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AccueilJournalNuméros parus en 2003N°16 - Janvier 2003 > Faisons payer au MEDEF la précarité !

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Faisons payer au MEDEF la précarité !


Surveillant-e-s, emplois-jeunes, intermittent-e-s du spectacle, c’est à une convergence des réflexions et des luttes liées aux statuts que l’on assiste ces dernières semaines, et qui s’est traduit par l’adoption d’une plate forme. Mais pour autant il ne suffit pas de proclamer un objectif pour que ce dernier soit atteint.


A Paris le dimanche 22 décembre ou à Nantes le vendredi 20 décembre, des manifestations encore fragiles ont regroupé différents secteurs (chômeurs, précaires, intermittent-e-s, surveillants...) pour à la fois dénoncer la précarisation, la remise en cause des statuts (intermittents), la baisse des allocations (AC !)... A la rentrée janvier 2003, il y a une volonté de poursuivre sur cette voie de transversalité des revendications. Si le Revenu garanti devient un objet central dans la lutte, c’est que la question de l’intermittence - précarité/intérim- est pour le patronat le moyen d’ajuster la demande au mieux aux besoins de l’économie. C’est à une attaque en règle de ce statut que le MEDEF veut parvenir par la remise en cause des conquêtes sociales des annexes 8 et 10 qui régissent le statut ASSEDIC des intermittent-e-s. Ce décloisonnement doit aussi permettre d’ouvrir d’autres débats, d’autres interrogations pour sortir du corporatisme dans lequel les syndicats tentent trop souvent d’enfermer les revendications. Car c’est bien d’une réflexion sur la place du travail et son utilité sociale qu’il s’agit de poser dans une société où tout est marchandise. C’est en cela que la lutte pour l’accès à la culture pour toutes et tous doit aussi faire partie de la lutte des intermittent-e-s. Par ailleurs, on ne peut non plus se satisfaire du maintien des « pions » sans poser les questions liées à ce qu’est l’éducation aujourd’hui et au rôle du contrôle social dans notre société (qu’il soit le fait de pions ou autre). Alors ce frémissement social que l’on peut aussi associer à celle d’une défense du service public - à ce sujet il est vraiment dommageable que les syndicats CGT et SuD-Rail de la SNCF n’ait pas réagi à la campagne de la direction sur les « fraudeurs » - démontre que derrière un semblant d’apathie, c’est une reconstruction de nouveaux liens réflexifs et d’action qui est en marche.

Titularisation : oui ! Assistant d’éducation : non !



La lutte des emplois jeunes continue en Ile-de-France et surtout dans les régions où des collectifs de surveillantEs (MI-SE) et d’aides-éducateur (AE) sont en grêve reconductible ou illimitée. Les personnels de l’Education Nationale étant les moteurs d’une lutte qui tend au maximum vers l’interprofessionalité.

La lutte des emplois jeunes naturellement liée à celle des MI-SE est actuellement très forte dans différentes régions. Beaucoup de collectifs (Corse, Toulouse, Rennes, Finistère, ...) ont suivis l’exemple de l’AG de Nantes qui est en grêve reconductible depuis la fin novembre (marque une pause actuellement pour mieux préparer la rentrée). Tout ce beau monde s’est retouvé à Paris le 8 décembre pour prendre la tête de la manifestation de défense de l’école publique au son de « c’est pas les surveillants, c’est pas les emplois jeunes qu’il faut virer, c’est la précarité qu’il faut éliminer ». Pour marquer le coup et renforcer leur auto-organisation (avec le soutien de plus ou moins de syndicats selon les collectifs) ils se sont retouvés le soir et ont lancé l’idée d’une coordination nationale. Une réunion pour officialiser la création de celle-ci a eu lieu le 14/12 à Paris et a permis d’établir une plateforme (voir le récapitulatif de celle-ci en bas de l’article) qui sera officialisée, après débat dans les collectifs, à Nantes le samedi 11 janvier 2003 date de la prochaine AG de cette nouvelle coordination.

Les membres de cette coordination sont sortis dans la rue le 17/12 et ont envoyé à la presse le communiqué suivant :

" L’ensemble des Surveillants, Emplois Jeunes, Aide Educateurs en lutte contre les licenciements massifs et la précarité (suppression de 5600 postes de surveillants et de 52 000 postes d’Emplois Jeunes) se sont réunis ce week-end à Paris, pour créer une coordination nationale.

