Retour accueil

AccueilJournalNuméros parus en 2008N°71 Novembre-Décembre 2008 > Réquisition des richesses !

Rechercher
>
thème
> pays
> ville

Les autres articles :


Pas de quartier pour les banquiers !

Réquisition des richesses !


La refondation du capitalisme est à l’ordre du jour ; Les mêmes dirigeants, les mêmes idées et valeurs libérales qui ont conduit à la catastrophe actuelle vont tout faire pour maintenir le système d’exploitation et de domination et tenter en encadrant quelque peu la finance de redonner du souffle pour éviter un krach économique pouvant engendre de profondes crises sociales et politiques.


Depuis la fin de l’été, l’actualité est dominée par la crise financière que connaît le capitalisme depuis plus d’un an. C’est bien des Etats- Unis que la crise démarre ; elle va ensuite se propager sur la planète. Un des grands rêves étatsuniens est l’accession à la propriété de sa maison. Pour se faire, lorsqu’on dispose de peu d’argent, on doit emprunter à une banque. Pour pouvoir répondre à cette demande pour des gens peu solvables, les créanciers prêtent, non pas sur les revenus dont disposent les pers o n n es, mais sur la valeur du bien devant être acquis. C’est un prêt hypothécaire qui peut conduire à la saisie de la maison si l’emprunteur ne peut plus rembourser ses traites de crédit.

Pour facilité ces acquisitions de maisons par d es gens peu solvables, les agences immobilières déclaraient aux futurs débiteurs, qu’ils n’avaient aucun risque puisque les p rix de l’immobilier ne cessaient d’augmenter, augmentant ainsi la valeur de leur hypothèque. Mais ces prêts sont à taux variables, c’est-à-dire qu’ils suivent l’évolution des taux d’intérêts dans l’économie ; autrement dit, on ne peut savoir ce que l’on aura à rembourser d’ici la fin de la créance. En outre, comme ces pers o n n es ont de faib l es revenus, les intérêts de crédits sont plus importants puisque pour le créancier les risques sont importants. C’est ce qu’on appelle des subpri m es. A service égal, les pauvres payent toujours plus que les ri ch es  ! Par ailleurs, les créanciers tablent sur la dilution des risques. Cela revient à prendre en compte qu’une partie des emprunteurs ne pourra pas payer la totalité des créances . Mais ces financiers espèrent que cette partie ne sera jamais trop importante et au final, compte tenus des taux d’intérêts élevés de ce type de crédits, ils seront, malgré tout gagnants.

Mais le contexte social et économique va enrayer cette machine bancaire. D’un côté, l es revenus des emprunteurs restent stables , dans le meilleur des cas. Par contre, les taux d’intérêts augmentent, afin d’endiguer l’inflation. Les prix de l’immobilier ralentissent leur hausse. Cela conduit à ce que de plus en plus de gens de ne peuvent plus payer l e u rs traites. Dans un premier temps, les banques proposent à leurs débiteurs de renégocier de nouveaux crédits fondés sur la nouvelle valeur de leur maison, qui bien que ralenti, continue d’augmenter. Cette fuite en avant, n’arrête pas ce processus qui conduit à mettre de plus en plus de gens à la rue puisque leur maison est saisie (été 20 08 : il y aurait entre 2 et 4 millions de p e rs o n n es se retrouvant sans logement dans ces conditions), d’une part, et à générer de plus en plus de faillites pour des petites banques et agences immobilières, d’autre part.

UNE FUITE EN AVANT

La titrisation est le deuxième élément pour comprendre l’ampleur de la crise actuelle. Pour se prémunir, d’un nombre trop important de ’’faillites personnelles’’, les agences immobilières revendent ces crédits à des filiales de banques, qui s’empressent de les racheter puisqu’ils rapportent beaucoup plus que des crédits normaux, car leur prime de risque est beaucoup plus importante. Pour se garantir contre un nombre trop important de faillites personnelles, pouvant, pour le moins, affaiblir leurs profits, les banques ont créé des ’’produits dérivés’’ : ce sont des ensembles de différents titres ( créances, actions...) pour fabriquer de nouveaux produits financiers. Ainsi, le “ mille feuilles ” est inventé. Il se compose de crédits à grands ri s q u es (qualifiés de pourris ou de toxiques) rapportant beaucoup et de crédits plus sûrs, mais offrant moins de profits. Ces produits dérivés ont servi de caution pour d’autres produits financiers, achetés par les grandes banques et inves t i s s e u rs institutionnels : assurances, fonds de pension... Mais ces produits manquent de transparence, : on ne sait plus exactement de quoi ils sont composés et surtout qu’elle est la proportion de crédits pourris que ces produits contiennent. Ainsi, plus personne n’a confiance et en particulier les banquiers. Compte tenu de l’importance numérique d es faillites des petites banques, les plus grandes banques ont vu une part de plus importante de leurs actifs perdent de la valeur. Dans les relation entre banques, tout le monde ment et tout le monde sait que tout le monde ment ! Ce processus est d’autant plus renforcé que la complexité de la composition de ces produits dérivés est de plus en plus opaque, rendant la maîtrise de c es produits de plus en plus difficile. Tout cela entraîne la perte de confiance entre banques et donc conduit à l’enrayement du système bancaire.

