Un monde à réinventer

Année 2002 : globalement positif pour les maîtres du monde.

Alors, n’y allons pas par quatre chemins, ne coupons pas les ch’veux en quat’, ne jetons pas l’bébé avec l’eau du bain et mettons tout simplement les pieds dans l’plat.

Le capitalisme d’aujourd’hui, (comme hier mais c’est encore plus clair aujourd’hui.) c’est la guerre, la mort, l’exploitation salariée, le contrôle de l’Individu-e, l’uniformisation des cultures par le biais de la consommation, l’assujettissement de la libertés des êtres aux mécanismes du profit et de la bourse. Le monde en CREVE, dans l’hexagone comme ailleurs. Alors, arrêtons de croire au père Noël et à la fin de l’histoire ! Il n’y a pas de capitalisme à visage humain possible et il faut lutter contre l’atomisation des rapports sociaux. En d’autres termes, l’individu seul ne peut combattre le système. Non seulement, c’est impossible, mais cela n’a aucun intérêt. Il faut aujourd’hui se battre pour reconstruire " du collectif ". Il faut aussi se battre contre les milles et une formes de dominations qui structure nos sociétés, nos mentalités et nos comportements. Le capitalisme est une cible, construisons le rapport de force. Le patriarcat en est une autre, construisons le rapport de force. Aujourd’hui, comme hier mais c’est encore plus clair aujourd’hui, les Etats s’arment pour faire taire les population et font passer les victimes pour des coupables. Renversant ! Non !

L’insécurité c’est de savoir comment nous vivons aujourd’hui et de ne pas savoir de quoi nous vivrons demain, ni pour qui, ni pour quoi. Il n’est acceptable pour personne de n’être qu’un rouage dans le processus production-consommation avec, en plus un flic derrière chaque boulon.

Ne soyons donc pas au " Rendez-vous ", ne soyons pas conforme à la morale bourgeoise qui rejaillit de toute part. Organisons nos Résistances et prenons nos affaires en main et comme disait Prévert " ne laissez pas les intellectuels jouer avec les allumettes ". Avec les ténors politichiens non plus. YA BASTA.

Pater Noster

Notre père qui êtes aux cieux

Restez-y

Et nous nous resterons sur le terre

Qui est quelquefois si jolie

Avec ses mystères de New York

Et puis ses mystères de Paris

Qui valent bien celui de la Trinité

Avec son petit canal de l’Ourq

Sa grande muraille de chine

Sa rivière de Morlaix

Ses bêtises de Cambrai

Avec son océan pacifique

Et ses deux bassins aux Tuileries

Avec ses bons enfants et ses mauvais sujets

Avec toutes les merveilles du monde

Qui sont là

Simplement sur la terre

Offertes à tout le monde

Eparpillées

Emerveillées elles-mêmes d’être de telles merveilles

Et qui n’osent se l’avouer

Comme une jolie fille nue qui n’ose se montrer

Avec les épouvantables malheurs du monde

Qui sont légion

Avec leurs légionnaires

Avec leurs tortionnaires

Avec les ma"tres de ce monde

Les maîtres avec leurs prêtres leurs traîtres et leurs reîtres

Avec les saisons

Avec les années

Avec les jolies filles et avec les vieux cons

Avec la paille de la misère pourrissant dans l’acier des canons.

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