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Quelles pratiques alternatives ?
Interview d’Alain, membre de la
coopérative participative nantaise, agriculteur/paysan
par intermittence,
travailleur social et acteur dans
différentes luttes sur Nantes (sans papier, travail
social).
1) Depuis quelques années
le concept de décroissance est en
débat. En tant que producteur et consommateur
développant des démarches sociales et
économiques alternatives au libéralisme
et au capitalisme, que désigne pour toi cette
notion ? Comment définirais-tu les
différents modes de production agricole ? Y-en
t’il qui se rapproche du concept de
décroissance ?
Alain. : C’est avec
prudence que je me permettrais d’avancer un
éclairage sur cette notion de décroissance
, n’étant pas économiste
moi-même.
En revanche il me semble plus
commode pour mettre en exergue les différents
enjeux d’une telle proposition en faisant un
parallèle avec celui de croissance.
En effet depuis de trop
nombreuses années il n’est pas un journal
ou un média quelconque qui ne nous envahit pas
avec la sacro-sainte croissance . Le
discours est toujours le même, discours au
service de la classe dominante, mais qui a
malheureusement pénétré comme une
évidence beaucoup d’entre-nous.
Pour ses prédicateurs, la
croissance est synonyme d’amélioration de
la condition humaine. Elle est pour ces derniers, le
développement, le progrès social, la
liberté individuelle d’entreprendre mais
aussi de posséder. Bref c’est
l’épanouissement de l’espèce
toute entière,enfin c’est ce
qu’on voudrait nous faire croire !
Cependant la
réalité est tout autre, il n’est
plus à démontrer la triste
vérité qui entoure la croissance et ses
effets pervers. Un pays comme la France avec une
croissance relativement forte, a vue celle-ci
s’accompagner (et là aussi en nombre
croissant ! chiffre 2004, 12,4% de pauvres dans notre
beau pays.) de son incommensurable lot de
surnuméraires, de ceux dont on n’a pas
besoin pour faire tourner la machine créatrice
de plus value. Qu’ils soient exclus par choix, ou
parce qu’ils sont victimes de leur
incapacité à s’adapter aux modes de
production actuels, ils n’en sont pas moins
obligés de supporter la précarité
et son
lot de souffrance ; question
morale vite balayée par la classe dominante !
Le démagogique CANDESOUS
(ancien président du FMI, et l’actuel
co-organisateurs des semaines sociales
européennes ) affirme haut et fort
l’idéologie libérale suivante :
On ne peut gaspiller l’argent de
l’économie mondiale à venir en aide
aux pauvres, ce serait contre-productif. Il est
important que la classe dominante maintienne son niveau
de richesse et fasse des investissements dans ce qui
peut favoriser la croissance. Ce qui se
résume par : Plus les riches
s’enrichissent, plus les miettes pour les pauvres
seront grosses.
Même si pour nos dirigeants
les pauvres sont une menace pour la cohésion
sociale, ils restent néanmoins bien pratique.
En effet, en stigmatisant les
désaffiliés* de l’activité
économique, ils servent à la fois de
mauvais exemples pour les bonnes
consciences (la classe moyenne peut ainsi
s’accrocher aux branches) et de Bouc
émissaire (justification d’une politique
sécuritaire), bien utile tout cela
Face à ce désastre,
il était logique que des individus se dressent
contre l’idée de croissance et de
développer en réponse le concept de
décroissance .
Mais quelles sont donc les
conditions d’application d’une telle
idée ? Pour tenter une réponse, il me
semble intéressant de dégager ce qui
conditionne la croissance. Admettons
schématiquement que la croissance repose sur
trois socles : le capital humain, le capital financier
et le capital structurel.
Le capital humain serait notre
capacité à produire, et à
consommer. En d’autres termes, plus nous
produisons, plus nous consommons, plus la croissance
augmente.
Le capital financier serait, de
manière simpliste, la masse d’argent
accumulée (trésorerie), plus sa
capacité à en produire
(spéculation). Une croissance forte
dépend du rapport entre ces deux
éléments.
