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Balade au pays du Forum Social Européen
Après Paris en 2003 le Forum
social européen (FSE), s’est déplacé
à Londres. Du 13 au 17 octobre des milliers de gens sont
venus, du monde entier pour discuter, se rencontrer et
manifester. Durant ces 5 jours, plusieurs centaines de
débats, de meetings, d’ateliers se sont
déroulés dans une quinzaine d’espaces. Il y
a eu aussi des actions et des projets de campagnes politiques
et bien d’autres choses encore. Cette présentation
ne montre qu’une petite partie très subjective du
FSE 2004.
Dis moi dans quel espace tu vas
et je te dirais ce que tu penses.
Le FSE de londres, in et off se
sont déroulés sur près d’une
vingtaine de lieux différents.
Le premier lieu par lequel tous
les participants du FSE officiel sont passés fut
Conway Hall car c’est dans ce grand immeuble au
rez-de-chaussée que l’on pouvait venir
retirer son passe pour rentrer dans le FSE et son
précieux ticket de métro (les transports
son très cher à londres 3euros le ticket
de métro) pour la modique somme de 30 euros pour
les précaires et 40 pour les autres. Le premier
contact avec le FSE et ses bénévoles au
tee-shirt violet sous la pluie londonienne fut
très sympathique. Les bénévoles
étaient charment(e)s et plein de bonne
volonté même s’ils n’avaient
pas l’air de savoir quoi faire ni comment.
Tout s’est passé
dans une ambiance bon enfant et après avoir
récupéré trois pro
grammes différents,
direction Beyond the ESF.
Beyond the ESF c’est l’espace des écolos
radicaux, des anars et des squateurs. Ils ont
réussi à obtenir des locaux dans
l’université de Tottenham où ils
ont organisé une quarantaine de débats
ainsi que des projections et trois concerts.
C’est aussi le seul endroit où il y avait
une cuisine à prix libre : l’anarchist teapot. C’est difficile de tout
détailler, cependant on peut remarquer
qu’ils ont fait un très bon travail de
communication : affiches, programme en trois
languesLes discussions ont été
reparties en huit thèmes différents,
symbolissé par des dessins, pratique pour se
repérer :
Autonomie et luttes, No boder et
migrations, répression et contrôle social,
travail et précarité, dix ans de
Zapatisme, le G8 2005 en Ecosse, écologie
radicale et Divers.
Puis le soir venant, la question
du logement s’est résolue toute seule
puisqu’ils avaient déjà ouvert des
squats pour loger tout le monde gratuitement. Alors que
pour le FSE officiel il y avait un très grand
espace payant : le Dome appartenant à la mairie
de Londres.
Le lendemain j’ai fait une
petite visite à l’Alexandra Palace. Comme
son, nom l’indique c’est un immense palace
qui accueillait la majorité des débats.
La visite n’a durée qu’une heure
malgré quelques débats
intéressants sur le programme. On se serait cru
au Larzac : beaucoup de stands qui ne vendaient que des
tee-shirts et au milieu de toute cette cohue les
espaces pour les
débats. Le bruit et la taille
inhumaine des deux hall ont eu raison de ma curiosité.
Je suis donc retourner dans l’espace Beyond the ESF pour
écoute et participer au débat sur le
G8(pour plus de détails sur le programme :
www.wombles.org.uk). Le dimanche pour finir a eu droit à
la traditionnelle manifestation de clôture avec un
imposant déploiement de trotskistes. Je ne vous en
dirais pas plus car l’eurostart m’a ramené
en France avant le départ de cette grande promenade de
savate.
How you fell the ESF ?
L’une des choses les plus
choquantes a été la présence massive et
agressive des Troskistes du Socialisme Worker Parti (SWP). Il
vendait leurs journaux devant tous les lieux officiels du FSE.
Ils ont beaucoup participé et influencé le
processus du FSE officiel. Dans les thématiques et dans
les interventions leur influence à été
négative, beaucoup trop de choses contre la guerre en
Irak et cerise sur le gâteau un nouveau parti des
travailleurs devrait pouvoir nous sauver du capitalisme selon
l’une de leur intervention. Les troskistes s’ils
étaient pas si chiant ils seraient marrant. Plusieurs
associations des sans ont posé la question de leur
visibilité au sein du forum car la question sociale
même si elle a été abordé
n’était pas centrale.
Comme d’habitude, les anarchistes
ont empêché les sociaux libéraux de prendre
la parole en intervenant lors d’une
plénière où l’un des orateurs devait
être le maire de londres Ken livingstone (travalliste).
Le débat ne s’est pas tenu et une tribune
improvisée sur les carences du FSE s’est
exprimée : absence de solidarité avec les squats
mis sous pression par la police dans la journée, prix
exorbitant pour la participation au Forum, absence de
démocratie interne au processus de construction FSE.
Que faire de tout ça ?
Apres ces quatre jours on peut toujours
se poser la question de l’utilité des Forums
sociaux continentaux au regard du joyeux bordel et de la
très grande diversité des participants. Il faut
bien se rendre compte que les FSE ne sont pas des moments de
luttes, ce sont juste des moments de rencontres et de
discussions. De ces processus n’émergera
certainement pas la solution organisationnelle à tous
nos problèmes, ni la lutte qui détruira le
capitalisme. Les rapports de force entre les différents
courants qui constituent le mouvement alter mondialiste ne sont
pas aussi équilibré et apaisé que laisse
voir le visage sympathique des participants. Que ce soit les
syndicats, les partis politique (sociaux libéraux ou
troskistes), les associations tout le monde essaye de
tirer la couverture à soi, ou dans le meilleur des cas
ils font juste leur débats sans s’occuper des
autres. Et pourtant il n’existe pas d’autre espace
international qui offre tant de possibilités de
s’informer et de rencontrer autant de réseaux, de
gens, de sensibilités politiques differentes, de
militants, d’associations.
Et puis au cours de ces rencontres il
arrive parfois qu’une campagne politique se mette en
place. Dans l’espace Beyond
the ESF, une grande partie des
groupes anars, ecolos radicaux et squateur se lance dans une
campagne contre le G8 en écosse en juillet 2005 (plus
d’info www.dissent.org.uk). Si
on s’y mettait nous aussi ?
Pour que cette année 2004-2005 ne se soit pas aussi
pourrie que l’année dernière !
La lutte continue.
Tom
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