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?page=sommaire >Journal >Numéros parus en 2008 >N°65 - Janvier 2008 > Regards sur la mobilisation contre la loi LRU

 
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Regards sur la mobilisation contre la loi LRU

Depuis la rentrée universitaire, des étudiant-e-s, des enseignant-e-s et des BIATOSS ont décidé de lutter pour l’abrogation de la « Loi relative aux Libertés et Responsabilités des Universités » (LRU), dite loi Pécresse, que le gouvernement Sarko/Fillon a fait voter en douce cet été. Le pari était audacieux : mobiliser les usager-e-s des facs sur une loi aussi technique n’est jamais facile, comme l’avait montré le mouvement contre la loi LMD en 2003. Et pourtant, courant novembre, la majorité des facs françaises étaient en grève.

Il faut dire que le gouvernement n’y est pas allé de mainmorte : dans son esprit comme dans sa lettre, la loi LRU est entièrement dédiée à parachever le projet universitaire que toute la classe politique gouvernementale, de l’UMP au PS, mène depuis dix ans. Ce projet est simple : utiliser la puissance de l’Etat pour soumettre les facs au capitalisme, à la fois dans leur organisation interne - les facs doivent être gérées comme des entreprises - et dans leur mode d’inclusion dans le monde - les cursus universitaires doivent efficacement former les futur-e-s exploiteur-e-s et les futur-e-s exploité-e-s. Bref, c’est une loi clé pour le programme de casse sociale que le gouvernement actuel développe dans tous les domaines.

La lutte étant en cours, ce n’est pas le moment de faire un bilan ; mais certains problèmes sont apparus dans la première phase de la mobilisation, d’octobre à décembre : peu de liaison interprofessionnelle, des réflexions collectives trop rares sur l’université que nous voulons, des difficultés à gérer la trahison de l’UNEF, l’indifférence médiatique et la répression disproportionnée… La destruction systématique par le gouvernement et les médias de toute mémoire des luttes, dans la quasi-indifférence des organisations politiques et syndicales, a fait son œuvre et nous laisse singulièrement démuni-e-s.

C’est pourquoi nous proposons aujourd’hui ce dossier, qui mêle des textes de membres du réseau et d’autres personnes engagées contre la loi LRU. Non seulement pour fournir un éclairage rétrospectif sur plusieurs mois de lutte, mais aussi pour contribuer à la poursuite d’une mobilisation importante, et qui est loin d’avoir épuisé toutes ses possibilités.

Pour plus d’info, le wiki de la mobilisation :

http://www.eurowiki.com/lru/


Regards sur la mobilisation contre la loi LRU

DE QUOI LA LRU EST-ELLE LE NOM ?

Le projet universitaire du candidat Sarko ?

Ecouter ce que nos ennemis disent, en comprendre le sens, et répliquer... Nous avons choisi d’ouvrir ce dossier avec une analyse éclairante du projet universitaire de Sarko, lue le 5 décembre par une étudiante de Paris 8 Saint-Denis lors d’une conférence-débat sur la loi LRU. L’un des quinze engagements pris par Nicolas Sarkozy dans son programme présidentiel concerne l’université, il s’agit du 8ème engagement, il est intitulé : « gagner la bataille mondiale (...)[Lire...]


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Autogestion universitaire & révolution sociale

L’ARGUMENTAIRE DE NO PASARAN

Dès le mois de novembre, le SCALP-REFLEX a voulu fournir une analyse de la loi LRU qui ne s’arrête pas à sa nécessaire dénonciation, mais qui propose des perspectives de plus long terme pour construire l’université que nous voulons. Sous la forme d’un 4-pages, le texte qui suit (dans une forme allégée) a été massivement distribué sur Paris. LA LOI LRU : UNE « GOUVERNANCE » AUTORITAIRE INSPIRÉE DU MANAGEMENT Beaucoup de choses sont dites sur la loi Pécresse, dont pas mal (...)[Lire...]


Regards sur la mobilisation contre la loi LRU

APPEL DE RENNES 2

C’est bien une guerre dont il s’agit de révéler par la lutte, les fronts, les blessures et le sens. Les élections démocratiques de 2007 marquent le retour d’une politique offensive, assumée comme telle. Le président est en guerre comme tous les chefs de LA mafia mondiale. Le monde des sarkozistes, ses bataillons de jeunes filles technonik et ses gangs de citoyens bio nous montrent la profondeur du désastre. La LRU fait partie de ces lois qui sous tendent des lois qui sont (...)[Lire...]


