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AccueilJournalNuméros parus en 2003N°23 - Octobre 2003 > MERITOCRATIE ET BRUIT DE BOTTES

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MERITOCRATIE ET BRUIT DE BOTTES



Faire du chiffre pour augmenter son salaire dans la gendarmerie, la police ou d’autres administrations est donc la dernière trouvaille du gouvernement.

Voilà revenu le bon temps de Vichy ! Il est sûr que si l’on payait nos gouvernants à leur capacité de bonne gestion des affaires, ils n’auraient pas lourds à la fin du mois, à entendre les chiffres du déficit budgétaire.


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Le slogan "Toujours plus pour les riches, et moins pour les pauvres" n’a jamais été autant d’actualité, même une partie de la droite le dénonce Bayrou). Ce retour d’une bonne droite (comme on le dit aussi en boxe) mérite une bonne claque sociale ! Si la grève ne se décrète pas, comme le déclare celles et ceux qui surtout n’en veulent pas, elle est quand même l’aboutissement d’un processus de luttes et de convergences. C’est bien à cela que l’on doit s’atteler dans les mois qui viennent.

Car les nouveaux clivages syndicaux et politiques apparus au cours de ces dix dernières années n’ont pas encore permis de construire une rapport de force suffisant pour faire reculer les gouvernements successifs.

La rencontre début septembre entre Thibault (CGT) et Chérèque (CFDT) démontre que la centrale de Montreuil reste toujours dans sa stratégie de redevenir la première force syndicale en se recentrant tout en accompagnant les vagues de mécontentement. Des coups de gueules contre Raffarin mais une tactique de sectorialisation des luttes et le refus de se placer dans l’optique d’un mouvement social capable de faire plier le gouvernement par la grève générale, qui d’ailleurs n’est peut-être pas le terme adéquat pour symboliser ce à quoi l’on veut parvenir, c’est-à-dire un mouvement général qui doit prendre vie dans toute la société et pas seulement dans le monde salarié
pour stopper ce système capitaliste sauvage. La force de la CGT, on l’a vu est encore sa capacité d’action et de mobilisation que les syndicats SUD ou CNT n’ont pas. Il nous faut donc développer des "espaces de résistance" qui entrecroisent différents milieux : associatifs, syndical, politiques, sociaux et qui apportent des idées et des pratiques novatrices tant dans la manière de faire que d’être. Les luttes des intermittent-e-s de cet été ont laissé des sillons qu’il s’agit maintenant de creuser, car autour de la question de la précarité sociale et donc de la revendication du revenu et du partage des richesses avec ou sans emploi (et non pas sans activité) peut se construire un mouvement de luttes convergentes. Avec les réformes prévues (RMA, ASS, etc.), le développement du chômage (que les radiations par dizaines de milliers ont dû mal à cacher) et de la flexibilité, c’est à une confrontation de millions de personnes avec des situations d’extrême difficultés de vies qui s’annoncent. Dans les quartiers, les tensions sociales vont s’en trouver exacerbées. Et ce n’est pas pour rien qu’ont été votées les lois sécuritaires et que vont être adoptées les lois Perben sur l’enfermement (sans oublier les constructions de nouvelles prisons).

Ce qui se passe dans l’hexagone est à relier avec ce qui s’est passé à Cancùn lors du sommet de l’OMC (Organisation mondiale du commerce) ; le système est malade et il n’est pas sûr que les docteurs sachent quoi lui administrer comme remède si ce n’est un durcissement des régimes. Contre la double terreur des Etats et des extrémistes (religieux ou politiques), l’émancipation et la justice restent plus que d’actualité !

Offensive sociale et libertaire !


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