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Fraude de mieux

Texte sur la gratuité des transports

Apparue dans les années 60 pour des raisons écologiques, la revendication des transports gratuits réapparaît sous un volet social à la fin des années 90. La lutte se construit d’abord autour d’une pratique collective de déplacements affichés en trains gratuits.

La question de la gratuité s’avère alors un prisme idéal pour analyser les évolutions de notre société. Elle dépasse la simple justification d’urgence sociale.
La marchandisation des services publics, le désastre écologique engendré par des politiques favorisant les transports individuels, les dérives ultrasécuritaires des gouvernements successifs, la gestion de la misère pratiquée par les " élus du peuple " : au-delà du slogan s’articulent des problématiques que chacun rencontre au quotidien. Des collectifs locaux se forment, et tentent de faire de la fraude un acte collectif s’inscrivant dans une logique de " désobéissance civile quotidienne. " La lutte dépasse donc le simple aménagement du capitalisme pour se positionner en rupture avec le système dominant. A la revendication initiale s’ajoutent de nouveaux mots d’ordre comme la liberté de circulation, l’égalité d’accès, la réappropriation de l’espace urbain, la gratuité des services collectifs...

On s’aperçoit alors que la force de cette lutte est de ne pas avoir de centre. Elle repose sur une nécessité hexagonale aussi bien que locale, une lutte personnelle tout autant que collective, un combat écologique ainsi que social. Développant pratique de désobéissance et discours théoriques approfondis, la revendication pour la gratuité des transports s’appuie à chaque instant sur les ravages de la société capitaliste.

La brochure " Fraude de mieux ! " traverse cette diversité, amenant chacun à construire ses propres arguments et ses propres outils.