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AccueilJournalNuméros parus en 2007N°58 - Avril-mai 2007 > ÉDITO - GERONIMO !!! (Mais pas trop quand même...)

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ÉDITO - GERONIMO !!! (Mais pas trop quand même...)



Ce dimanche 26 mars la mairie de Toulouse cède une nouvelle fois des locaux au leader du front national pour la tenue d’un meeting électoral. Les indiens descendent dans la rue !

Comme d’ habitude les tuniques bleues sont présentes en nombre pour protéger cet étalage d’idées fascisantes. L’arsenal mis en place par les forces de l’ordre est impressionnant : Camions anti-émeutes, hélicos...Craignaient-ils une réaction ?

Le rassemblement antifasciste appelé par le SCALP compte environ 250 personnes. Après avoir joué au chat et à la souris avec les CRS et déployé des banderoles ce sont quelques 300 personnes du cortège unitaire parti un peu plus tard qui nous rejoint. Un appel signé par les socialos à qui la droite n’a rien à envier en matière de politiques sécuritaires... Fallait oser ! Mais arrivés face au barrage policier principal, ce sont quelques 400 personnes les plus motivées (que la venue du borgne choque encore) qui restent. Bien évidemment au bout d’une heure la tension monte et le rassemblement part à l’émeute le long des boulevards. Les affrontements ont duré toute l’après midi et on déplore une dizaine d’arrestations.

Ces réactions determinées en réponse aux visites de Le Pen à Toulouse sont habituelles et même traditionnelles dans une région historiquement ancrée dans l’antifascisme. Seulement voilà, l’époque du MIL est loin et il y a de quoi se poser des questions aujourd’hui sur la lutte anifasciste. En 1998 de tels rassemblements allaient jusqu’à regrouper 10 à 15000 personnes. En 2002 se sont quelques 50000 personnes qui manifestent pendant l’entre-deux tours. Où est passé ce grand élan populaire contre les idées d’extrême droite ? La « lepennisation » des esprit dénoncée depuis des années et pourtant bien une triste réalité et l’actuelle course au trône en est une bien belle démonstration  : non contents de marcher sur les terres du FN en terme de sécuritaire et d’immigration, voilà que les dirigeants des principaux partis se disputent sur le thème de l’identité nationale. A qui montrera le nationalisme le plus exacerbé ! Pendant ce temps le borgne se frotte les mains et atteint une crédibilité qu’il n’a peut être jamais eu auparavant. Pourtant, on croyait entendre au lendemain du premier tour de 2002 « Plus jamais ça ! » et tout le monde se réjouissait de l’élan anti-front qui était naît. Mais à voir la tournure que prend l’élection, on s’aperçoit vite que certain-es ont bien oublié-es les leçons tirées de 2002, prêt-e-s à tout pour ratisser au plus large, mais qu’importe... L’important est de pêcher le plus de voix possible, au détriment des idées dans cette grande mascarade... Mais je dérape, pas d’antiélectoralisme primaire !

Pourtant aujourd’hui comme hier, ici comme ailleurs, le fascisme ne se combat pas dans les urnes mais dans la rue. Et au risque de choquer les citoyennistes de tous poils, déplorant le fait que le retentissement des bris de vitre se soit fait entendre durant cette après-midi, brisant des symboles du capitalisme, nous affirmons que nous serons là pour s’opposer aux oppressions de toutes sortes, au racisme et à leurs collaborateurs. Il n’y a pas de compromis avec le fascisme

PAS DE FASCISME DANS LES QUARTIERS

PAS DE QUARTIER POUR LES FASCISTES !!


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