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Initiation d’un anar
Bonne surprise que cette nouvelle
production des Editions Libertaires, qui nous
présente (enfin ?) l’anarchisme sous un versant
plus humain que théorique. Là est bien le
principal intérêt de l’ouvrage : tenter
d’éviter l’aridité des
présentations abstraites, ou même
historiques, tout en introduisant à
l’anarchisme. Un choix qui lui confère un
certain réalisme : combien d’entre nous ont
commencé à se politiser grâce
à des rencontres humaines, autant sinon plus que
théoriques ? Loin de l’impression (parfois
justifiée) de divagation stérile qui peut
s’attacher aux débats conceptuels, l’auteur nous
présente ici l’anarchisme comme une quête
humaine, une éthique et un mode de vie autant,
sinon plus qu’un corpus théorique et historique.
Suivons donc ce jeune homme,
rencontrant par hasard un vieil anar sur la place St
Sulpice à Paris et s’intégrant à
son entourage, découvrant, de repas en anecdotes
quotidiennes, l’anarchie Le lecteur coutumier de
la littérature anar n’y apprendra sans doute pas
beaucoup, le néophyte, en revanche, sans doute
beaucoup. Au fil des pages la Commune, les
individualistes et alternatifs en tous genres,
l’Ukraine, l’Espagne défilent sous nos yeux,
arrosés d’un coup de rouge pour mieux les faire
passer. Une très bonne introduction donc, qui
n’évite malheureusement pas quelques lourdeurs,
dues sans doute à la volonté didactique
du bouquin - le vieil anar faisant parfois
réellement penser à un prof avec tout ce
que cela peut signifier de magistral dans le discours,
malgré la forme dialoguée que l’auteur ne
se
prive pas d’exploiter. A
recommander à tous ceux et celles que la forme
plus classique type Que sais-je ?
rebute
Là où le militant
aura plus de mal à se reconnaître, c’est
dans la description des rapports humains. Car, second
revers de la médaille propagandiste, y
règne souvent un idéalisme qui laisse
parfois rêveur celui ou celle qui évolue
au jour le jour dans les milieux anars parisiens. On se
prend parfois à regretter que cet ouvrage soit
uvre de fiction - aussi fictifs que sont les
rapports humains quasi idéaux qui règnent
dans cette joyeuse bande d’allumés, d’où
le conflit semble banni, ou miraculeusement
résolu par une bonne blague. Malheureusement, il
s’agit encore là d’un idéal à
atteindre
Paco, Dansons la ravachole !, 8 euros, Editions Libertaires, 35
allée de l’Angle, Chaucre, 17 190 St Georges
d’Oléron, editionslibertaires@wanadoo.fr
05 46 /76 82 60
Miss Hélium,
Vive la sporulation
Et voici, après deux ans
d’existence et quelques centaines de concerts, le 1er
véritable album de cet excellent groupe
techno-punk qui s’est attiré une excellente
réputation - parfaitement méritée.
Certes pour les chanceux qui eurent accès aux 2
démos, malheureusement trop peu répandues
mais déjà accessibles en
téléchargement, pas de vrai surprise. Au
menu, 11 titres efficaces, la plupart
déjà connus - seulement deux
inédits, snif, snif Quelques changements
de samples, mais la recette reste la même - et on
s’en plaindra pas ! Sur fond de basses cra
chées par une boîte
à rythmes rageuse Pascal nous gratifie de riffs
toujours aussi rauques et saturés, ouvrant la
voix à un Tof tour à tour lancinant et
agressif.
Autant que la musique, la
démarche même du groupe est exemplaire.
Car nos deux compères refusent de se limiter aux
slogans, et mettent leurs idées en pratique, au
cur même de leur activité
créatrice. Avec des concerts quasi gratuits (au
moins pour les organisateurs, presque toujours
militants), mais aussi avec le refus de tout
impératif marchand grâce aux nouvelles
technologies. A preuve : l’album, titres comme livret,
est entièrement téléchargeable sur
leur site - gratuitement bien sûr. Pourquoi,
alors, acheter cet album ? Tout simplement parce qu’il
s’agit dans ce cas d’un choix, et d’un soutien - soit
directement au groupe (mine de rien, ça
coûte, le matos, les déplacements),
soit aux relais militants auxquels ils ont
confié une partie de la distribution. Enfin,
à défaut, ne vous privez quand même
pas du téléchargement, ou même de
les inviter à venir jouer, ils méritent
bien toute votre attention - et tout votre soutien ! www.diogene.ch
Frères de Classe,
un film ,de Christophe Cordier
Deux personnes face a face, un
manifestant, un CRS, nous sommes début des
année 70, à St Brieuc, en Bretagne.
Christophe Cordier a vu cette images chez lui alors
qu’il était gamin, résultat,
explique t il, elle est rentrée dans sa
mémoire, et il fallait la comprendre. Au travers
de ce film, on se balade au grès des images dans
un réflexion sur les relation entre les gens,
mais aussi au relation entre les forces
d’oppression, représenté par les
CRS, et celles des manifestants. La question qui
ressort de ce film étant, que faire pour que les
flics lâchent le morceau, mais aussi est ce que
quelqu’un avec un casque et une matraque reste
humain et ouvert à une certaine
sensibilité. Ce film est une belle ouverture
vers le débats, pour arriver à
échanger.
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