Quant au capital structurel,
c’est l’appareil de production
proprement dit. Pour qu’il
y ait condition nécessaire à la
croissance, l’appareil de production
doit-être performant. Il faut donc l’apport
du développement de la science au service de la
technologie.
Une remarque s’impose, ces
trois zones d’influence de la croissance ne sont
pas à dissocier, car elles inter-agissent entre
elles, de manière évidente le
dénominateur commun étant
l’être humain, lui-même. Et
c’est bien lui encore qui agit sur
l’ensemble.
Cependant ce découpage
nous permet de mieux saisir les enjeux qui
conditionneraient une décroissance
. La décroissance serait donc une
démarche volontairement inverse de la
croissance. Qui se traduirait, par, d’une part le
ralentissement effectif de la consommation (voir dans
l’absolu sont arrêt), par voie de
conséquence une nette diminution de la
production.
D’autre part en ce qui
concerne la masse financière, c’est
l’arrêt de la spéculation et le
maintien d’une trésorerie juste
nécessaire à la liquidation des
affaires courantes.
Enfin du point de vue du capital
structurel, c’est la limitation au maximum des
infrastructures servant à la production.
Prenons par exemple le cas
d’un agriculteur, ce dernier ne consommera que ce
qui lui est nécessaire, supprimera tous les
artifices et besoins créés par notre
actuelle société de consommation. Reste
encore à définir ce qu’est le
superflu ?
Quant à sa production elle
devra être sur une surface réduite (pour
limiter au maximum la mécanisation, la
surproduction) et être en quantité juste
nécessaire à l’alimentation de ceux
qui en bénéficient.
Dit comme cela, nous avons deux
niveaux d’action possible pour construire la
décroissance . Un niveau individuel
d’action se traduirait par un acte volontaire de
non-consommation, donc d’une prise de conscience
de chacun d’entre-nous de devoir se contenter du
minimum, d’avoir une vie confinant à une
sorte d’ascétisme. Cela repose donc sur le
comportement et l’attitude de chaque citoyen-ne
de cette planète face à l’acte de
consommer.
Deux manières
d’agir, soit on organise tout un travail de
conscientisation auprès du peuple, soit on lui
impose ce nouveau mode d’être. En ce qui
concerne ce dernier point, on voit toutes les
difficultés d’une telle entreprise, nous
savons toutes et tous combien il
est difficile et long de conscientiser les foules sans
forcément de résultats probants.
D’autre part combien il serait néfaste
d’avoir un système totalitaire qui nous
obligerait à un comportement donné
même s’il peut paraître
légitime pour certains.
Enfin nous avons un niveau
d’action sur le plan collectif, c’est
à dire qu’il ne s’agit plus
d’exercer un rapport de force interindividuel,
mais de groupe d’individus face aux institutions
porteuses du libéralisme. C’est le rapport
de force que s’efforce d’appliquer les
différents organes de la société
civile face aux Etats et multinationales, autant sur le
plan national qu’international comme le FMI. Ce
dernier niveau d’action tente lui à
modifier plutôt le rapport de production, que le
mode de consommation lui-même.
Pour en revenir aux
différents modes de production agricole, nous
voyons bien que dans un tel schéma de
conditionnement du libéralisme, il n’y pas
d’agricultrices-eurs- ayant fait le choix de la
décroissance . De sa production
dépend sa survie. Quelque soit les choix de pro
duction, de définition du
type de mise en valeur des terres, il n’y a pas
un-e seul-e productrice-eur- qui ne souhaite tirer une
plus-value pour faire bouillir la marmite,
en somme consommer !
Bien sûr cette affirmation
est à moduler. En effet, il n’y a pas
commune mesure entre un paysan qui fait le choix de
l’intensif, de celui qui choisit
l’extensif. Autrement dit l’agriculteur de
la Beauce sur ses centaines d’hectares de
céréales est très loin des
préoccupations de celui qui se contente
d’une production visant la vente directe.
