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AccueilJournalNuméros parus en 2004N°35 - Décembre 2004 > Coca Cola : 17 minutes de trop pour l’assurance-maladie

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Coca Cola : 17 minutes de trop pour l’assurance-maladie



Des employé-e-s de Coca-Cola à San Diego, Californie, qui produisent et distribuent les produits de Coca-Cola Entreprises, sont entrés en grève en juin 2004 pour protester contre la volonté affichée par leur direction d’augmenter sensiblement leur cotisation d’assurance-maladie.
Chez Coke, la cupidité place 500 familles au bord du gouffre, a déclaré Jack Cipriani, haut responsable international du syndicat Teamsters Brewery Soft Drink Workers’ Conference. Il est incroyable que Coca-Cola s’attaque à ceux-là même dont le travail acharné a permis de hisser Coca-Cola au premier rang des vendeurs de boissons gazeuses aux Etats-Unis. Le coût de l’assurance-maladie n’atteint même pas le montant du chiffre d’affaires réalisé toutes les 17 minutes l’an dernier par Coca-Cola Entreprises.

Coca Cola dans le viseur du mouvement altermondialiste
Le Forum social mondial a proclamé le 22 juillet dernier journée internationale d’action contre Coca-Cola. Les organisateurs encouragent les écoles et autres organisations à cesser d’approvisionner les distributeurs automatiques de Coca-Cola et les individus à refuser d’acheter des produits Coca-Cola. Dans tous les Etat-Unis, la campagne de boycottage du Coke qui tue s’étend au sein des campus et des communautés. Ce mouvement a été lancé l’année dernière par le syndicat colombien du secteur de l’alimentation et des boissons, SINALTRAINAL, pour attirer l’attention sur le meurtre de syndicalistes chez Coca-Cola. Tout porte à croire que leur exécution est le fait d’escadrons de la mort engagés par la compagnie. La Colombie est souvent décrite comme l’endroit de la planète le plus dangereux pour les syndicalistes. [lire à ce sujet le livre sur le Plan Colombie paru aux éditions No Pasaran]

Le syndicalisme de lutte relève la tête aux Etats-Unis
C’est en Californie, berceau des start-ups et des nouveaux services, que le syndicalisme américain a paradoxalement gagné le plus en force, en dépit d’un fort taux de contrats à temps partiel : le taux de syndicalisation atteint 40  % dans la Silicon Valley. Les citoyens américains, d’ailleurs, ne restent pas indifférents : l’an dernier le succès de la grève de trois semaines chez le numéro un mondial des messageries UPS a été en partie imputé à la popularité rencontrée par les
grévistes auprès de la population. Enfin, les mobilisations en faveur de l’assurance maladie a mobilisé des dizaines de milliers de personnes dans les Etats de l’Est notamment, proportionnellement plus que la défense de la sécu en France à la même période. L’Amérique qui lutte existe, et elle est plus vivante actuellement que la France ou l’Europe qui luttent De quoi remettre en question une certaines américanophobie

(Sources : L’humanité, Indymedia Boston)


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