Or ce système contrôle la grande majorité de paiements (salaires, chèques, ca r t es banca i r es, virements...). Les banques, organisant c es échanges à travers ces modes de paiement, font les comptes tous les jours entre e l l es, sous le contrôle de la Banques de France, pour savoir quelle banque doit de l’argent à l’autre. La banque débitrice, ne paye pas le jour, mais la créancière lui fait crédit. Ce processus, sans fin, est appelé le marché monétaire interbancaire. Si la confiance n’existe plus entre les banques, ce marché s’arrête et elles ne se prêtent plus d’argent les unes envers les autres. Pour éviter le blocage du système bancaire, l es banques centrales (la FED pour les USA et la BCE pour la communauté européenne) prêtent de l’argent aux banques privées depuis plus d’un an ; les sommes ainsi injectées pour assurer la fluidités du système se chiffrent par centaines de milliards d’euros. C’est de argent virtuel (voir plus loin comment l’argent est créé) ; c’est- à- dire qu’il n’existe pas matériellement. Ce sont d es lignes de crédit dans des livres de compte. C’est lignes peuvent être crées à l’infini, la seule contrainte pour les banques est d’avoir un taux de réserve de déposer à la banque centrale. L’argent fiduciaire (billets et pièces de monnaie créé par l’Etat) ne représente que 5 à 10 % de la masse total d’argent circulant actuellement.

Les banques centrales interviennent aussi massivement en grande partie à la demande d es Etats. Ces derniers ne peuvent se permettre que le système bancaire s’effondre. Pour sauver le système capitaliste, les gouv e rnants et décideurs économiques sont prêts a remettre en cause momentanément les pri n c i p es sur lesquels ils se fondent. Ainsi, l’indépendance des banques centrales se relativise ; il en va de même pour l’investissement de capitaux publics dans des banques mal en point, ce qui revient à les nationaliser ! Les Etats-Unis, pourtant un des principaux promoteur des théori es monétari s t es, en font la démonstration. Il faut, dans cette logique, défendre les banques de dépôts (là où nous avons nos comptes en banque), laissant au second plan les banques d’affaires qui vivent sur leurs fonds propres grâce à la spéculation. En effet, si nous allions rechercher notre argent déposé sur nos comptes, le système sauterait. D’une part, parce que l’ensemble de ces dépôts est le matelas sur lequel les banques s’appuie pour fonctionner pour spéculer et, d’autre part, les elles ne disposent pas de l’argent représentant ces dépôts. Actuellement, la masse totale des dépôts représente environ 1600 milliards d’euros en France, alors que les organismes banca ir es ne disposent que de quelques dizaines milliards d’euros en caisse. Il faut donc éviter que les gens viennent rechercher massivement leur argent. C’est pourquoi les gouv e rnants garantissent ces fameux dépôts, si d es banques venait à faire faillite (Sarkozy a déclaré que l’Etat garantissait jusqu’à 70 000 euros chaque dépôt)

RECESSION ET CRISE SOCIALE

C ’ est ainsi que, lors d’un premier week-end, le gouvernement étatsunien a débloqué 750 milliards de dollars et ensuite la communauté européenne a trouvé, toujours l’espace d’un week-end, 1500 milliards d’euros. Bien évidemment, cet argent est virtuel. Il n’y a pas en Europe ou aux USA un ou plusieurs coffres contenant ces sommes astronomiques. Elles vont servir, dans la mesure du possible, à racheter les crédits pourris afin de pouvoir espérer que les banques aient de nouveau confiance entre e l l es et donc que le système bancaire retrouve un fonctionnement normal. Cela revient à payer les voleurs qui ont mis à mal le système et dont les premières victimes sont vous et moi et en premier lieu, pour ne prendre que l’exemple des USA, ceux qui ont été expulsés de leur maison. Pourquoi Busch, en même temps qu’il offrait des garanties financières aux banques et racheter les escroqueries des spéculateurs, n’a-t-il pas déclaré que les gens mis à la rue puissent réintégrer leur logement ; cela serait d’autant plus aisé qu’ils sont vides (des quartiers entiers dans bon nombre de villes étatsunienn est sont laissés à l’abandon avec des habitations vides pourrissant sur place) et qu’ils ne valent quasiment plus rien financièrement  ?

