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AccueilJournalNuméros parus en 2004N°26 - Janvier 2004 > RESISTER, C’EST CREER !

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RESISTER, C’EST CREER !


Le réseau No Pasaran a repris cette idée mais il est loin (et heureusement), d’être le seul, et de nombreuses télévisions associatives considèrent que résister à la télévision, c’est créer une autre télévision. Et tout comme face à notre société, la résistance ne peut se faire en étant détaché du réel et nous nous devons de montrer que nos idées ne sont pas qu’une théorie, mais bien aussi une réalité palpable, présentable. Cette résistance pour les télévisions associatives, elle est bien modeste : être un contre-pouvoir audiovisuel ! Et oui, rien que cela !


info dtr gch

Pour en arriver là, la proposition est que les gens quittent la passivité du canapé et de la télécommande pour devenir des acteurs de leur télé, mais aussi que les télévisions se transforment en épine face au pouvoir en place. Et surtout, "une chaîne autre doit rompre avec la coutume (...) qui tend à faire valoir d’une part les aspects les plus négatifs, les plus déprimants de la société des hommes, d’autre part ses représentations les plus insignifiantes. Valoriser au contraire la création et les créateurs, (...) faire s’exprimer ceux qui cherchent, inventent, découvrent, battissent, aménagent" comme l’explique Jean Maze. Les télévisions associatives doivent permettre de créer un média de proximité servant de témoins aux différentes luttes, aux différentes actions populaire.


Quel type de création ?


Après, au milieu de ces nombreuses télévisions, avec la multiplication de "ces caméras citoyennes" à l’image de celle de Renée Vautier, pionnier de la caméra libre, et qui compare la situation actuelle des télévisions associatives à celles des radios libres au début des année 80, un grand débats sur le type de diffusion, mais aussi sur les financement se pose. Et si un accord entre la plupart des télévisions associatives, se retrouvant autour du tiers secteur audiovisuel, quant à leur financement : pas de financement par publicité, l’unanimité se fait beaucoup moins quant au mode de diffusion. Ainsi trois modes de diffusions existent pour ces médias, mais voilà, deux d’entre eux (Internet et bien sûr la diffusion hertzienne), reprennent les même mode de passivité que les autres chaînes de télé, et il n’est pas sûr qu’une multiplication des chaînes de télévision, des boutons de la télécommande permettent d’accéder à une alternative télévisuelle. Après, il est vrai que peut être la diffusion hertzienne peut offrir une ouverture sur des programmes que les gens ne cherchaient pas à découvrir par eu même. Mais, justement, c’est l’objectif de plusieurs télévisions associatives, qui fonctionnent à l’image des télé-brouettes, en allant où sont les gens, en diffusant dans des bars, chez des coiffeurs, ou bien dans la rue. Et là, on retrouve le très vieux débat qui garde ses nombreuses réponses : faut-il aller où sont les gens ou attendre que les gens viennent à nous ?


Enfin, quoi qu’il en soit, avec la multiplication des caméras, la simplicité du matériel, une concrétisation de l’action des médias libres semble possible et comme l’explique Renée Vautier, il est important de faire perdurer les pionniers de l’audiovisuel alternatif pour en faire apparaître d’autres, et qu’ainsi, une véritable action médiatique soit envisagée. Et n’oublions pas, nous ne changerons ni la société, ni les médias de l’intérieur. Pour les changer, construisons une alternative, des médias alternatifs, mais ne restons pas enfermés notre bulle, même si celle-ci est rouge et noire...


Rico


Quelques contacts de télévisions associatives :

Canal Ti zef (Brest) : www.canaltizef.infini.fr

Télé bocal (Paris) : www.telebocal.com

Zalea TV (Pars) : www.zalea.org


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