L’un viendra nourrir
directement le lobbing de l’agroalimentaire,
tandis que l’autre cherchera à
développer une démarche sociale et
environnementale.
Même si les deux cherchent
à faire du profit, le premier a pour unique but
d’enrichir son capital, mettant la chose sociale
en arrière plan. Le deuxième lui va
mettre en avant les fonctions sociale et
environnementale de son travail. Ainsi il visera sans
doute à enrichir son capital relationnel,
accordera de l’importance aux liens
(intéressés certes !)qu’il
entretiendra avec
une clientèle locale,
c’est à dire proche de son lieu de
production. Il voudra valoriser, mais aussi
préserver son environnement. On pourrait parler
ici d’une démarche de développement
durable. Si celle-ci n’est plus une simple
concurrence entre collègues, mais de
développer une production complémentaire,
afin que chacun s’y retrouve
(consommatrices-eurs- comme productrices-eurs- ).
Si l’on songe à
l’agriculture biologique, il est clair
qu’elle est plus proche de ce derniers choix de
production. Cependant le tableau de ce qui a
conditionné le label AB n’est pas si rose.
En effet on peut-être productrices-eurs- en
biologique et faire de la monoculture de légumes
standardisés en intensif, et répondre
ainsi aux exigences de la grande distribution. Et de
n’y voir là qu’une occasion de plus
de faire du profit, car un marché s’y
développe. Pour s’en convaincre, il suffit
d’observer la publicité qui est faite au
label AB par les grandes marques de la grande
distribution que je ne m’abaisserai pas à
nommer ici.
Même si les
productrices-eurs-
bio sont logiquement plus
sensibilisés que les autres à la question
environnementale et sociale, il n’en reste pas
moins que des non-bio soient sensibles aux mêmes
questions. Certains d’entre eux essayent
d’assumer un mode de production qui ne soit pas
la sempiternelle course à la croissance .
Sans parler encore de
décroissance , il est clair qu’une
démarche alternative repose avant tout sur la
prise de conscience de tel ou tel individu,
plutôt que sur tel ou tel label qui ne garantit
en rien une réflexion sur le modèle
capitaliste/libérale.
2) Tant sur les questions des
rapports Nord/Sud que sur le retour à une
agriculture paysanne, est-ce que la notion de
décroissance est approprié pour
déconstruire les schémas de
pensées de progrès et de
développement ?
Si les populations des pays du
Sud ont à souffrir de la croissance, c’est
parce que celle-ci leur est inaccessible et
qu’ils n’en subissent que les effets
pervers.
Les pauvres des pays du Sud sont
néces
saires à cette
croissance , car ils fournissent une main
d’uvre peu coûteuse, docile et
malléable.
Quant au progrès et au
développement, s’ils en sont exclus ce
n’est sûrement pas parce qu’ils y
sont opposés. Les paysans des pays des Sud ne
seraient pas hostiles à un certain
progrès si, par exemple, celui-ci leurs
permettait d’obtenir une eau potable et des
moyens sanitaires pour lutter contre les
épidémies dont ils sont victimes.
Cette notion de
décroissance telle qu’elle est née
chez nous, ne peut s’appliquer aux
réalités contextuelles des populations
des Sud, qui ne peuvent consommer du fait d’un
pouvoir d’achat trop faible. L’enjeu me
semble-t-il, se situe plus autour d’une
redistribution des richesses, que sur une
véritable décroissance qui
aurait sans doute pour effet de les plonger un peu plus
dans la misère.
Le problème ne se joue pas
temps dans le retour à une agriculture paysanne
que dans la garantie pour les productrices-eurs-
d’avoir la maîtrise de leur choix et moyens
de production. Il faut pouvoir organiser les conditions
sociales d’existence des paysan-e-s des Sud,
comme celles et ceux des Nord.
A titre d’exemple, tant que
ces derniers n’auront pas la liberté de
produire leur propre semence, d’avoir librement
accès à l’eau, ils resteront
à la merci des gros monopoles
industrio-financiers, du FMI, futures proies
d’une quelconque AGCS (Accord
général sur le commerce et les services)
avide d’argent.