Mais la priorité est la protection des banques pour garantir la survie du capitalisme, en laissant dans la misère les personnes victimes des spéculations des traders dont on va rembourser les exactions. Il faut par ailleurs maintenir le compromis social que nous connaissons Si les patrons peuvent maintenir les salaires bas, c’est grâce au système de crédit qui revient, en somme, à une sorte de complément de salaires, p e rmettant aux gens de pouvoir consommer en payant des taux d’intérêt. Or, il y a tout lieu de penser que les crédits vont être moins facile à obtenir, car les banques ont moins de liquidité et seront plus prud e n t es pour les délivrer et ils seront accordés à des taux plus élevés. Cela va se traduire par une baisse du pouvoir d’achat et donc un ralentissement de la consommation, avec comme corollaire le développement du chômage. Les secteurs risquant d’être touchés dans l’immédiat sont la banque, le bâtiment. L’automobile commence a donné des signes de faiblesse (Renault vient d’annoncer 15 jours de chômage technique sur l’ensemble de ses sites en France). Les travailleurs intérimaires risquent de rencontrer de plus grandes difficultés ; déjà on annonce un ralentissement de l’activité des entreprises d’intérim de 15 à 20 %. On parle de plus en plus de récession. La crise sera complète lorsque les prix des matières premières et alimentaires ainsi que les salaires baisseront de manière significative. En tout cas, il faudra bien payer les 1500 milliards d’euros .

Cela se fera sans doute par une augmentation des impôts et une dégradation des serv i c es publics, voire une stagnation, sinon une diminution des revenus réels (salaires , a l l o cations ASSEDIC, minimas sociaux...). Le gouvernement justifiera la casse des acquis sociaux en arguant qu’il faut lutter contre la crise, être compétitif... Cette crise aura des conséquences au niveau i n t e rnational. Le pays le plus endetté du monde sont les USA. Ce déficit est financé p rincipalement par la Chine et le Japon car ils achètent des bons du trésor, servant à renflouer le déficit public. Or les Etats-Unis vont tenter d’émettre de plus en plus de ces bons. Cela suppose que le dollar reste une valeur sure, qu’il ne faiblisse pas de trop par rapport à l’euros ou d’autres monnaies. On peut craindre que la concurrence entre les différents pôles capitalistes s’exacerbe.

Les pays du Sud risquent fort de faire aussi les frais de cette crise. " Le Pakistan, au bord de la banqueroute, réclame aussi au FMI une aide d’urgence. La roupie a perdu 25 % de sa valeur depuis le début de l’année et la B o u rse de Karachi 35 %. Selon un rapport de l’organisation internationale, les réserv es en devises étrangères du pays couvrent ses besoins pour seulement six semaines . L’Ukraine négocie aussi auprès du FMI un prêt qui pourrait atteindre 14 milliards de dollars. Le FMI reconnaît aussi être en discussions avec la Hongrie et a engagé, jeudi, d es négociations avec la Biélorussie. La Croatie, l’Albanie, la Macédoine, sont aussi en sérieuses difficultés."Et la Serbie peutêtre aussi", ajoute un économiste. " ... " Tétanisés par la crainte d’une récession mondiale, les grands investisseurs internationaux rapatrient leurs avoirs pour les mettre en lieu sûr. Dans les pays concernés ces sort i es de capitaux, brutales, affaiblissent les banques et les monnaies loca l es. Lorsque c es Etats sont endettés en devises étrangères, en dollar ou en euro, par exemple, la dette nationale gonfle alors mécaniquement. " C ’ est ce qui s’est passé en Hongrie et c’es t ce qui arrive aussi dans les pays Baltes " , commente un économiste du FMI. En Hongrie, pour stopper le plongeon du f o rint (de 48 % par rapport au dollar et depuis mi-juillet) la banque centrale a même dû se résoudre, mercredi, à augmenter son taux directeur de 8,5 % à 11,5 %. Un paradoxe en temps de crise car une telle initiative contribue à ralentir la croissance. "Le pays n’a pas le choix, l’urgence est de stopper les attaques spéculatives sur le forint", explique Zsolt Darvas, économiste au centre Bruegel.

