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Mobilisation à Calais pendant le FSE à Londres
Jeudi 14 octobre : manif et repas du quai Paul Devot
à la gare, avec le collectif Csur et les
miltants en route pour le FSE de Londres. Pour l’action
spectaculaire, je n’en ai rien entendu parler ni vu.
Dommage car ça m’a valu d’être
pistée encore plus par la police à la
sortie du boulot.
Vendredi 15 octobre : réunion avec tous ceux qui
étaient intéressés par l’Education
des enfants des Sans Papiers, au centre
aéré Jules Ferry. Le Collectif des sans
papier d’amiens et des représentants du
collectif Passons les Frontières ainsi qu’un
représentant Syndicat enseignant (SNES)
étaient présents. Nous nous sommes
convenus d’une prochaine rencontre inter syndicale sur
ce thème pour toucher le maximum d’enseignants
afin de préparer le terrain de mobilisation.
Samedi 16 octobre : vers midi, on a tracté en
centre ville contre le Centre de rétention
adminsitratif (CRA). En début
d’après-midi, le Collectif sans papier 59 (avec
une délégation du bureau du CSP) et des
soutiens lillois sont arrivés, à la
Police de l’Air et des Frontières de
Coquelles.
Nous avons tracté non loin
du CRA, un très grand centre de magasins
amènent le samedi beaucoup de gens à
fréquenter les lieux sans se douter qu’une
prison pour étrangers se trouve noyée
sous une verdure consciencieusement agencée.
Ensuite ou en même temps
nous nous sommes rendus au CRA, côté bien
sûr extérieur et comme d’habitude les CRS
avaient coincé les réfugiés dans
une autre partie du bâtiment. Nous avons alors
fait le
contour sans prévenir
(j’avais repéré au préalable la
garde absurde d’une partie du bâtiment). Et on a
chanté des slogans des sans papiers de Lille.
Puis j’eus l’heureuse idée de demander au
chanteur portant le mégaphone de chanter en
arabe. Et là des doigts ont passé les
barreaux de métal pour nous faire des signes,
malgré la présence des matons qui nous
surveillaient et surveillaient les
réfugiés qui osaient se montrer et crier.
Ils ont dépêché d’autres flics
venus menacer les réfugiés.
Samedi 17 octobre au soir, nous
sommes allés avec le CSP au lieu de repas des
réfugiés et nous avons enfin
commencé à discuter de la lutte et de
l’organisation des réfugiés en tant que
force indépendante. Les
délégués du bureau parlaient
presque tous arabe, certains parlaient aussi l’anglais,
la langue ne fut pas une barrière.
Nous nous sommes réunis
ensuite au centre Jules Ferry avec tous les sans
papiers pour discuter l’organisation de cette lutte
collective avec la construction d’un comité de
réfugiés à l’image de celui du
CSP59, où les français ne sont que des
soutiens. Sortir enfin d’un humanitaire qui ne fait
rien évoluer et rend extrêmement
dépendants les réfugiés.
Dimanche matin : petit déjeuner au centre
aéré où on a été
bien ensemble. Dimanche après-midi : vers 3
heures, nous sommes allés au nid de CRS, au VVF
de Blériot. Face au parking de leurs
véhicules, nous avons collé des affiches
police partout, justice nulle part. Le CRS de garde
stupéfait a alerté ses amis qui ont
débarqué en civil. On aurait cru une
milice. Nous chantions trop fort sans doute. S’est
engagée ensuite une discussion qui bien
sûr n’a abouti à rien. Ils avaient
soit-disant averti le commissariat. Mais ils n’ont pas
débarqué. C’est dimanche. Nous
reviendrons...
Du travail nous attend. M.N.
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