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Coca Cola : 17 minutes de trop pour l’assurance-maladie
Des employé-e-s de Coca-Cola
à San Diego, Californie, qui produisent et distribuent
les produits de Coca-Cola Entreprises, sont entrés en
grève en juin 2004 pour protester contre la
volonté affichée par leur direction d’augmenter
sensiblement leur cotisation d’assurance-maladie.
Chez Coke, la cupidité place
500 familles au bord du gouffre, a déclaré
Jack Cipriani, haut responsable international du syndicat
Teamsters Brewery Soft Drink Workers’ Conference.
Il est incroyable que Coca-Cola s’attaque à
ceux-là même dont le travail acharné a
permis de hisser Coca-Cola au premier rang des vendeurs de
boissons gazeuses aux Etats-Unis. Le coût de
l’assurance-maladie n’atteint même pas le montant du
chiffre d’affaires réalisé toutes les 17 minutes
l’an dernier par Coca-Cola Entreprises.
Coca Cola dans le viseur du mouvement
altermondialiste
Le Forum social mondial a proclamé
le 22 juillet dernier journée internationale d’action
contre Coca-Cola. Les organisateurs encouragent les
écoles et autres organisations à cesser
d’approvisionner les distributeurs automatiques de Coca-Cola et
les individus à refuser d’acheter des produits
Coca-Cola. Dans tous les Etat-Unis, la campagne de boycottage
du Coke qui tue s’étend au sein des campus
et des communautés. Ce mouvement a été
lancé l’année dernière par le syndicat
colombien du secteur de l’alimentation et des boissons,
SINALTRAINAL, pour attirer l’attention sur le meurtre de
syndicalistes chez Coca-Cola. Tout porte à croire que
leur exécution est le fait d’escadrons de la mort
engagés par la compagnie. La Colombie est souvent
décrite comme l’endroit de la planète le plus
dangereux pour les syndicalistes. [lire à ce sujet le
livre sur le Plan Colombie paru aux éditions
No Pasaran]
Le syndicalisme de lutte relève la
tête aux Etats-Unis
C’est en Californie, berceau des
start-ups et des nouveaux services, que le syndicalisme
américain a paradoxalement gagné le plus en
force, en dépit d’un fort taux de contrats
à temps partiel : le taux de syndicalisation atteint 40
% dans la Silicon Valley. Les citoyens américains,
d’ailleurs, ne restent pas indifférents : l’an
dernier le succès de la grève de trois semaines
chez le numéro un mondial des messageries UPS a
été en partie imputé à la
popularité rencontrée par les
grévistes auprès de la
population. Enfin, les mobilisations en faveur de l’assurance
maladie a mobilisé des dizaines de milliers de personnes
dans les Etats de l’Est notamment, proportionnellement plus que
la défense de la sécu en France à la
même période. L’Amérique qui lutte existe,
et elle est plus vivante actuellement que la France ou l’Europe
qui luttent De quoi remettre en question une certaines
américanophobie
(Sources : L’humanité, Indymedia
Boston)
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