Pour les pays les plus fragiles la situation devient explosive. Pour se renflouer les gouvernements doivent émettre des titres de d e t t es sur le marché. Mais les acheteurs ne se pressent pas, considérant les obligations de pays émergents comme des "junk bonds", des obligations pourri es. Autrement dit, ils redoutent que ces pays ne fassent faillite et d’avoir sur les bras une version moderne des redoutables "emprunts Russes". "... " Le FMI dispose d’une enveloppe de 200 milliards de dollars pour aider ces pays. Certains redoutent que cela ne suffise pas. La crise n’est pas finie et la liste des Etats en danger risque de s’allonger. " (cf. La liste des Etats réclamant l’aide du FMI ne c esse de s’allonger, Le Monde 23/10/08). On a tout lieu d’être inquiets sur le sort des personnes vivant dans l’ensemble des pays situés à la ’’périphérie’’. En résumé la plupart des pauvres de la planète — aussi bien au Nord qu’au Sud et à l’Est — vont encore plus trinquer à cause de cette crise.

L’ARGENT DETTE

Mais avant d’aller plus loin, il nous faut comprendre comment l’argent est créé. Nous avons vu plus haut que la monnaie fiduciaire ne représente que 5 à 10 % de la masse monétaire ; c’est cet argent qui est crée par l’Etat. Mais d’où vient le reste ? C’est ce qu’on appel la monnaie virtuelle. Comment est elle créée ? Le système bancaire est fondé sur le système de réserve fractionnel. Le principe est simple. La réserve d’une banque est composée du montant d’argent qu’elle a déposé à la banque centrale et du montant d’argent qu’elle a crée en fabriquant de la dette. Par exemple, une banque a déposé à la banque centrale 1111,12. Son ratio de réserve est de 9 pour 1, (c’est-à-dire les limites sur le montant fictifs que le banquier peut prêter par rapport à son dépôt initial  ; ce ratio est arbitraire. C’est l’Etat qui détermine les règles et donc varient d’un pays à un autre et d’un moment à un autre). Le banquier prête 10000, car le ratio de réserve le lui permet. Ainsi, il vient de créer 10000 qui n’existent pas, mais qu’il peut verser sur le compte de l’emprunteur sans qu’il est touché à son dépôt initial. C’est ce qu’on appelle de l’argent dette. Le processus peut se reproduire sans fin dans la mesure où c’est 10000 sont de nouveau injectés dans une banque. Avec le même ratio, ce montant mis en circulation, le deuxième banquier dispose de 9000. Ils peuvent être crédités à une troisième personne, et ainsi de suite. On en a r rive à ce tour de magie époustouflant où avec 1111,12 bien réel, déposés à la banque centrale, le système bancaire arrive à créé environ 100 000, sans que le capital de départ soit entamé, d’une part, et ces 100 000 _ ne correspondent qu’à des lignes de crédit. On peut tirer déjà deux conclusions :
- l’Etat n’a plus le monopole de création de l’argent. Les banques privé es le créent principalement
- cet argent dette, ne repose sur rien, si ce n ’ est des jeux d’écritures ; il n’a aucune réalité.

On demande aux banques de montrer qu’ell es aient un pourcentage supérieur en intérêts par rapport aux prêts qu’elles ont octroyés (par exemple 10 %). Cela implique que le système bancaire sollicite de plus en plus de dépôts pour qu’il puisse prêter davantage. En résumé, le dépôt de 1111,12 permet d’encaisser des intérêts sur 100 000 que les banques n’ont jamais eus. Elles peuvent donc créer de l’argent autant qu’elles sont capables d’emprunter. Pour que ce système fonctionne, il faut l’implication des Etats en imposant, par la loi, l’utilisation de la devise nationale. Il a fallu également légaliser les crédits créés soient paya b l es avec les mêmes devises, et enfin adopter ces règles de fonctionnement sans que les pers o n n es composant la société en soient informées .

