu la volonté de poursuivre une campagne sur les transports locaux et régionaux. C’est pourquoi le 25 février dernier, nous avons décidé de nous rendre à Rennes en TER. Des distributions de tracts et des collages furent organisés sur la gare. Le jour dit, la SNCF a préféré payer le taxi aux passagers avec billets, plutôt que de nous laisser partir ou de gérer un conflit. Par la suite, nous avons rencontré un responsable transports du conseil régional, et avons distribué régulièrement des tracts sur la gare. En septembre, les collectifs vont s’investir dans différentes actions durant la semaine transports gratuits.  image 194 x 82

Gratuité oui mais !

La mairie de Vitré teste la gratuité des transports depuis Mars 2001 (2 mois avant les élections). La mairie de Compiègne avait fait ce choix il y a quelques années pour son réseau de bus. Ces deux mairies de droite montrent qu’il est possible de réaliser la gratuité des transports en commun dans les villes moyennes. Elles montrent aussi que le capitalisme peut absorber ces revendications pour la gratuité des transports, comme il a su faire sien (partiellement) les objectifs de protection de l’environnement avec le concept de développement durable et les normes ISO 14000 pour des raisons de marketing et d’image. Le capitalisme peut faire sien pour les secteurs peu rentables nos revendications de gratuité. Obtenir la gratuité des transports est une première victoire encourageante, mais pas une fin en soi. La gratuité n’a de sens que si on lutte contre le tout-bagnole, si salariés et usagers peuvent assurer une gestion directe de ce service collectif, si les transports en commun sont développés en fréquence et en nombre... Plus largement, l’objectif est de lutter pour la suppression de tous les rapports marchands et pas uniquement dans les secteurs non rentables.

Saint-Etienne : face aux propositions, la répression

Dans notre belle ville de saint-étienne, anciennement minière et industrielle, gouvernée par une droite plus ou moins extrémiste depuis maintenant plus de quinze ans, où depuis le 1er avril 2001 (ahah !), la Société des Transports de l’agglomération Stéphanoise (STAS) est passée aux mains agiles de la CGTEA, filiale environnement (ahah !) de Vivendi ( comme pour la plupart des villes françaises), nous avons remis au goût du jour une lutte peut-être pas primordiale mais porteuse, fondamentalement liée à notre lutte plus globale pour une société libertaire et autogérée, celle des transports gratuits pour toutes et tous.

Le samedi 17 mars 2001 (veille du 2ème tour des élections municipales), un groupe de militant-e-s, la "Section des Transports Alternatifs Stéphanois", a réalisé une opération d’obstruction dans le tramway pour sensibiliser les usagers-ères : les tarifs exorbitants et les profits réalisés sur un bien commun, en y apportant une réponse simple et égalitaire, la gratuité des transports publics.

L’acte politique réalisé par le petit groupe d’activistes stéphanois-es, lassé-e-s d’être racketé-e-s, doit permettre d’imposer un débat tant évité par nos maires, et de dénoncer le capitalisme et ses méfaits désastreux. Hélas, à l’issue de cette action, 2 militantes, Charlotte et Coeva, ont été interpellées et ont été jugées le 13 juin pour vandalisme, alors qu’aucun composteur n’a été endommagé : un petit bout de carton a été introduit et un autocollant a été déposé.

Nous ne considérons pas que ce soit du vandalisme, mais un acte militant de reprise de parole, une manifestation politique de notre mécontentement face aux inégalités et aux politiques de nos élu-e-s.

* 17 mars : action d’obstruction des oblitérateurs du tramway avec pose d’autocollants pour la gratuité (suivi de deux inculpations)

* 23 avril : boum en soutien au collectif avec des infos sur les luttes pour les transports gratuits

* 29 mai : conférence-débat en présence d’autres collectifs à propos des transports gratuits

* 6 juin : rassemblement et occupation de l’Espace Transports (boutique de vente de tickets et d’infos de la STAS)

* 13 juin : rassemblement festif devant le tribunal lors du procès des deux militantes inculpées

image 123 x 107 Paris - Le Réseau pour l’Abolition des Transports Payants distribue depuis Avril des tickets " zéro franc, zéro fraude " joints d’un tract explicatif. Le 16 Juin dernier, une quarantaine de personnes, munie d’une banderole placée devant les tourniquets d’entrée, de tickets " gratuits ", a permis aux usagerEs d’emprunter le métro gratuitement par une porte ouverte pour l’occasion. L’accueil des voyageurSEs a été approbateur, les salariéEs du guichet semblait satisfaitEs de pouvoir chômer et prendre le temps de renseigner les usagerEs. Seul bémol, la RATP a dédaigné nous rencontrer… La lutte continue.

Lyon : Tirons l’alarme !

Les luttes pour les transports gratuits sur la communauté urbaine de Lyon ont abouti, en 96, au premier tarif dit " social " (carte de 6 mois à coupon mensuel de 50 francs pour les Rmistes, puis les bénéficiaires de l’ASS). Le mouvement des chômeurs en mai 99 a amené d’autres tarifs sociaux mais jamais la gratuité. En décembre 2000, un collectif sous le mot d’ordre : " transport public = service public " s’est remobilisé. Il a bloqué l’inauguration du tramway en janvier, est resté une semaine en juin au bureau des amendes, collectant 20 000 signatures pour la gratuité immédiate pour les chômeurs et précaires, a échangé ses pratiques lors de débats publics avec le collectif de Saint Etienne, a intérrogé les élus sur la gestion transparente des transports urbains (avec pour réponse " le dossier va être réouvert "). En attendant nous refusons l’assignation à résidence, la criminalisation de ceux qui ne peuvent pas se déplacer (pour aller à la pêche ou chercher un emploi précaire) et restons vigilant face au projet de création d’une police spécialisée. Seule la gratuité modifiera les rapports sociaux, pas la police !!! RDV en septembre : semaine de forte mobilisation à prévoir.

Stéphane- AC ! Rhône


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