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Notre lutte sur l’immigration

> pour la liberté de circulation et d’installation

Les luttes de solidarité avec les immigrés ont toujours été au cœur de l’engagement antifasciste du Réseau No Pasaran. Le combat contre la « lepénisation des esprits » a pris la forme d’un combat contre tous les racismes et la xénophobie d’état. La solidarité active a été maintes fois mise en pratique, que ce soit avec le comité contre la double peine (1988) issu de Résistance des banlieues, dans la lutte des mal logés (1990-91-92, place de la Réunion, Quai de la gare, Vincennes), dans la lutte des déboutés du droit d’asile (1991) qui se termina par 15 000 régularisations ou dans les Comités de défense des étudiants étrangers (1993-95). Mais c’est avec le mouvement des sans-papiersqui a débuté le 18 mars 1996 par l’occupation de l’église Saint-Ambroise (Paris XIe) que la solidarité avec les immigrés devient un axe de lutte majeur pour le Réseau.

Dans de nombreuses villes des collectifs de sans-papiers s’organisent. Les groupes du Réseau, comme à Tours et à Nantes luttent à leurs côtés. A Toulouse, par exemple, un important travail avec des étudiants sans-papiers est engagé. Le groupe parisien a participé au collectif Des papiers pour tous et au Collectif anti-expulsion.

Les revendications défendues sont issues de la lutte : régularisation globale pour toutes et tous avec cartes de dix ans, abrogation des « lois xénophobes », destruction des centres de détention-zone d’attente, des fichiers Schengen et de toutes les dispositions répressives. S’attaquer à la machine à expulser, remettre en cause ce nouvel ordre mondial basé sur les inégalités Nord/Sud, c’est revendiquer la liberté de circulation et d’installation, un monde sans frontières et une société multiculturelle.