No Pasaran - 70% pour toutes et tous, sinon rien !

Eh oui, vous n’êtes pas ministre, vous n’êtes qu’un pauvre smicard et donc vous n’avez eu droit qu’à l’augmentation “normale” dûe au coût de la vie. Entre les cadeaux faits au patronat et à la classe moyenne/supérieure avec la baisse des impôts, le gouvernement de la France qui veut réconcilier la France d’en bas et d’en haut, n’a pour l’instant qu’agrandi le fossé entre les riches et les pauvres... qui cela étonnera-t-il ? Comme l’on pouvait s’y attendre, le sécuritaire sert de justification à toutes les mesures contre les libertés et à accroître le pouvoir et les droits des policiers, quitte comme l’avait fait Pasqua dans les années 80 à couvrir toutes les “bavures” par avance... il faut bien terroriser les délinquants !

Cette guerre menée contre les pauvres au nom de la défense de l’ordre public et de la sécurité n’est pas l’apanage de l’hexagone ; les révoltes en Uruguay au début du mois d’aôut rappelaient celles d’il y a quelques mois en Argentine et sont la démonstration de l’absurdité du système néo-libéral qui privilégie sans vergogne les intérêts à court terme d’une bourgeoisie transnationale contre les peuples.

Cette guerre en rejoint une autre, celle du Bien contre le Mal menée par les Etats-Unis, qui, un an après le 11 septembre, sont prêts à mener une nouvelle bataille en Irak, au prétexte d’une croisade contre le terrorisme dont ils ont été les principaux pourvoyeurs et qu’ils continuent à alimenter dans de nombreuses parties du monde.

La “contre-révolution” réactionnaire et ultra-conservatrice engagée dans les années 80 est loin d’être finie. Celles et ceux qui pensaient ne plus revoir en Occident des gouvernements mêlant droite et extrême-droite en sont pour leur frais : Danemark, Italie, Autriche... rien n’arrête pour l’instant la progression des idéologies autoritaires dont le thème sécuritaire est un des aspects les plus caractéristiques avec l’Europe forteresse. Et l’antifascisme électoraliste est un fonds de commerce servant alternativement à la droite et à la gauche pour arriver au pouvoir, reprenant au passage un certain nombre des idées lepénistes.

Mais ce n’est pas seulement de résistance dont nous ne devons faire preuve, mais d’offensive et d’alternatives ; Et loin de la gauche plurielle et des salamalecs qui ont cours depuis le 21 avril pour refonder une “véritable gauche” ; cette dernière non seulement n’a respecté aucun de ses engagements, mais de plus elle n’a qu’une envie : revenir au pouvoir pour continuer la même politique. Et à écouter Julien Dray lors du débat à l’Assemblée sur la sécurité ou les discours socialistes - dans une commune du Nord, le maire PS a décidé de bâtir un mur pour séparer les pauvres et les habitants d’une zone pavillonaire -, il ne serait pas admissible de les voir caracoler dans les mouvements sociaux au nom d’une unité totalement factice. Alors que celles et ceux d’en bas se fassent entendre à la manière des argentins et des uruguayens, pour que celles et ceux d’en haut sachent que l’exploitation, la commisération et l’arrogance n’ont que trop duré !

Edito

70% pour toutes et tous, sinon rien !