Tant que la majeure partie des
productions des Sud seront conditionnées par les
choix du marché mondial, les paysan-e-s
resteront asservi-e-s et pour beaucoup d’entre
eux la misère sera leur seul horizon. A titre
d’argument rappelons que plus de 90% de la
population des Sud tire ses moyens d’existence de
l’agriculture.
3) Peut-on concevoir une remise
en cause du modèle productiviste sans celle de
notre mode de consommation, qui implique une
transformation des méthodes de distribution et
de l’habitat segmenté (entre pôles
de travail, de consommation et d’habitation) ?
Comme je l’ai
déjà exprimé si nous voulons
changé le modèle productiviste, alors
nous devons agir sur notre mode de consommation pour
modifier les rapports de production.
Cela implique forcément
des
modifications sur notre
environnement. La question des grands centres urbains
qui concentrent une grande part de la population,
déterminent forcément les conditions de
ravitaillement alimentaire pour suffire à la
subsistance de ses habitants. Les productions agricoles
se trouvent éloignées d’une bonne
part de la population qu’elles nourrissent,
obligeant un conditionnement pour du transport sur de
longue distance, inventer des conservateurs,
C’est en fait un projet de société,
autrement dit une refonte de l’ensemble du corps
social.
Malheureusement je crois que
l’être humain par nature va vers la
facilité, et dans une société
où on nous apprend que vouloir
c’est avoir, il ne va pas être facile
d’organiser la résistance à la
consommation.
4) Souvent les notions de
décroissance sont réfléchis sous
un mode de changement individuel, d’une
simplicité volontaire ou encore Une
conscience individuelle, une démarche collective
(comme il est dit dans le dossier).
N’est-ce pas faire abstraction de la
nécessaire transformation sociale des rapports
de production capitaliste pour créer les
conditions d’une autre société ?
Pour ma part je pense que les
deux démarches sont complémentaires,
l’une du ressort de la stratégie
individuelle et l’autre de la stratégie
collective. Une prise de conscience et une mise en acte
individuel est utile comme contre-exemple du
modèle dominant et peut faire des émules.
Cependant le risque aussi est de se trouver
isolé ou marginalisé, comme étant
un petit phénomène de
société . C’est pourquoi il
me semble nécessaire de modifier la
nature-même des rapports de production, ce ne
peut être l’affaire d’individus
isolés, mais de minorités actives. Ces
minorités actives n’ont de poids dans la
transformation de la société que si elles
ont un projet politique, au delà de la simple
dénonciation d’un mauvais système.
5) S’il peut exister des
ilôts où se vit la simplicité
volontaire, face à la globalisation capitaliste
forcée du monde, ne doit-on pas
fédérer autour de nouvelles idées
et pratiques sociales, les résistances ? Et
s’agit-il de construire son monde en dehors du
monde existant ou bien à la création
d’espaces autonomes dans des domaines très
divers de la vie sociale ?
Il est possible, a priori,
d’observer deux principales attitudes face
à la globalisation, d’une part la
résignation et d’autre part la
révolte.
Baisser la tête et
continuer d’avancer à contrecur est
le lot de beaucoup. Quant à l’attente ou
l’espérance d’une révolution
pour un monde meilleure, il y a encore du chemin
à parcourir. A ce propos la révolution en
géométrie spatiale, ce n’est jamais
plus qu’un objet qui part d’un point
donné pour en revenir à ce même
point. Il n’est pas à souhaiter que cela
s’applique pour la transformation de nos rapports
de société.
Alors que faire me diriez-vous ?
Sans doute trouver un entre-deux qui puissent nous
permettre d’imposer nos valeurs tout en jouant
avec les règles de notre société.
Inventer dans l’espace de libre choix qui nous
reste, serait une condition nécessaire pour
mettre nos perspectives politiques en pratique.
6) L’acte de consommer
est-il un acte anodin ou politique ?
Après tout ce qu’il
a été dit je serais mal placé pour
réduire à un fait anodin celui de
consommer. Il est évidemment de porter
politique, que l’on en soit conscient ou pas.