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« Il faut maintenir un état d’esprit de lutte sur les campus »

INTERVIEW DE FRANÇOIS, UN MILITANT SUD À NANTES

Comment s’est construit le mouvement sur Nantes ? La contestation a débuté dès la rentrée universitaire (mi-septembre), avec un rythme d’une Assemblée Générale par semaine (100-200 personnes présentes en général). L’initiative revient à l’intersyndicale CNTSUD- UNEF qui les a organisées. Ce travail s’est fait d’une manière unitaire et naturelle, notamment parce que l’UNEF Nantes était dès le départ sur d’autres bases que son bureau national. (...)[Lire...]


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PARIS 8 : MISSION OCCUPATION

Le 12 Novembre, lors d’une AG qui réunit un millier de personnes, Paris 8 vote en faveur de l’occupation à une large majorité. Le projet a pu paraître quelque peu ambitieux ou juste mal saisi à ses débuts, au cours des deux premières semaines. L’occupation avait des allures de squat individualiste, de joyeux bordel fantasmé par les délires pseudo gauchistes d’une minorité. Sa phase chaotique, qui s’est notamment illustrée par des agressions diverses, nous a (...)[Lire...]


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TOURS

L’université de Tours, ou plutôt la fac de lettres, a connu une forte mobilisation contre la loi LRU. La section SUD-étudiant locale avait, depuis plusieurs semaines, largement effectué un profond travail d’information auprès des étudiants. Début novembre, le blocage des bâtiments de lettres, situés en centre ville, fut voté et mis en oeuvre. Comme dans les autres villes de l’hexagone, de vives tensions se font jour entre les anti-bloqueurs et les partisans du blocage. (...)[Lire...]


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Réflexions sur la démocratie dans le mouvement étudiant

POUR CONTRIBUER AU DÉBAT SUR LES FORMES DE LUTTE

Les mouvements sociaux ne sont pas uniquement l’occasion de formuler et de défendre collectivement un ensemble de revendications. Par leur rupture avec le rythme du capitalisme, par l’espace d’exception qu’ils créent, ce sont aussi des moments d’expérimentations d’alternatives par ceux/celles qui y participent : ils sont notamment l’occasion de prendre des décisions politiques d’une manière qui tranche avec le fonctionnement hiérarchique des (...)[Lire...]


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UNEF = MEDEF ?

Le syndicat majoritaire dans le mouvement

Les syndicats sont nos amis, jamais jamais ils ne nous ont trahi-e-s [1] ! C’était prévisible, mais ça fait toujours un peu bizarre : l’Union Nationale des Etudiants de France (UNEF), pourtant syndicat étudiant majoritaire, ne s’est pas investie dans le large mouvement des étudiant-e-s, enseignant-e-s et BIATOSS pour l’abrogation de la loi Pécresse. Pire, la direction de ce syndicat a négocié de façon séparée avec le gouvernement Sarko/Fillon, en plein milieu du (...)[Lire...]


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Ta rage n’est pas perdue !

LES LYCÉENS DANS LE MOUVEMENT

Plus d’un mois après le début des blocages massifs survenus dans de nombreux lycées à Paris, en banlieue et en régions, j’ai rencontré quelques lycéens de l’Est et du Nord de Paris (Chris du lycée Hélène Boucher, Dandy et Enders du lycée Maurice Ravel et Tadam du lycée Honoré de Balzac), afin de les interroger sur leur vision du mouvement. Ils m’ont semblé à la fois très lucides et très désabusés, mais toujours prêts à remettre le couvert, selon des modalités qui (...)[Lire...]


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DES PROFESSIONNEL-LE-S AMATEUR-E-S DANS LA LUTTE

Les Profs et les BIATOSS dans le mouvement

La plupart des commentaires sur la lutte contre la loi LRU, et ce dossier ne fait pas exception à la règle, sont centrés sur la mobilisation des étudiant-e-s. Pas étonnant : ni les profs ni les BIATOSS n’ont été capables de construire un mouvement digne de ce nom. Pourtant, ce n’était pas joué d’avance : dès juin, les syndicats professionnels (faisant partie de la FSU, de la CGT, de l’UNSA et des SOLIDAIRES) ont fait du raffut pour dénoncer le « forcing » du (...)[Lire...]


Regards sur la mobilisation contre la loi LRU

Fragments de répression

CONTRE LE "DÉSORDRE" DE LA RUE, UN ORDRE NOUVEAU ?

Face aux étudiant-e-s récalcitrant-e-s, l’appareil d’Etat s’est mobilisé à fond. Le mois de décembre a été particulièrement riche en crapuleries répressives. Président-e-s d’université, vigiles, flics, juges et milicien-ne-s, tou-te-s les gardiennes du désordre capitaliste ont prouvé qu’ensemble, tout était possible, y compris gérer un mouvement social par la peur. Nous avons préféré laisser parler quelques textes, comme autant de fenêtres sur la réalité (...)[Lire...]


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