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Palestine : culture de résistance
Fin Novembre, peut avant l’annonce
de la mort d’Arafat, une troupe de théâtre
composé de plusieurs nationalités était
invitée à Brest par le comité France
Palestine de Brest. Parmi les acteurs, deux palestiniens,
témoignage, rencontre, échange sur la situation
politique en Palestine, mais aussi l’après Arafat.
Bonjour, ma première question va
être très simple, peux-tu te présenter et
que viens-tu présenter ?
Usam : Alors,
je m’appelle Usam, je viens de Gaza en Palestine, je suis
acteur et je suis là pour participer à une
pièce de théâtre qui traite de la
problématique de l’eau dans le monde. Cette
pièce étant tournée sur un échange
international entre deux acteurs venus de quatre pays
différents.
Comment analyses tu la situation
politique à Gaza en Palestine en se moment là bas
?
U : Comment vous le savez, il y a de
très dures agressions à l’encontre du
peuple palestinien, beaucoup d’humiliations, de
discriminations.
Parmi ces discrimination, une importante,
est celle de pouvoir voyager et circuler de manière
libre. Peux-tu nous expliquer ton parcours pour parvenir
à sortir de Gaza.
U : Cela m’a pris quatre jours ! Et
la raison elle est simple, au nom du contrôle des
frontières, l’Etat Israélien ne les ouvre
que quelques heures par jours et ne laisse passer que 300 ou
400 personnes alors que plus de mille personnes voudraient
pouvoir passer ! Donc nous avons du quitter la ville de Gaza,
rester une nuit dans une autre ville pour passer dans un check
point plus simple de passage. C’était donc notre
premier jour de voyage. Le second, nous avons attendu pour
passer, mais sans y arriver. Le 3ème jour, en lien avec
le ministère palestinien de la culture, nous avons pu
passer la frontière et enfin accéder à
l’avion qui nous a amené le 4ème jour
à Bruxelles.
Cette année, c’est
l’anniversaire de la chute du mur de Berlin, et le votre
se construit toujours autant, peux-tu nous dire où
ça en est aujourd’hui ?
U : Je dois dire que le mur qu’il
nous construise est bien pire que les images qu’on peut
avoir du mur de Berlin. Je m’explique, le mur de Berlin
divisait les gens en deux parties, mais le mur qu’il
construise n’est pas là pour diviser le peuple
palestinien en deux parties mais bien pour
récupérer nos terres les plus
riches. Par exemple, par la construction
du mur, c’est toute une partie des sources d’eau
qui se retrouve à ne plus exister. L’objectif de
ce mur c’est réellement de construire des ghettos,
de contrôler les vies au travers dune grande
prison. Et bien entendu, la construction d’un tel mur a
des conséquences pour la gestion économique et
sociale d’un éventuel Etat palestinien. Leur
objectif est clair : ne laisser aucune chance a la construction
d’un éventuel Etat palestinien.
Comment vois-tu le futur pour la
Palestine alors qu’Arafat est hospitalisé ? ( ITW
réalisée peut avant l’annonce de la mort
d’Arafat)
U : Du coté Israélien, je
ne crois pas qu’il va y avoir le moindre changement :
pour eux Arafat ne pouvait être suffisamment bien pour
négocier, mais je suis sur que quelque soit le nom de
notre responsable politique, il ne sera jamais le bon pour
l’Etat d’Israël ! Et du coté
palestinien, nous disposons de nombreuses associations et
institutions qui vont continuer d’exister sans Arafat.
Bien sur Arafat représente un symbole ; il est plus
populaire que n’importe qui d’autre, mais nous
disposons de nombreuses autre figures et militants politiques
très capables.
On entend parler d’une sorte de
course au pouvoir entre ces différentes
personnalités qui casse l’unité
palestinienne, cela ne t’inquiète-t-il pas ?
U : Je peux absolument démentir
cette histoire de course au pouvoir, en effet, a Gaza je suis
aussi traducteur pour un journal et cela m’amène a
rencontrer et entendre beaucoup de point de vu
différents en Palestine, et je peux vous assurer, que
même si il existe différents couranst, il existe
un dialogue entre eux pour se mettre d’accord sur une
position commune. Bien sur, le transfèrt de
l’autorité ne sera pas une chose facile, mais tous
arrivent a se mettre sur une idée commune, la lutte pour
le peuple palestinien et contre l’occupation.
Ici la troupe de théâtre est
invité par le comité France Palestine,
régulièrement ils organisent des actions de
soutien au peuple palestinien, en entendez vous parler, et
comment le peuple palestinien réagit il a cette
solidarité ?
U : A ce jour les palestiniens
pense que la seul négociation possible ne peut se faire
qu’avec laide de l’Europe, et en rien nous
ne croyons et n’attendons des USA, et spécialement
du gouvernement Bush. En effet, Bush durant son premier mandat
a montré qu’il ne ferait rien pour les palestinien
ou pour le Moyen-Orient et donc je ne pense pas qu’il
sera plus intéressé pour les quatre prochaines
années. La pluspart des pays européens ont
reconnu la Palestine, et c’est un réel plaisir
d’avoir des informations sur les manifestations qui se
déroulent en Europe.
Et au niveau Israélien, as-tu des
informations sur les mouvement qui soutiennent la lutte
palestinienne, sur les déserteurs ?
U : Je dois bien dire que je ne
connais pas bien les mouvements de luttes des
Israéliens, j’en ai entendu parlé mais
autant que vous. En faite, le pays est tellement fermé,
cadenassé que nous n’arrivons pas a avoir de
réels informations sur ces mouvements et encore moins de
chance de les rencontrer. Mais il me semble que de toute
façons, et ce quelque soi le coin du monde dont on vient
et pas seulement en Palestine, nous devons lutter contre le
principe même des agressions contre la dignité de
lhomme, et jespère que les
israéliens vont réussir à se regrouper
pour faire changer d’attitude leur gouvernement.
Une chose à ajouter ?
U : J’ai 37 ans, je suis né
sous l’occupation, j’ai grandi sous
l’occupation, j’ai un enfant de 3 ans, mon seul
rêve, c’est de la voir vivre dans un pays libre
sans oppression aucune.
Interview et traduction de
l’anglais par Rico (SCALP/ No Pasaran Brest)
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