Retour accueil

AccueilJournalNuméros parus en 2005N°41 - Juillet-Août 2005 > OGM, qu’en est-il maintenant ?

Rechercher
>
thème
> pays
> ville

Les autres articles :


Dossier : Pour une agriculture non productiviste

OGM, qu’en est-il maintenant ?


Que nous a t-on dit au lancement des OGM ? Tout d’abord qu’ils allaient permettre d’utiliser moins de pesticides et autres produits chimiques ; que cela permettrait d’augmenter les rendements, et ainsi d’améliorer les revenus des producteurs, mais aussi de pouvoir nourrir le monde entier !?! Que l’ on pourrait se soigner avec, que l’on pourrait faire cohabiter tous les modes de production (conventionnelle,bio)etc ... Bref que du bonheur, de quoi nous mettre en trans...génial.


Qu’est-ce qu’un OGM

Un organisme génétiquement transformé est un organisme vivant qui a été créé artificiellement en manipulant son patrimoine héréditaire. Les techniques de génie génétique consistent à extraire un ou plusieurs gènes d’un organisme, d’une manière qui ne pourrait jamais se passer naturellement. On a ainsi introduit des gènes d’un poisson dans des fraises, d’un humain dans un mouton ou encore d’une bactérie dans du mais. La barrière entre les espèces est pour la première fois transgressée.
Cependant entre ce que l’on nous a fait miroiter et ce qui se passe maintenant, qu’ arrive-t-il ? On nous a affirmer qu’il n’y avait aucun risque de contamination et que cultures transgéniques et autres modes de production pouvait cohabiter. Petite règle agronomique de base : la reproduction se fait principalement par le pollen, vent et insectes en sont les vecteurs principaux. Donc, il était impossible que ces cultures ne puissent venir polluer les autres. De plus, les OGM étant des organismes vivants, ils peuvent muter, se multiplier ou se reproduire avec d’autres organismes vivants et ce , pendant des générations. Actuellement les premières conséquences des disséminations apparaissent flagrantes.

Quelles sont-elles ?

Transfert de gènes :
En effet bon nombre de cultures sont contaminés par des OGM. Par exemple, aux Etats-Unis,en 2002, 500 000 tonnes de soja ont été retiré du marché car polluer par du soja transgéniques fabriqué pour produire un vaccin pour les porcs. Ce dernier avait été planté l’année précédente. Des graines sont tombées et ont repoussées après, avec du soja conventionnelle.

Conséquences de ces transferts

Apparition d’espèces envahissantes :
En ce qui concerne les saumons sauvages, et bien les poissons possédant un gène de l’hormone de croissance de l’homme, leur permettant de grandir plus vite, sont en train de supplanter les saumons sauvages car les femelles étant attirer par les plus gros mâles , et bien le gène de croissance se répand rapidement. Pour couronner le tout, environ un tiers des poissons transgéniques n’ arrivent pas à maturité sexuelle, donc on assiste à une chute de population mettant en péril la survie de l’espèce dans le futur.
Effets sur des espèces non ciblées :
Des insectes bénéfiques et d’autres espèces sauvages sont menacés par des plantes qui produisent leur propres insecticides. Prenons le cas du papillon monarque qui est tué par le pollen du mais Bt.
Ces insectes nécessaires à l’équilibres des écosystèmes sont aussi menacés par l’utilisation de toujours plus de pesticides ? Je m’explique. Certaines plantes transgéniques sont développées pour résister aux herbicides totaux, produits par ces mêmes firmes. L’objectif étant de détruire les herbes sauvages sans mettre en danger la culture elle-même. Actuellement, des études américaines et anglaises montrent que sur des champs d’ OGM, il y a une augmentation de la consommation de pesticides. En effet, l’utilisation d’un seul et même herbicide fait apparaître des souches de résistances parmi les herbes non désirées. Résultat, on remplace l’herbicide par un autre ... encore plus " puissant ". Aux USA, des herbes résistent de plus en plus : la pesse dans le Tennessee, le ray-grass en Californie... Cela oblige les agriculteurs à multiplier les traitements, alors que le seul intérêt de ces OGM était justement de supprimer ces traitements.
Et c’est la même chose avec les insecticides. Le fameux mais Bt de Novartis ou l’on aperçoit des souches de résistances chez les insectes combattus( la pyrale en l’ occurence) . Imaginez les conséquences des attaques de ces insectes qui ont mutés sur les cultures conventionnelles.

