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Mobilisation à Notre Dame des Landes contre l’aéroport
Bonjour,
Une manif-occupation aura le 7 mai 2011 du coté de la ZAD (Zone
d’Aménagement Différée), c’est à dire la zone menacée par l’aéroport de
Notre-Dame-des-Landes, au nord de de Nantes (44). L’appel à cette
manifestation vient de Reclaim The Fields, réseau européen de paysan-ne-s
et de sans-terres, et des occupant-e-s de la ZAD.
Cet évènement sera l’occasion d’une journée d’action offensive et
collective, mais également de fêtes, de rencontres et d’échanges
d’expériences. Un des objectifs est de défricher collectivement un terrain
pour poser les bases d’une ferme de lutte installée sur la ZAD portée par
un collectif agricole d’une dizaine de personnes. La journée du 7 mai vise
aussi à soutenir la dynamique d’occupation de la ZAD et à fédérer dans
l’action un ensemble de réseaux - dont les réseaux locaux - qui luttent
contre l’aéroport et son monde.
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Texte d’appel à la manif-occupation !
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\\\\ Contre l’aéroport et son monde ! Pour l’accès à la terre ! ////
#### Pour une ferme en lutte, occupons les terres !
Depuis quarante ans, les décideurs et bétonneurs planchent sur un nouvel
aéroport à côté de Nantes pour parfaire leurs rêves voraces de métropole
et d’expansion économique. Il est censé atterrir sur 1650 hectares de
terres agricoles et hameaux : la ZAD (Zone d’Aménagement Différé,
autrement dit Zone À Détruire). Le projet d’aéroport de Notre Dame des
Landes, qui aurait pu être mis au placard comme un archaïsme gênant, s’est
aujourd’hui adapté jusqu’à devenir un symbole criant de l’arnaque
représentée par le « capitalisme vert » et de son arrogance idéologique.
La lutte arrive à un point charnière avec la signature, en janvier
dernier, de l’accord de construction et d’exploitation avec Vinci, leader
mondial de l’aménagement du territoire. L’offensive de propagande tout
azimut se renforce pour justifier un projet dont les décideurs sentent
bien qu’il est sur la brèche. Alors qu’ils envisagent de démarrer leurs
travaux dans les années qui viennent, nous savons que cette lutte peut
encore être gagnée et nous nous préparons pour que toute tentative de
bétonnage des terres leur coûte cher. Les exemples des victoires
remportées dans la région par le passé, entre autres contre les projets
nucléaires de Plogoff, du Carnet ou du Pellerin, montrent que les
entreprises les plus mégalomaniaques peuvent être stoppées si la
détermination est suffisante et que l’on se dote des moyens adéquats.
En parallèle des nombreuses actions et en appui des agriculteur-trice-s et
habitant-e-s qui résistent alentour, de plus en plus de personnes ont
repris pas à pas, depuis deux ans, les maisons et terrains rachetés par
les maîtres d’œuvre de l’aéroport. Une base de résistance se construit sur
la ZAD : cabanes dans les arbres et au sol, potagers, maisons
réhabilitées, espaces de réunion et de travail, mais aussi une
boulangerie, un gîte, une bibliothèque ou un atelier de production
graphique. À l’heure actuelle, on compte déjà plus d’une soixantaine de
nouveaux-elles habitant-e-s de la ZAD, réparti-e-s sur plus d’une
quinzaine de lieux.
DANS CETTE DYNAMIQUE, LA MANIF-ACTION DU 7 MAI VISE À L’INSTALLATION
COLLECTIVE D’UN PROJET AGRICOLE SUR DES FRICHES POUR DÉFENDRE CES TERRES,
Y VIVRE, ET CONTRIBUER À L’ALIMENTATION DE LA ZAD ET DES ALENTOURS.
Cette initiative est le fruit de la rencontre entre Reclaim The Fields,
réseau européen de paysan-ne-s et de sans-terres, et des occupant-e-s de
la ZAD. Elle s’adresse à tout-e-s ceux/celles qui se battent sur le
devenir de l’agriculture, à ceux/celles qui font vivre depuis longtemps la
résistance locale et ne veulent pas se résigner, et à tout-e-s ceux/celles
qui voudraient rejoindre aujourd’hui la lutte.
NOUS VOUS INVITONS LE 7 MAI À UN MOMENT D’ACTION COLLECTIVE, DE RENCONTRE
ET DE FÊTE, ET VOUS PROPOSONS DE RESTER LES JOURS SUIVANTS POUR RENFORCER
L’INSTALLATION.
#### Pour l’accès à la terre !
De nombreux-ses paysan-ne-s en devenir cherchent à cultiver la terre dans
des logiques critiques d’une industrie agro-alimentaire, synonyme
d’exploitation économique mondialisée, de destructions environnementales,
et de formatage gestionnaire de la société. Ceux/celles-ci font face à une
somme d’obstacles. Un des problèmes majeurs est la difficulté d’accéder à
des terres du fait du bétonnage, de la mainmise des agro-maîtres, et de la
politique d’agrandissement constant des exploitations existantes.
De plus en plus de personnes et collectifs, notamment en ville, cherchent
à trouver des moyens de se nourrir sur des bases locales et d’échanges
directs ou à produire une partie de leur nourriture. Ce processus se
trouve lui aussi entravé par les politiques agricoles, les formes
actuelles d’urbanisation et l’accaparement des terres.
Il existe un ensemble conséquent de terres agricoles sur la ZAD. Malgré
les initiatives menées depuis des décennies pour en maintenir l’usage,
certaines sont en friches, d’autres pourraient être expropriées, et les
baux agricoles actuels menacent de ne pas être renouvelés du fait de
l’avancée des travaux. Toutes seront perdues si le projet d’aéroport
arrive à terme.
L’initiative du 7 mai est une étape dans la construction d’un mouvement
plus large pour libérer les terres.
#### Contre l’aéroport et son monde !
La lutte contre l’aéroport de Notre Dame est une lutte au carrefour
d’enjeux sur lesquels s’unir, croiser des problématiques et penser des
stratégies communes. À travers cette lutte, nous combattons l’alimentation
sous perfusion, la société industrielle et son réchauffement climatique,
les politiques de développement économique et de contrôle du territoire,
les mégalopoles et la normalisation des formes de vie, la privatisation du
commun, le mythe de la croissance et l’illusion de participation
démocratique...
Alors que les préliminaires à la construction s’intensifient, il s’agit de
trouver un nouveau souffle dans cette lutte, que ce soit en s’opposant
directement aux forages, prospections, enquêtes publiques, éventuelles
expulsions, en accentuant la pression sur les décideurs et les compagnies
liées au projet, mais aussi en construisant des moments d’actions
collectives massives. L’occupation de la ZAD est un des leviers importants
sur lesquels la lutte contre l’aéroport peut s’appuyer. Ces formes
d’occupation d’une zone menacée permettent de lier construction et
résistance. Elles connectent des expériences de vie et de production et
une dynamique offensive à même d’empêcher concrètement tout démarrage des
travaux.
\\\\ L’AÉROPORT NE PASSERA PAS ! ON NE SE LAISSERA PAS AMÉNAGER ! ////
www.reclaimthefields.org
http://zad.nadir.org/
SCALP/No Pasaran Nantes
c/o Cered BP 322 - 44803 St-Herblain cedex Tél. 06 14 87 48 31 scalpnaoned@samizdat.net
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