La reconnaissance de dette signée par l’emprunteur devient de l’argent dans la mesure où elle est vendable ou échangeable. Ainsi, la plus grande partie de l’argent créé est de la dette. Sa création étant illimitée, la création de l’argent est donc illimité ; en conséquence, avec ce système, la dette est perpétuelle. Mais la description de ce processus ne tient pas compte des intérêts. En fait les banquiers ne créent que l’argent provenant du principal (c’est-à-dire la somme demandée par l’emprunteur). Par contre les intérêts proviennent de l’ensemble de l’économie générale : la réserve totale d’argent, créée à partir des crédits bancaires. Or, l’emprunteur paye à la fois le principal et les intérêts. Par rapport aux emprunts à court terme, les intérêts sont importants mais les risques de saisies importants. Il faut donc créer beaucoup d’argent pour payer les intérêts. En effet, pour qu’une société fonctionne, il faut que le nombre de saisies soit faibles. Pour créer de l’argent, nous avons vu qu’il fallait créer de plus en plus de dettes.

En conséquence, la dette et les intérêts augmente  ; ce qui conduit à une escalade exponentielle de l’endettement. C’est le décalage temporelle entre la création de la dette et le remboursement des emprunts avec leurs intérêts qui permet au système de perdurer. La croissance devient donc exponentielle aussi, ce qui conduit à une augmentation perpétuelle de la consommation des personnes et des industries et celles des matières premières et de l’énergie. Là on retrouve un concept lié à toute l’histoire du capitalisme : le productivisme.

QUELLES REVENDICATIONS ?

Dans la situation actuelle, on se doit avancer au moins trois revendications :

- l’annulation de toutes les dettes, qu’elles soient des pays du Tiers Monde (comme le réclame une campagne tombée en désuétude, mais dont on comprend maintenant l’enjeu pour les capitalistes d’y être sourds)individus vivant sur cette planète. Cela permettrait de faire sauter ce système bancaire qui nous conduit à la ruine et aux désastres humains et écologiques

- le partage égalitaire des richesses. Cela va bien au delà de la simple revendication sur le croissance du pouvoir d’achat et son corollaire l’augmentation des salaires, qui sont portées par les plupart des organisations syndicales, et bon nombres de partis politiques se proclamant de gauche (de la sociale démocratie à l’extrême gauche). Elle maintient la misère et les inégalités économiques et sociales et maintient les rapports impérialistes. Le partage des richesses devra poser les questions de la gratuité des services publics, du droit au logement, de la gratuité de la santé, de refonder les rapports Nord /Sud sur les bases de la solidarité et de l’entraide mutuelle, etc. Ce nouveau partage devra avoir comme but d’en finir avec la précarité. De ce point de vue, la lutte pour la régularisation de tous les sans papiers, au delà de la revendication port ant sur l’égalité des droits, est un axe important pour atteindre cet objectif. En effet, les sans papiers sont instrumentalisés par l’Etat pour faire pression sur le marché du travail pour accroître la précarisation des conditions d’exploitation.

- se donner les moyens politiques pour connaître et maîtriser nos conditions d’existence, en se fondant sur l’égalité sociale, la solidarité et la liberté. En effet, le partage égalitaire des ri ch es s es ne sera qu’un vœu pieux si nous n’éradiquons pas les rapports de domination et d’exploitation entre les êtres humains. De même, il ne servira pas à grand ch ose de se partager des richesses s’appauvrissant, si nous continuons dans les logiques productiviste conduisant à des catastrophes écologiques et réduisant à une peau de chagrin les ressources naturelles. C’est imaginer une société où le règne de la marchandise aura pris fin ; où la valeur d’usage aura pris le pas sur la valeur d’échange ; où les rapports sociaux auront réoccuper la place centrale qu’occupe actuellement l’économie, celle-ci ne devant simplement servir qu’à organiser les échanges des biens entre les êtres humains. Qu’elles form es d’organisation sociale sommes nous ca p a b l es d’imaginer et ensuite construire pour que la vie sur cette planète ait de nouveau un sens sortant d es sentiers ennuyants de la consommation à outrance pour juguler l’ennui ?

JC

Pour rédiger cet article, je me suis largement appuyé sur une excellente émission de radio du groupe Egregore de Reims (adhérant à l’Organsation Communiste L i bertaire http://oclibertaire.free.fr/). Cette émission a été diffusée le 22/09 / 08 sur une radio locale de Reims. Pour comprendre ce qu’est l’argent dette, je me suis appuyé sur une vidéo de Paul Grignon :http:// www.vimeo.com/1711304 ?pg=emb...


No Pasaran 21ter rue Voltaire 75011 Paris - Tél. 06 11 29 02 15 - nopasaran@samizdat.net
Ce site est réalisé avec SPIP logiciel libre sous license GNU/GPL - Hébergé par Samizdat.net