Nous appelons à la grève du mardi 17 décembre 2002 et notre mobilisation doit continuer et s’amplifier. La prochaine date de rendez-vous pour la coordination nationale sera le 11 janvier 2002 à Nantes, premier foyer de la grève.

Les surveillants, Emplois Jeunes et Aide-Educateurs en lutte de Nantes, Toulouse, Rennes, du Morbihan, Brest-Finistère, Lorient, Tours, Bordeaux, Angers, Corse et "Ile de France ".


Suite à la petite manifestation parisienne, une rencontre avec une conseillère du sinistre Ferry nous a permis d’avoir une présentation publicitaire du projet d’assitant d’éducation. Ce nouveau contrat sans statut (à l’instar des AE), avec un recrutement local (pour les profs dans le futur ?), ferait passer le temps de travail de pions de 28H à 35H hebdomadaire sans augmentation de salaire (la bourse devant servir de complément). Le ministère fait donc la sourde oreille à nos revendications et se mélange les pinceaux en mettant sur un pieds d’égalité les contrats des AE et des MI-SE. Pour les premiers il exerce un vrai métier et nous demandons leurs titularisation pour celles et ceux qui en font la demande. Pour les seconds il exerce une activité conciliable avec leurs études et demande juste le retour à un taux d’encadrement suffisant pour qu’il puisse réellement travailler dans de bonnes conditions et remplir les missions qui leurs sont demandées.

La lutte dans l’Education Nationale doit s’emplifier à la rentrée et ne pas rester cantonner en son sein afin d’être le moteur d’une lutte plus large contre la précarisation de nos moyens d’existence.

Guillaume P.


Coordination nationale des emplois jeunes et surveillants en lutte



La coordination nationale des collectifs et assemblées générales du mouvement des emplois-jeunes, aide-éducateurs, surveillants et étudiants refuse la suppression et la mise au chômage des 5600 postes de surveillants et des 53 000 emplois-jeunes dans le courant de l’année 2003. Elle revendique :

Pour les surveillants :

-Retrait définitif du projet " assistants d’éducation " .

-Maintien du statut d’étudiants surveillants dans le cadre de la fonction publique d’état.
-La création de postes de MI/SE à la hauteur des besoins. C’est à dire au minimum 20 000 postes nationaux pour revenir au taux d’encadrement des années 1970

-La stagiarisation immédiate et automatique de tous les MI/SE.

-Recrutement des MI/SE sur critères sociaux.


Pour les Emploi-Jeunes des services publics :

-Pas un emploi-jeune et aide-éducateur au chômage en 2003 et leur intégration immédiate et titularisation pour ceux qui le souhaitent, dans un corps de la fonction publique quel qu’il soit, sans condition de concours, ni de nationalité.

-Validation des acquis professionnels.

-Formations qualifiantes et/ou diplômantes sur le poste ou au choix du salarié.

-Revalorisation des salaires.

-La transformation en emplois statutaires de la fonction publique des nouveaux métiers révélés par les Emplois-Jeunes et Aide-Educateurs, en tenant compte de leur ancienneté et de leur expérience.


Pour les EJ des associations :

-Validation des acquis professionnels.

-Formations qualifiantes et/ou diplômantes sur le poste ou le choix du salarié.

-Revalorisation des salaires.

-Dotations conséquentes de l’Etat aux associations employeurs.

-Plus généralement l’arrêt de toute précarité avec la titularisation et la formation adaptée pour tous les personnels qui le souhaitent (emplois-jeunes, CES, CEC, contractuels, vacataires, etc).

-Contre le projet de décentralisation et de privatisation du service public visant au démantèlement du service public.

Parce que cette lutte s’inscrit contre la précarité, nous exigeons un revenu décent pour toutes et tous quel que soit leur position par rapport à l’emploi.

CONTACTS :

Sites WEB


http://ejforums.free.fr (FORUM global, pas mal de news, utilisez le pour faire passer de l’info !)

http://collectifsej.free.fr (possibilité de metre ses coordonées (carte de localisation) et vos tracts en ligne (rubrique Matos)

Mail du webmaster du site pour envoi de doc : ejforums@free.fr (un ex emploi jeune solidaire)

Mail collectif EJ "le de France : djeunes93@hotmail.com

(AG tous les mercredis à 19h)

Emplois Jeunes Education nationale : Mathieu 06-82-29-48-79

EJ Collectivités : Amel 06 21 49 55 34

EJ Associations : Virginie 06 82 19 80 41


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