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ActualitéLa balle est dans chaque camps !Avec les municipales qui s’annoncent assez favorables pour la gauche, grande est la tentation de voir un coup d’arrêt possible aux politiques les plus libérales, notamment chez les caciques du PS et toute la mare à « gauche de la gauche ». Mais les élections étasuniennes et la pression de la droite berlusconienne en Italie (qui serait aujourd’hui gagnante de nouvelles élections) pourraient faire rappeler aux amnésiques que, quelle que soit les élections, c’est bien le capitalisme et l’idéologie néo-libérale qui gouvernent les Etats et la majorité des esprits...
La légitimité du capitalisme prend l’eau, mais les profits continuent Tous les euphémismes déployés par les
néo-libéraux ou l’Etat français ne peuvent
masquer le malaise naît du « fait divers »
de la Société générale... Peu importe le
fond des événements pourraient-on dire.
Soit des cadres dirigeants sont impliqués
dans le détournement des 5 milliards d’euros [1], un fait supplémentaire de corruption
dans la sphère financière, soit une seule
personne a tout fait et cela prouverait
encore une fois l’illégitimité du capitalisme...
Ce n’est pas une nouveauté mais la profondeur de la déconnexion apparaît au grand
jour, et « au grand public » dans toute sa
splendeur. Si les derniers mouvements sociaux n’ont pas gagné (pas encore ?!) ils ont à la fois fait preuve de vigueur, d’unité à la base (le sommet n’a plus que le pouvoir de signer) et de soutien parmi la population. Il est fort probable que la houle sociale progresse dans les 4 ans à venir : le gouvernement ne pourra sans doute pas tenir à la fois contre les classes moyennes et populaires. Son premier repli a été très discret : alors qu’un nouveau contrat de travail devait être négocié, il a été repoussé sine die. La « réforme du marché du travail », votée par les partenaires « sociaux » propose certes un nouveau CDD et une rallonge possible des périodes d’essais mais le Médef et le gouvernement UMP ont mis un bémol sévère au projet de refondation sociale de la première. Pour l’instant, est ajourné tout projet : de rallonger la période légale de travail d’abroger le CDI de toucher au SMIC horaire (rêve plus ou moins secret que caressent les ordures du Médef, ce qui plongerait une partie des salariés « parmi les moins qualifiés » - pour faire tourner le système capitaliste - dans la pauvreté la plus absolue). Si les dégâts sociaux sont là (autonomisation des facs, allongement du durée de cotisations) on verra bien quelle sera la volonté du gouvernement d’ici quelques semaines, et quelques mois. Devant les scandales financiers (dont la rémunération des grands patrons) les élus UMP ont peur non seulement de perdre leur place, mais de voir pousser une grogne sociale inexorable, jusqu’aux débordements. Notamment dans les banlieues... Pour ces dernières c’est très simple : soit l’UMP fait demi-tour, élargit l’assiette des impôts afin de frapper les gros actionnaires, les gros propriétaires ou spéculateurs, soit le gouvernement ne pourra pas financer son plan (d’ailleurs, ce n’est pas inscrit au budget de l’Etat, soit ils nous prennent vraiment pour des cons, soit ils paniquent et font n’importe quoi). Si les jeunes des quartiers sentent qu’ils ont été encore une fois menés en bateau, cela risque de chauffer d’ici la fin de l’année... DE LA COUPE AUX LÈVRES C’est là où nous pourrions commettre l’erreur de croire que tout est gagné, que la victoire des mouvements est quasi-acquise,
comme on sait très bien que le gouverne-
ment n’ira pas prendre l’argent là où il est...
Mais comme le démontrent à la fois les événements en Italie ou aux Etats-Unis, une
coalition d’anti n’engendre pas automatiquement, et loin de là, des alternatives
politiques. DÉVELOPPONS NOS RÉSISTANCES ET ALTERNATIVES LOCALES VERS UNE MASSE CRITIQUE Si un gouvernement décide dans un seul Etat de redistribuer, les emplois productifs s’effondreront (accroissement des délocalisations, là où les riches sont moins prélevés), et donc aussi les emplois publics qui sont financés par cette même production. Il faut (continuer de) développer des alternatives locales, que ce soit de production ou de solidarité. La base pour la gauche, c’est en effet le local, chaque situation. Résister, partager ne peut se faire que dans cette unité de lieu là, et non pas par délégation à des partis politiques qui géreront le système si les désirs et les alternatives ne sont pas assez puissants. C’est en effet, à chaque fois l’écueil auquel est confronté la gauche qui, une fois arrivée au pouvoir étatique, est bien obligé d’équilibrer son budget et de tenir compte de flux financiers dont les fonds propres des entreprises font parties. L’amnésie en la matière est (très) forte et l’on voit beaucoup de militants attendre que cela bouge : une fois en mouvements, le peuple trouvera la bonne solution qui ne sera pas bien sûr autoritaire, xénophobe... Ah bon, qu’est-ce qui l’assure ? L’élection de Sarkozy a-t-elle été suffisamment analy- sée ? Les alternatives sociales et politiques ne poussent pas comme ça, en un clin d’œil, et seulement en situation de mouvements collectifs. Bien au contraire, c’est maintenant qu’il faut d’une part débattre de la société dont nous voulons, et d’autres parts convaincre (par « le fait » plus que par les idées sur du papier), multiplier les initiatives : dans des associations d’entraides, et de productions alternatives (alimentaires, retap, productions de bien via des SCOPS), constructions collectives de maisons ou de chalet (comme cela point dans quelques localités du sud ouest)... Concernant les campagnes politiques,
deux exemples : * faire campagne contre les banques : là aussi, cela peut permettre de lier solidarités et luttes. Contre les agios, la hausse des tarifs ou désormais, la désinformation délivrée par les employés pour vendre leurs produits. De nombreuses actions avaient été menées en ce sens par des associations de chômeurs... Ce genre de campagne peut se lier avec des réseaux d’entraides et des associations de consommateurs. Raph. [1] et la Société générale dit qu’elle s’en remettra. Donc, on pourrait chaque année prélever cette somme sur cette seule banque, pour doubler le RMI à ses bénéfi- ciaires... Retenons, retenons... [2] qui ne gagnent pas les 100.000 euros annuels du « pauvre » trader qui aurait détourné l’argent de la société générale. Ce trader gagne 12 fois par mois le salaire d’une caissière : c’est une honte d’enten- dre les médias commerciaux le traiter de pauvres, et cela prouve qu’on ne vit pas tous dans le même monde... |
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