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Antifanet : disparition

d’un camarade antifasciste

Nous avons appris avec beaucoup de peine la disparition de Stieg Larsson le 9 novembre dernier, alors qu’il avait juste 50 ans. Depuis des années, Stieg, qui participait à la revue antifasciste Expo, était le correspondant suédois de REFLEXes ; les deux revues avaient rejoint l’Antifanet à sa création.

Stieg manquera à tous ceux qui ont eu la chance de travailler avec lui et de nouer des liens d’amitiés au delà du militantisme.

De son enfance dans les forêts du nord de la Suède jusqu’en Afrique où il a été témoin du conflit en Érithrée, Stieg a amassé en 50 ans d’existence plus d’expériences que beaucoup d’entre nous. En Suède, il est devenu journaliste et écrivain, mais aussi graphiste ; il a très vite rejoint la lutte antifasciste, comme auteur et comme illustrateur, mais surtout, comme chercheur infatigable au sein de la revue Expo.

Il a participé à la mise en place du réseau antifasciste international, écrivant pour les revues-surs d’Expo telles Searchlight, REFLEXes, l’Antifa-Infoblatt dès les années 1980.

Stieg Larsson était unique, tout comme sa contribution au mouvement antifasciste : il n’a jamais abandonné dans sa lutte pour une société égalitaire et a misé avant tout sur l’internationalisme.

Ses recherches et sa participation aux luttes ne l’ont jamais privé de son sens de l’humour : il est difficile d’imaginer qu’il ne nous fera plus partager les histoires délirantes et les anecdotes dont il avait le secret.

L’ironie du sort a voulu que Stieg disparaisse au moment où deux projets qui lui tenaient particulièrement à cur étaient menés à leur terme : la consolidation de la revue Expo et la publication de ses nouvelles policières. Le conseil qu’il aurait pu donner à ceux qu’il laisse derrière lui serait : Organisez-vous, ne pleurez pas ! Et prenez du plaisir à ce que vous faites !

Nos pensées vont à sa famille et à tous les camarades d’Expo

Bon vent, Stieg