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Ce samedi là, à Opéra, il ne faisait - pas bon être un antifasciste

Le samedi 11 décembre, à Paris, était organisée par le SCALP-REFLEX et la Fédération Anarchiste, une action contre les anti-IVG de SOS Tout Petits, réunis sur la place de la Bourse (IX ème arrondissement) - comme tous les mois.

Nous avons longuement bloqué les rues, notamment l’axe important de la rue du 4 septembre. Après plusieurs charges de la police, et après avoir cherché à atteindre le rassemblement des anti-IVG, nous avons été contraints de refluer vers la place de l’Opéra. Là, nous nous sommes retrouvés devant une foule de plusieurs milliers de personnes, affluence bien normale en cette période de grandes préparations et de consommation (les Galeries Lafayette ne sont pas loin). Les BACs ont alors déboulé (certains en civils, d’autres non) et foncé sur nous. Plusieurs personnes ont été plaquées à terre, (dans le sens d’un placage de rugby) au milieu d’une foule de passants souvent choqués par la brutalité policière durant l’intervention.

Environ dix huit manifestants ont été arrêtés, entre l’arrivée sur la place de l’Opéra vers 15 h 30 et les dernières arrestations vers Saint-Lazare à 16 h 15. Plusieurs manifestants ont été blessés par la police, dont un mineur atteint au crâne et une autre personne blessée au nez.

Sur place les véhicules de police envahissaient le quartier et un système de sécurité complètement disproportionné s’est mis en place en quelques minutes (plusieurs dizaines de véhicules, pour un groupe d’une quarantaine de personnes de notre coté).

Aux passants interloqués, la police a parlé de casseurs . Des commerçants demandaient s’il s’agissait de pickpockets (c’est sûr que 40 pickpockets qui restent bien groupés en déboulant sur la place de l’Opéra, c’est bien crédible !). D’autres ont cru à un casse de banque, enfin bon, rien que des choses réalistes.

Dans le courant de l’après midi, la plupart des arrêtés ont été relâchés sans qu’on leur ait rien demandé de plus qu’un simple contrôle d’identité. Mais trois personnes ont quand même été retenues en garde à vue dans le commissariat du IX ème arrondissement.

Sortis le dimanche midi, ces trois camarades sont poursuivis pour violences contre agents en réunion . Les camarades en question nient catégoriquement la version policière des faits. Ils sont appelés à comparaître devant les tribunaux en octobre 2005.

*Solidarité avec nos camarades face à la machine à broyer judiciaire !*

*Pas de justice pas de paix !*

*Police partout justice nulle part !*

Kanine

La Commune refleurira !

Aujourd’hui dimanche 23 janvier 2005, une manifestation anti-ivg s’est terminée à Montmartre, au pied du Sacré-Coeur. Renouant ainsi avec la symbolique foncièrement réactionnaire du monument - construit à l’origine, à la demande de la majorité conservatrice des débuts de la IIIe République, pour expier les crimes de la Commune et dédier symboliquement la France au christianisme.

En cette année de centenaire de la mort de Louise Michel, militante ouvrière et anarchiste, grande figure de la Commune, le Scalp-Reflex, groupe parisien du réseau No Pasaran, a tenu à protester symboliquement contre la présence en ces lieux de groupes fascistes et réactionnaires, par un déploiement de banderole sur le Sacré-Coeur.

Il s’agissait par cette action de rappeler la mémoire révolutionnaire que ces lieux représentent, en tant qu’origine de la Commune de Paris, expérience exemplaire du mouvement ouvrier du XIXe siècle, tant par ses réalisations propres que par la répression sanglante des classes possédantes qui s’abattit sur elle. En ces temps de casse sociale généralisée et de montée de tous les fascismes, il importe plus que jamais de se réapproprier cette mémoire et les idéaux émancipateurs et égalitaires qui l’animent depuis ses origines.

Face à la montée de tous les fanatismes, face à tous ceux qui veulent décider pour nous, réapproprions-nous nos vies et construisons notre futur !

Autonomie pour toutes et tous !

Scalp-Reflex, groupe parisien du réseau No Pasaran