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AccueilJournalNuméros parus en 2004N°34 - Novembre 2004 > Mobilisation à Calais pendant le FSE à Londres

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Mobilisation à Calais pendant le FSE à Londres



Jeudi 14 octobre : manif et repas du quai Paul Devot à la gare, avec le collectif Csur et les miltants en route pour le FSE de Londres. Pour l’action spectaculaire, je n’en ai rien entendu parler ni vu. Dommage car ça m’a valu d’être pistée encore plus par la police à la sortie du boulot.
Vendredi 15 octobre : réunion avec tous ceux qui étaient intéressés par l’Education des enfants des Sans Papiers, au centre aéré Jules Ferry. Le Collectif des sans papier d’amiens et des représentants du collectif Passons les Frontières ainsi qu’un représentant Syndicat enseignant (SNES) étaient présents. Nous nous sommes convenus d’une prochaine rencontre inter syndicale sur ce thème pour toucher le maximum d’enseignants afin de préparer le terrain de mobilisation.
Samedi 16 octobre : vers midi, on a tracté en centre ville contre le Centre de rétention adminsitratif (CRA). En début d’après-midi, le Collectif sans papier 59 (avec une délégation du bureau du CSP) et des soutiens lillois sont arrivés, à la Police de l’Air et des Frontières de Coquelles.
Nous avons tracté non loin du CRA, un très grand centre de magasins amènent le samedi beaucoup de gens à fréquenter les lieux sans se douter qu’une prison pour étrangers se trouve noyée sous une verdure consciencieusement agencée.
Ensuite ou en même temps nous nous sommes rendus au CRA, côté bien sûr extérieur et comme d’habitude les CRS avaient coincé les réfugiés dans une autre partie du bâtiment. Nous avons alors fait le
contour sans prévenir (j’avais repéré au préalable la garde absurde d’une partie du bâtiment). Et on a chanté des slogans des sans papiers de Lille. Puis j’eus l’heureuse idée de demander au chanteur portant le mégaphone de chanter en arabe. Et là des doigts ont passé les barreaux de métal pour nous faire des signes, malgré la présence des matons qui nous surveillaient et surveillaient les réfugiés qui osaient se montrer et crier. Ils ont dépêché d’autres flics venus menacer les réfugiés.
Samedi 17 octobre au soir, nous sommes allés avec le CSP au lieu de repas des réfugiés et nous avons enfin commencé à discuter de la lutte et de l’organisation des réfugiés en tant que force indépendante. Les délégués du bureau parlaient presque tous arabe, certains parlaient aussi l’anglais, la langue ne fut pas une barrière.
Nous nous sommes réunis ensuite au centre Jules Ferry avec tous les sans papiers pour discuter l’organisation de cette lutte collective avec la construction d’un comité de réfugiés à l’image de celui du CSP59, où les français ne sont que des soutiens. Sortir enfin d’un humanitaire qui ne fait rien évoluer et rend extrêmement dépendants les réfugiés.
Dimanche matin : petit déjeuner au centre aéré où on a été bien ensemble. Dimanche après-midi : vers 3 heures, nous sommes allés au nid de CRS, au VVF de Blériot. Face au parking de leurs véhicules, nous avons collé des affiches police partout, justice nulle part. Le CRS de garde stupéfait a alerté ses amis qui ont débarqué en civil. On aurait cru une milice. Nous chantions trop fort sans doute. S’est engagée ensuite une discussion qui bien sûr n’a abouti à rien. Ils avaient soit-disant averti le commissariat. Mais ils n’ont pas débarqué. C’est dimanche. Nous reviendrons...
Du travail nous attend. M.N.


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