Et notre santé ?

Les transferts de gènes, on l’a vu, contaminent les cultures conventionnelles, et donc se retrouvent dans nos assiettes. En grande partie par l’intermédiaire des produits carnés. De plus, la traçabilité des OGM est quasi nulle, donc on ne sait pas. Entre les plantes qui produisent des hormones de croissance, des coagulants sanguins, de l’insuline, des enzymes très allergènes, des produits abortifs ou des vaccins pour l’homme ou les animaux ... il n’y a que le choix Les conséquences sont nombreuses et irréversibles. Quelques exemples : Un soja, au Brésil, a du être interrompu car il a été découvert que le gène de noix inséré causait des allergies mortelles. Il s’agissait d’un allergène connue, mais pour ceux qu’on ne connaît pas , a vous de tester. Beaucoup de plantes transgéniques contiennent un gène de résistance à des antibiotiques afin de vérifier si la manipulation génétique a fonctionné. Ni plus ,ni moins. Si ils se transmettent à des bactéries dangereuse de l’intestin( humain ou animal), ils pourraient immuniser contres les antibiotiques. Et ainsi de suite...
On peut donc être exposer involontairement et sans distinction à des médicaments, et même pire, être exposé à des produits pharmaceutiques expérimentaux et non testés. C’est la même chose pour la faune sauvage.
Vous inquiétez pas j’ oublis des conséquences car on ne les connaît pas encore.

Et le tiers monde dans tout ça ?

Les OGM doivent pouvoir répondre à la malnutrition. Et bien non, pourquoi ?
Car le problème à la base est celui de la répartition et de la distribution des produits alimentaires. De plus, différents rapports américains montrent que le rendement des cultures de mais n’est pas supérieur aux cultures conventionnelles. Dans certains cas , c’est le contraire. Plus grave, certaines variétés mises au point pour être cultiver dans les régions tempérés pourraient supplanter des variétés des pays de Sud .Par exemple, la vanille pourrait être cultiver en France. Enfin, comment les pauvres pourraient s’offrir des semences plus chères ?
En fait, vu la résistance dans les pays riches, et bien les pays pauvres servent de terrains d’essais, et cela aussi sous couvert d’humanisme, comme par exemple , les Etats-unis qui donnent des semences au Malawi car ce pays a été obligé de vendre ses semences pour payer des dettes D’autres dangers sont en cours d’évolution : la perte de biodiversité, la mainmise sur le vivant par quelque grandes firmes( arme commerciale bien dangereuse)...Et je passes les mensonges des industriels et des gouvernements.
Pour ce qui est de l’agriculture biologique, elle risque de ne plus exister dans le futur pour cause de contamination : Au Canada, 950 producteurs bios n’ont pu vendre leur récolte car elles étaient contaminées.

Voilà en gros un pannel des conséquences de l’introduction de ces organismes.
L’ affaire du sang contaminé nous a appris qu’on pouvait tuer en prétendant soigner, la vache folle qu’on n’a pas le droit de jouer aux apprentis-sorciers. Alors retroussons nos manches et peut être à bientôt pour raser les champs d’ OGM....

Vive la vie

Charlie

Les premières manipulations génétiques réussies sur des bactéries datent de 1973. C’est dix ans plus tard, en 1983, qu’on a obtenu la première plante transgénique.
Des plantes transgéniques ont commencé à être cultivées à grande échelle aux Etat-Unis en 1995. Du soja OGM a été importé à l’automne 1996 en Europe, où la contestation, emmenée par Greenpeace, a immédiatement commencé. En 1999, la majorité des pays de l’Union Européenne ont de facto adopté un moratoire sur les autorisations de nouveaux OGM. En 2003, le Parlement Européen a adopté des règles strictes sur l’étiquetage des aliments transgéniques, ce qui a ouvert la voie à une levée du moratoire.

