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AccueilJournalNuméros parus en 2002N°7 - Mars 2002 > Justice pour la Palestine

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Justice pour la Palestine


De plus en plus de voix s’élèvent en Israël pour dire non à la politique de Sharon. 15.000 manifestants pour la paix mi-février à Tel Aviv, déclaration de soldats et officiers israéliens contre la guerre en palestine démontrent que la guerre actuelle peut encore s’arrêter si la mobilisation internationale fait entendre raison aux autorités israéliennes. Voici la présentation de quelques uns de mouvements pacifistes israéliens, qui sera complété le mois prochain par un article sur les objecteurs de conscience israëliens.


Les Femmes en Noir

Alors qu’éclate en 1987 la première Intifada palestinienne, un petit groupe de femme israélienne constitue le mouvement des femmes en noir, à l’initiative de Hagar Roblev, militante de la paix décédée en août 2000. Sur le modèle des " Folles de la Place de mai " en Argentine, elles se réunissent tous les vendredi, vêtues de noir, sur une place publique dans toutes les grandes villes d’Israël. Leur leitmotiv : " halte à l’occupation ". L’intérêt de ce mouvement, c’est qu’il a non drainé de nombreuses femmes de toutes confessions, juives ou arabes. Mouvement très actif jusqu’à la guerre du Golfe, il a décliné suite à la signature des accords d’Oslo, ne persistant que dans les villes principales. Mais il a repris de la vigueur dès la seconde Intifada en 2001 en recommançant les rassemblements pacifistes.

image 315 x 251Le mouvement a inspiré des manifestations de solidarité dans de nombreux pays. Depuis 1990 s’établissent des groupes autonomes soutenant, outre le mouvement de la paix israëlo-palestinien, différentes luttes sociales propres à chaque pays. Les Femmes en Noir sont l’une des composantes de la Coalisation des femmes pour une paix juste, association de plusieurs mouvements féminins possédant une plate-forme commune dont voici certains points essentiels :
- La fin de l’occupation des territoires palestiniens ;
- L’établissement d’un Etat palestinien aux côtés de l’Etat d’Israël, sur la base des frontières de 1967 ;
- La reconnaissance de Jérusalem comme capitale partagée des deux Etats ;
- La reconnaissance par Israël de sa responsabilité dans les conséquences de la guerre de 1948 et la nécessité de trouver une solution juste au problèmes des réfugiés palestiniens ;
- L’égalité, l’intégration et la justice pour les citoyens palestiniens d’Israël, pour les femmes et pour tous les résidents d’Israël.

Les associations " formelles "

Peace Now (Shalom Akshav en hébreu) est la plus connue d’entre elles. Ne comptant qu’une centaine d’activistes, elle est néanmoins capable de réunir quelques milliers de sympathisants lors des manifestations. Shalom Akshav était un mouvement fondé en 1978 par plus de 300 officiers israéliens à la retraite. Shalom Akshav n’imagine la paix possible qu’à la condition total ou substantiel des colonies de peuplement israëliennes des Territoires occupés. Elle prône certes une paix entre les deux peuples, mais se montre beaucoup plus ambigü en ce qui concerne la coexistence pacifique entre des israëliens et palestiniens qui pourraient vivre ensemble. Le Parti travailliste a comme position une séparation très formelle entre l’Etat d’Israël et la Palestine, une frontière inviolable où ne pourrait passer que le prolétariat palestinien, sous contrôle strict (les patrons israëliens ayant besoin de cette main d’œuvre préoccupée par sa survie et peu revendicative). Shalom Akshav, face à ce projet, n’a pas exprimé de franc rejet et elle joue plutôt le jeu de l’attentisme. Elle cristallise plus le désir de paix pour les deux peuples (mais séparés partiellement) qu’elle ne propose de véritables alternatives politiques.

Le comité public contre la torture en Israël (CPTI) se bat depuis 10 contre les exactions de l’armée et de la Police. Actuellement, il œuvre pour que 300 enfants palestiniens incarcérés dans les prisons israëliennes ne subissent plus de sévices. Ces enfants sont détenus dans les prisons de Meggido, Telmond et Ramle (Neve Terze). Des témoignages affirment que les enfants ont été soumis à la torture pendant leur interrogatoire et leur emprisonnement par les autorités israéliennes.

L’ICAHD s’est créée pour s’opposer à la démolition des maisons palestiniennes en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Depuis 1967 jusqu’à ce début d’année, ce sont plus de 8000 maisons palestiennes qui ont été détruites et actuellement le nombre des sans-abris palestiniens s’élèvent à 30.000. Ils sont actuellement parqués dans des bidons-villes. Selon l’Icahd, le but de l’Etat d’Israël est de confiner trois millions de personnes de Jérusalem-Est

Gaza ou Cisjordanie vers de petites enclaves surpeuplées, tout en pratiquant une politiquement d’encerclement territorial. Récemment, l’ICAHD s’est positionné contre tous les aspects de l’occupation israëlienne.

Raphaël


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