Rechercher
> thème
> pays
> ville

Les autres articles :
|
Non aux rafles et aux expulsions
Régularisation !
Chasse au faciès, rafles, dénonciations, délations, l’immigré est la cible n°1 du
gouvernement Sarkozy. Quand un gouvernement et des politiques n’ont plus
rien d’autres à proposer que de s’en prendre à des êtres humains, bouc-émissaires
d’un système économique qui produit chaque jour des inégalités de plus
en plus criantes, l’histoire nous enseigne où cela conduit, même si le dire
aujourd’hui peut entraîner des condamnations judiciaires comme le rappelle le
procès de Romain Dunand, Sanclaudien de 35 ans (Saint-Claude est une ville du
Jura), militant de la confédération nationale du travail (C.N.T.) et du Réseau d’éducation
sans frontières, le vendredi 25 janvier (rendu du jugement le 14
février). Mais la résistance prend de l’ampleur ces dernières semaines, notamment
devant les centres de rétention où s’entassent des centaines d’immigrés
en voie d’expulsion pour atteindre le quota des 25.000, cher à Mr Hortefeux.
Dans les écoles, les universités et dans les quartiers, de multiples collectifs
voient le jour et laissent entendre que nous ne resterons pas ans réagir ! Si le
rapport Attali souligne la nécessité d’une main-d’œuvre étrangère très importante
pour les prochaines années, nous rappelons que les êtres humains ne
sont ni des marchandises, ni des esclaves et que nous nous battons pour la
libre circulation et installation dans un monde solidaire.
Fermeture immédiate des centres
de rétention administrative
Nous étions nombreux à avoir répondu à
l’appel de la mobilisation nationale, ce
samedi 19 janvier. A Paris, c’est une foule
de plusieurs milliers de personnes qui est
partie du Musée de l’Histoire de l’Immigration
pour rejoindre le Centre de Rétention
Administrative (CRA) de Vincennes. Devant
la taule, sur le parking on allume les fumigènes,
on lance des slogans et quelques
cailloux. A l’arrière, d’autres associations et
groupes politiques prennent le thé, sans
s’engager dans la confrontation. Lorsqu’un
copain se fait reprocher ses jets de projectiles,
sa réponse est immédiate : " Il faut
respecter la diversité des tactiques ! ". Les
flics, présents en nombre devant le CRA ne
tardent pas à faire usage des matraques,
des gazeuses et autres grenades lacrymos.
Faut dire qu’ils avaient été échaudés par la
dernière manifestation contre le CRA de
Vincennes... Le samedi 5 janvier, nous
étions déjà plus de 1000 devant le même
centre de rétention. A la fin de la manif,
résolus à ne pas rester parqués devant l’entrée
principale du centre, une vingtaine de
personnes avait réussi à s’engouffrer sur le
parking alors gardé par une petite poignée
de CRS. C’est le seul endroit qui permet de
communiquer avec les sans-papiers détenus.
D’abord surpris, les CRS n’ont cependant
pas tardé à réagir en se précipitant sur
le petit groupe et en interpellant un camarade
(il restera en garde à vue et sera relâché
le lendemain vers midi). Mais très vite
une centaine de personnes se regroupe sur
le parking et reprend le slogan des détenus
inscrit sur un drap blanc " liberté ".
Quelques fumigènes sont allumés et des
slogans échangés. De l’autre côté des
grilles, les sans-papiers nous répondent et
lancent des bonnes années. Les flics se
préparent à une charge, mais finalement ils
ne bougent pas : faudrait pas amocher les
belles bagnoles des clients de l’hippodrome
de Vincennes... Restés sur leur fin cette
fois-ci, les flics se rattraperont donc ce
samedi 19 janvier. Enfin façon de parler :
en chargeant certains keufs laisse tomber
leur casque, un autre se tire une grenade
dans les pattes ! Salut l’artiste. Entre deux
arbres, dans le ciel gris, derrière les hautes
grilles du CRA, les retenus lèvent le poing,
agitent les bras à notre attention. Comme
nous souhaitons nous aussi qu’un jour ces
murs tombent pour de bon !
Salut à tou-t-es celles et ceux qui luttent,
dedans comme dehors, ici comme ailleurs.
BdF
Ni rafles ni centres de retention :
manifestation pour la " liberté "
au CRA de vincennes.
Dans le cadre de la journée d’action du 19
janvier pour la fermeture des centres de
rétention et pour la régularisation de toutes
et tous les sans-papiers, le collectif de soutien
aux sans-papiers du Maine-et-Loire
avait choisi d’organiser une manifestation
dans le centre d’Angers. Réuni-e-s devant
la Bourse du Travail, nous partîmes 150 à
200 à l’assaut de la rue Lenepveu, une des
principales artères commerçantes d’Angers,
noire de monde en cette période de
solde. Nous remontâmes la rue dans un
joyeux brouhaha, criant à tue-tête des slogans
anti-enfermement et pour la régularisation
de toutes et tous les sans-papiers
puis nous fîmes une pause de quelques
minutes, le temps pour nous de bloquer
une partie de la rue avec des ganivelles
pour symboliser la difficulté voire l’impossibilité
qu’il y avait à franchir les frontières de
l’Europe forteresse. Ensuite nous rendîmes
une visite de courtoisie à la permanence de
“notre” très cher président du conseil général,
le sieur Béchu, qui convoite la mairie
d’Angers. Dix minutes nous suffirent pour lui
témoigner toute notre antipathie et surtout
redécorer très légèrement une de ses affiches
de campagne, cette grenouille de
bénitier ayant bien plus fière allure munie
d’une moustache de mousquetaire et de
crocs de vampire. A noter que ce sinistre
individu, umpiste aux dents très longues,
s’était illustré il y a quelques mois par la
suppression de l’aide à l’enfance aux
familles de sans-papiers.