Toutefois, si nous consommons par pur réflexe,
il y a tout lieu de croire que nous servirons la grosse
machine libérale à écraser
l’émancipation de l’individu.. En
revanche ce qui fait la véritable portée
politique de l’acte de consommer, c’est de
prendre conscience qu’il peut être un outil
de lutte contre le système dominant. Un levier
pour commencer à modifier notre propre rapport
à la production.
Réfléchir et
essayer de mettre en acte le fruit de ses
réflexions, c’est aussi reprendre en main
le cours de sa vie, et de ne plus être un simple
maillon de la course libérale. De le dire est
facile, de l’appliquer cela
demande quelques efforts, mais qui à terme
devrait être générateur de lien
social.
7) Dans le projet de la
coopérative participative, il y a
l’affirmation de renouer des liens directs entre
producteur-trices et coopérateur-trices, de
faire que l’échange redevienne un acte
social et non plus simplement un acte marchand,
d’inscrire cette initiative dans une
démarche ancrée dans des
réflexions et des pratiques anticapitalistes ?
Comment êtes-vous accueilli par les producteurs ?
Comprennent-ils votre démarche ?
Fort heureusement le monde
agricole n’est pas un monde uniforme. Des
agriculteurs conscientisés et politisés
existent. Ils ne nous ont pas attendu pour vouloir eux
aussi cesser cette course effrénée
à la surproduction.
S’il y a une
catégorie professionnelle qui a à
souffrir de la difficile loi du marché mondiale,
c’est bien l’agriculture. Les choix de
filières intensives d’élevage pour
répondre aux soit-disant besoins des
consommateurs ont plongé bon nombre
d’agricultrices-eurs- dans le surendettement et
dans la faillite. Les remembrements de nos campagnes,
l’intensification de la production au
détriment de la main d’uvre, la
pollution, et bien d’autres choses encore font
que ce sont d’abord les paysan-ne-s qui en
subissent les dommages. Il n’est donc pas
étonnant que l’on soit compris de certains
producteurs qui cherchent eux aussi à valoriser
leur travail. Quant à la question politique,
n’oublions pas que c’est une profession qui
a connu de nombreuses luttes syndicales et
progressistes.
Bien sûr, les paysan-ne-s
ne font pas exceptions au reste de la population, la
grosse majorité d’entre eux est conforme
à l’humeur ambiante.
Il est à espérer
que l’expérience soit suffisamment
pertinente pour qu’elle donne envie à
d’autres de s’y frotter. Il est clair
qu’en bannissant les intermédiaires entre
la productrice-eur et le consommatrice-eur, on instaure
forcément d’autres rapports. Deux
réalités se confrontent,
s’interpénètrent pour enrichir
l’une et l’autre de connaissances
nouvelles. Consommer prend alors, un nouveau sens, ce
n’est plus un acte uniquement dirigé vers
soi et pour soi, mais vers d’autres et pour
d’autres. Dans cet acte de consommation est mis
en avant la volonté de changer les rapports
sociaux en choisissant d’aller à la
rencontre de producteurs respectant les valeurs que
nous avons énoncées collectivement. Elles
sont inscrites dans notre charte, ce qui est en somme
notre projet politique.
8) l’autogestion et la
participation sont affirmées comme des
éléments incontournables. Y-a-t’il
références à d’autres
expériences historiques qui auraient
évoluées vers une institutionnalisation ?
Comment vivez-vous le concept de coopérative non
déclarée ?
Les coopératives ne sont
pas nées d’hier, les premières dont
on connaît l’existence datent du XIII
siècle. Elles ont connus un essor important au
XIX siècle, face à la montée
de l’industrialisation et des premières
globalisations en Europe. Leurs formes
ont évolué, mais leurs principes sont
restés les même. C’est un
regroupement de travailleurs associés,
organisés en système démocratique
dont la règle essentiel est : un homme (ou une
femme !) égale une voix dans les prises de
décision de la coopérative.
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