No Pasaran - Le VAAAG, village autogéré, au fil des jours

Mercredi 21 : le matin c’est deux camions de garde mobile qui nous ont « réveillé » malgré les engagements du préfet Carenco de ne pas faire de contrôle sur les villages, nouvelle doctrine oblige.

On a quand même commencé à creuser des tranchés pour les W-C et a faire la course aux palettes en bois.

Jeudi 22 : on a continué nos tranchés, la course aux palettes ainsi que la fabrication de tripode en bois pour soutenir les câbles électriques du village. Pour certain, l’après-midi a été plus mondaine. Il y avait une rencontre avec les Zotorités au consulat de France a Genève. Même pas de champagne, quel manque de classe !

Vendredi 23 : idem que le jeudi pour les travaux manuels. Pour les réunions en Suisse on s’est d’abord fait 45 minutes de contrôles d’identité à l’aller et 1h30 au retour pour 2h30 de réunion sur les actions en Suisse.

Samedi 24 : les gens commence à arrivé, on a continué à faire des tripodes et on a commencé à construire les bars (T de Paris)

Alors nous sommes arrivés à Annemasse (Scalp metz) le dimanche 24 mai, le VAAAG était assez facile à trouver étant donné le bon travail de fléchage qui a été réalisé par les occupants du village. Nous sommes arrivés vers 21h, à peine arrivé nous avons été invité à manger le repas du soir préparé par la seule cantine déjà en place, celle des deux Savoie. Une fois le bon couscous végétarien - à prix libre comme tous les repas servis au VAAAG - terminé place à une assemblée générale pour mettre en place les travaux de construction du lendemain. On reçoit une charte qui nous explique tout le fonctionnement du village - on y apprend que le village sera séparé en quartier (en « Barrio » - quartier en espagnol) organisé autour d’une cuisine collective où chacun pourra prendre part - tout comme pour le reste des activités.

Lundi, réveil au petit matin (vers 8h30…), place aux activités manuelles : il y a les douches à mettre en place ainsi qu’un gros travail de menuiserie à faire grâce aux nombreuses palettes récupérées par les collectifs locaux (il faut construire des tables, des chaises, des étagères, …). Vers 14h place au repas - toujours sur le même principe. La journée est calme on peut estimer le nombre d’habitant du village à une bonne cinquantaine.

Le Mardi se passe relativement comme le Lundi les chapiteaux sont montés tout comme les barnums prêt à acceuillir les débats, concerts, chapiteaux, tables de presse (No Pasaran, OCL, FA, CNT, …)

C’est Mercredi que les gens commencent à arriver en grand nombre. Une deuxième cantine, celle du collectif de Heidelberg devient opérationnelle. La dernière Assemblée Générale regroupant l’ensemble du village a lieu, après pour des raisons pratiques elles seront faites au sein de chaque « Barrio » où seront mandatés deux personnes par « Barrio » qui représenteront le quartier à l’AG « Interbarrio » afin de régler les problèmes qui pourront de poser et aussi de veiller au bon fonctionnement du village (l’équipe sérénité par exemple - qui assure la sérénité du village pendant la nuit).

C’est Jeudi que le village perd sa dimension humaine - les gens arrivent tout au long de la journée et de la nuit ce qui nécessite un acceuil ouvert 24h sur 24. Toutes les cantines sont effectives : Nantes (dite Cock’cinelle), Lyon, Les Deux Savoie, Grand Sud, Heidelberg, et Paris qui a fusionné avec l’immense cuisine de Hanovre (pouvant servir plus de 500 repas !). Les premières activités ont lieu : Débats, Concerts (dans tout les styles - @narkoTechnoPunk avec les camarades de Miss Helium - Grind/HC/Punk avec les Chiken’s call), projections de vidéo (on notera que « Danger travail » de Pierre Carles n’a pas laissé indifférent.). La première manifestation placée sous le signe de la fête (section samba - déguisements - …) se veut de présentation des villages (VAAAG et VIG réunis) aux habitants d’Annemasse.

Dès Vendredi le maître mot est à la préparation des actions de Dimanche : Blocages et manifestation : quelles actions - quel trajet ??? Le trajet sera d’environ 12 km pour les manifestants et les blocages partiront du village à 4h30 du matin. Le Vendredi est relativement semblable au Jeudi (débats - projections - concerts avec Grilles d’égouts - Fred Alpi - Brixton Cats et la Brigada Flores Magon, … ).

Le samedi est placé sous le signe du repos et des derniers préparatifs de la grosse journée de Dimanche. Tout est en place - les journées se ressemblent : levé vers 8h30 pour ceux et celles qui souhaitent déjeuner, vient ensuite l’heure de l’AG dans chaque « Barrio ». Puis chacun peut vaquer à ses occupations (participer aux conférences, débats, assister à une projection ou assurer des fonctions (acceuil - cuisine - entretien des lieux - …) pour que l’autogestion fonctionne.

Levé à 4h du matin le Dimanche (Premier jour du G8) pour ceux et celles qui ont choisi de bloquer l’accès aux traducteurs afin de perturber le sommet (environ 2000 personnes partent des deux villages). Pour les autres c’est debout vers 7h30 et les derniers préparatifs se déroulent sereinement, mais il faut faire face à un ennemi traître qui est la chaleur : des caddies remplies de bouteille d’eaux fraîches viendront donc manifester avec nous et des gens armés de pistolets à eaux se chargeront d’humidifier les manifestants … La manif se déroule dans le calme. Après quelques bonnes heures de marche retour au village où plusieurs bonnes nouvelles nous attendent : grâce aux blocages du matin le sommet du G8 a été reporté à l’après midi et le cortège de la CLAAAC G8 - Convergence des Luttes Anti-Autoritaire Contre le G8 - dit le cortège rouge et noir est un des plus importants (environ 5000 personnes selon l’AFP - autant que celui d’ATTAC …). Scalp Metz

Lundi, début du démontage et départ, mardi bouffe avec les habitants et flambage du bois récupéré, mercredi midi départ...