Après tant de réjouissances, sur le chemin
du retour, nous décidâmes d’aller saluer le
maire, afin de lui préciser que les charters
qu’ils soient de gauche ou de droite nous
n’en voulions pas et qu’en matière de lutte
contre l’immigration les socialistes n’avaient
rien à envier à leurs confrères de l’UMP. Le
lendemain, Jean-Claude Antonini, maire
d’Angers, s’empressa de condamner par
voie de presse les dégradations commises
devant la permanence de Béchu, étrangement
il n’avait pas fait preuve d’autant de
célérité pour dénoncer la suppression des
aides à l’enfance, acte qui me semble bien
plus grave que quelques modestes graffitis
sur une tête d’ampoule... Aux dernières
nouvelles, il semblerait que l’UMP est porté
plainte contre le collectif de soutien, affaire
à suivre !
Le plus intéressant au final c’est de voir qu’il
y avait plein de nouvelles têtes lors de cette
manif et que les copains sans-papiers ont
répondu présent. Il est néanmoins regrettable
que RESF49 ne se soit pas joint à nous
et ait préféré organiser une exposition en
même temps que notre manif...
Une chose est sûre, rien n’arrêtera notre
détermination, parce que tant qu’il restera
des Etats, des frontières, des papiers et des
nantis, nous nous battrons, la rage au ventre.
Rendez-vous à Rennes le 8 mars au
rassemblement contre le centre de rétention.
Création du collectif de lutte,
d’aide et de soutien aux étudiants
étrangers à Nantes
La création de ce collectif, qui s’appelle
“ collectif de lutte, d’aide et de soutien aux
étudiants étrangers - RUSF 44 ” n’est pas
isolée. D’autres RUSF (réseau université
sans frontière) existent à Paris, Rennes,
Lille, Grenoble... et se développent depuis
quelques années. Il ne s’agit pas d’un
réseau, chaque groupe étant autonome. Il y
a le groupe parisien regroupant largement
les organisations de jeunesse (SUD, UNEF,
MJS, JCR...) et des groupes locaux.
Aucune unité n’existe entre eux car ces
groupes sont soit “ gérés ” par des cogestionnaires,
soit par des individus inscrits
dans la lutte (comme c’est le cas à Nantes).
SUD, la CNT et l’UNEF-TUUD en sont parties
prenantes, mais nos militants et militantes
sont majoritairement non-organisés
(c’est là une spécificité nantaise). Il n’y a par
ailleurs aucun liens, hiérarchiques ou politiques
avec le RESF.
Le texte suivant est notre texte fondateur.
Face à l’intensification des politiques
répressives à l’égard des immigré(e)s (mise
en place des quotas, multiplication des
rafles, encouragement de la délation, harcèlement
policier et administratif...) il est
nécessaire de s’organiser pour revendiquer
l’égalité des droits pour toute personne
vivant en France. Les étudiant(e)s étranger(
e)s ne sont pas épargné(e)s par ces
politiques.
En effet nous dénonçons les quotas dans
les cités universitaires pour les
étranger(e)s, les cités-u internationales, qui
ghettoïsent les étudiants étrangers, l’ingérence
de plus en plus marquée des préfectures
dans les domaines relevant de la compétence
de l’université (Centres d’Études
en France, renouvellement des titres de
séjour...).
Ainsi nous revendiquons :
que la carte d’étudiant donne droit au titre
de séjour et à l’autorisation de travail
une égalité entre les étudiant(e)s français(
es) et étranger(e)s (travail, aides sociales,
frais d’inscription, logement...)
faciliter la procédure de changement de
statut notamment de passer du statut “ d’étudiant
étranger ” à celui de “ travailleur
immigré ”
la régularisation de toutes et tous les sans-papiers
la liberté d’installation et de circulation des
étranger(e)s
la fermeture et la destruction des centres
de rétention
C’est pourquoi nous avons décidé de créer
un Collectif de Lutte d’Aide et de Soutien
aux Étudiants Étrangers Nantais (RUSF
44).
Ce collectif a pour vocation : - d’assurer régulièrement des permanences
juridiques sur l’université
d’être un soutien dans les démarches
auprès des institutions (université,
CROUS, préfecture...)
de sensibiliser la population aux problèmes
des étudiant(e)s étranger(e)s
de promouvoir l’autonomie des luttes des
étudiant(e)s étranger(e)s et celle des immigrés
en général
d’empêcher les expulsions d’étranger(e)s
en général
Contact : rusf@nantes.fr
|