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Edito

LES MUNICIPALES APPROCHENT...

Les municipales approchent, et celles-ci prennent un tournant nettement plus « politique  » que de coutume, tout du moins pour les villes d’importance. Notre président est en grande partie responsable de ce fait et nul doute qu’il doit se donner quelques coups de fouets tous les soirs (à moins qu’ils ne soient administrés par Carla ?) en regrettant amèrement ses propos En effet, après le temps des annonces la vague Sarkozy semble sur le déclin. La réalité est dure et visiblement le bilan n’est pas au rendezvous. C’est une aubaine pour une gauche en pleine dé ? - re ? -composition. Certains pourraient bien vouloir profiter de ces élections pour sanctionner un bilan bien loin des effets d’annonce. Bien sûr, cette expression sera sans doute à la marge car traditionnellement ces élections restent très centrées sur le bilan des maires sortant-e-s avec pour évident corollaire le clientélisme et l’abus de notabilité. Il est ainsi quelques villes comme Neuilly qui donnent une bien mauvaise image de la clique sarkozyste avec son lot de trahisons bien crapuleuses. Ne vous méprenez pas, je ne crois pas qu’un candidat trotskyste l’emporte pour autant à Neuilly. Les dynasties bourgeoises et les nouveaux/elles parvenu-e-s ne se sentent pas pour autant investi-e-s d’une mission révolutionnaire. Globalement, la défiance envers le pouvoir en place ne s’exprimera sans doute qu’à la marge mais la gauche serait bien conne de ne pas essayer d’en profiter, raclant quelques voix par-ci, par-là.

Loin des ces considérations, les petites communes souffrent plutôt d’une crise des vocations. L’état fait peser une responsabilité de plus en plus lourde sur les maires et l’aura de la fonction n’est pas aussi important que dans les plus grandes villes. Un peu hommes/femmes à tout faire, ils doivent se montrer d’une disponibilité absolue et sont sommé-e-s de résoudre tous les problèmes de leurs concitoyen-ne-s. Nombreu- ses-x sont alors ceux/celles qui ne veulent pas rempiler et se sentent usé-e-s par cette fonction de quasi chef-e du village loin de nos idéaux libertaires. Ajoutez à cela le fait que dans bien des communes il n’existe qu’une seule liste et vous avez là un tableau bien loin du municipalisme libertaire C’est pourquoi loin des intrigues de pouvoir nous continuerons à faire vivre la démocratie directe partout où nous le pouvons : au sein des collectifs de lutte, dans les AG à la fac, dans les lieux autogérés, etc. Ce sont de formidables espaces d’apprentissage et de maturation pour nos idées et nos pratiques.

Xavier H