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AccueilJournalNuméros parus en 2002N°13 - Octobre 2002 > L’Opus Dei : No Pasaran !

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L’Opus Dei : No Pasaran !



Alerté-és par une affiche assez discrète dans la ville nous apprenons qu’à la cathédrale d’Aix doit avoir lieu une semaine (19-26 juin) d’exposition en l’honneur de Mgr Escriva fondateur de l’Opus Dei ; et que le 26 se déroulera une messe, avec présence d’un évêque, en son honneur.

Nous avons, alors, contacté Ras l’Front Aix - et ceci en leur précisant notre point de vue radicalement différent sur l’antifascisme - afin de faire une action commune.

Très vite nous comprenons que l’exposition est une excuse pour l’oeuvre afin de recruter. De plus, nous apprenons où ils sont situés sur Aix (vieux bastions de l’OD).

Pour la clôture, le 26, il est décidé de bloquer l’entrée de la cathédrale ; Rl’F est d’accord. Dans la matinée nous tractons dans la ville pour dénoncer la présence de l’OD et contre « Aix la catholique ». A l’heure du rendez-vous nous sommes, les deux groupes réunis, entre 20 et 30. Placés devant les portes de la cathédrale nous tractons deux papiers différents : Rl’F et nous. Ici, le groupe refuse unanimement de rentrer dans un quelconque collectif qui ne met pas la lutte anticapitaliste au même niveau que la lutte antifasciste. Donc, si pour des actions ponctuelles nous pouvons agir avec Rl’F, par exemple, nous tenons à ce qu’il y ait une distinction notable entre eux et nous.

Très vite l’embrouille avec les bigots commence devant la maison de dieu. Bien sûr, ils nous accusent d’entraver leur liberté, nous leur rappelons l’histoire de l’opus et de Franco, de l’opus et des comités anti-IVG... Cependant la chaîne tient bien, mais les calotins arrivent à rentrer au compte goutte.

En fait, nous ne voulions laisser rentrer personne, mais leur réaction est violente - ceux qui sont déjà à l’intérieur viennent nous donner des coups dans le dos - a eu raison de notre résistance. D’ailleurs un photographe d’un journal local sur les lieux se fait également bousculer. Puis, fiers d’eux, ils trouvent la parade : l’ouverture d’une autre porte... Seulement, voilà, nous sommes nombreux et une autre chaîne se fait. C’est là que la BAC est arrivée. Nous étions d’accord sur un point : pas d’affrontement, pas encore. Donc discussion, puis nous levons le barrage de la première porte, pas le second. Symboliquement nous tenons, et cela interpelle les passants avec qui nous pouvons discuter et expliquer notre démarche.

Pour nous l’action est satisfaisante puisque nous avons fait en sorte que l’extrême droite ne se sente nulle part chez elle, mais nous considérons que ce genre de mobilisation est inutile si elle n’est pas suivie d’un travail social sur le terrain, ce que nous sommes en train de construire avec les copains et copines de Marseille et du Var. Avec Rl’F les premiers contacts sont positifs et nous avons clairement expliqué nos bases de fonctionnement et notre visions de la lutte antifasciste radicale qui prend sa source dans un combat plus général contre le capitalisme, l’autoritarisme et l’état et pour des contre pouvoirs.

Leï Escubaïres - Groupe d’Aix de No Pasaran.


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