Un jour en France

NSK - Cosmopolit (Naïve)

NSK, ou, dans sa version longue, Nomades & Skaetera, est un petit groupe bien sympathique d’abord parce qu’il déborde d’énergie et qu’à l’invite du chanteur, Karim Sloani, l’ensemble des musiciens s’avère prêt à bondir, tel le kangourou - leur mascotte, en somme - représenté sur la pochette.

Au delà de cette énergie délirante et réjouissante, le groupe, dans sa formation et dans ses compostions, est un plaidoyer pour une France multiraciale et cosmopolite, Black, blanc, beur, comme une de leur chanson. Mais pas de naïveté ici ou de politiquement correct même si le combat est mené au fil de chansons alternativement en français ou en arabe, dopées par un soupçon d’accordéon ou un soupçon de raï. Un groupe à découvrir donc pour sa franchise, sa fraîcheur et sa diversité et, si possible, à voir sur scène, ne serait-ce que pour rebondir avec eux sur Kangourou Nomade.

La Tordue - Champ libre (Epic)

C’est par Le Pétrin, chanson offerte par le groupe au comité contre la double peine, que l’on a découvert le nouvel album de la Tordue. Le style a surpris et l’album dans son ensemble joue sur ce même registre. Exit la chanson réaliste, bonjour un style plus fluide, mâtiné parfois d’influences reggae. Les chansons jouent sur les mots, elles sont malicieuses, engagées ou simplement poétiques. L’heureux mix, manière d’hommage à la chanson, ouvre magistralement l’album et, la présence de nombreux invités, diverses petits clins d’yeux, divers samples animent l’album, comme la voix de Marguerite, la fille de Benoît, le chanteur qui répète à l’envi : "Le plus important, c’est d’être pas mort". Un virage finement négocié par La Tordue qui, avec un engagement toujours latent, nous offre ici un album différent et original.

Les mauvaises langues - Du vent dans les têtes (L’autre distribution)

Groupe lillois, Les mauvaises langues marchent sur les traces du Grand Jacques, à l’occasion, notamment, d’un titre assez émouvant : Bruges. Mais pas uniquement ! Ce premier album est marqué par la pudeur, par la beauté des textes et par le son d’un violon toujours juste. Il s’écoute comme un petit manifeste, comme une illustration des petits riens pourtant si quotidiens... Un album chatoyant et riche de textes et de sensibilité toute nordiste.

Flo

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