Quels sont les différents types d’OGM ?
On a appliqué la transgenèse de façon courante à deux types d’organisme : les bactéries et les plantes. On tente aussi de modifier génétiquement les animaux, mais avec beaucoup plus de difficultés. Les bactéries transgéniques sont couramment utilisées pour produire des médicaments. Elles le font dans des citernes closes et ne peuvent pas s’échapper dans l’environnement. C’est une grande différence avec les plantes transgéniques, qui sont cultivées dans l’espace libre, et dont le transgène pourrait s’échapper dans la nature et contaminer d’autres plantes non transgéniques. C’est pour cette raison que, si les bactéries transgéniques sont bien acceptées, les plantes transgéniques provoquent un vif débat.

Les plantes Transgéniques
La première plante génétiquement modifiée (PGM) a été créée en 1984. Depuis, plus de 60 espèces de plantes différentes, y compris les principales plantes vivrières et les arbres ont été génétiquement modifiés et testés sur le terrain.
La plupart des modifications génétiques consistent à prélever des gènes sur des bactéries, des virus et d’autres plantes. La tolérance aux herbicides et la résistance aux insectes demeurent les thèmes centraux de la recherche sur les OGM. Par exemple, le soja Roundup Ready est génétiquement modifié pour être résistant à l’herbicide glyphosate, si bien que ce produit chimique (qui tuerait normalement le soja) peut être massivement pulvérisé pour tuer les mauvaises herbes à l’intérieur et autour des récoltes.
C’est en 1996 et aux Etats-Unis que l’on a commencé à cultiver et à commercialiser des plantes génétiquement modifiées. Du soja, du maïs, du coton et du colza tolérants au glyphosate (herbicide) qui sont maintenant vendus sur le marché, ainsi que du maïs et du coton résistants à certaines chenilles.

Jér.

OGM, sécurité, santé

Ce que la science révèle et qu’on ne nous dit pas Très bon petit bouquin, très documenté, qui est un complément indispensable pour en savoir un peu plus sur les OGM depuis leur introduction en 1996. On retrouve une critique assez scientifique avec les arguments pro-OGM et les impacts réels sur la biodiversité et l’environnement qui deviennent irréversibles là où les plantations sont déjà effectuées. Les auteurs argumentent leurs écris tirés de revues scientifiques sur l’enjeu des OGM d’un point de vu économique, sociologique, historique autant que biologique en essayant de déconstruire les mensonges pro-OGM. Cet ouvrage offre des réponses à toutes ces questions que l’on se pose sur les termes scientifiques, bien souvent incompréhensibles, concernant les transgènes.
Tout ceci donne à réfléchir sur les conséquences de ce processus impulsé par des multinationales pour imposer les cultures OGM.

OGM, sécurité, santé
Ce que la science révèle et qu’on ne nous dit pas

Lilian Ceballos et Guy Kastler - Nature & Progrès Editions

Au nom du progrès. Histoire d’un paysan du pays d’Ancenis. Celivre écrit par Michel Dupré décrit avec précision toute l’histoire de la génération des années 70 faite de croyance en la technicité et la science pour améliorer la production agricole. “Produire davantage, à moindre coût, grâce aux barbituriques et aux engrais. Travailler encore et toujours plus, se mécaniser, d’endetter et s’agrandir... Courber l’échine, “s’adapter” et voir autour de soi les collègues quitter la terre”. Ce livre est bien plus qu’un témoignage d’un homme issue d’une famille paysanne “ordinaire”.
Ed. Centre Histoire du Travail. 15 euros. 124 pages. Peut être commandé à REFLEX + 1 euros de port.


No Pasaran 21ter rue Voltaire 75011 Paris - Tél. 06 11 29 02 15 - nopasaran@samizdat.net
Ce site est réalisé avec SPIP logiciel libre sous license GNU/GPL - Hébergé par Samizdat.net