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AccueilJournalNuméros parus en 2007N°63 - Novembre 2007POUR UN AUTRE GRENELLE DE L’ENVIRONNEMENT > QUAND L’ÉCOLOGIE VEUT SE RÉCONCILIER AVEC LE CAPITALISME...

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ALLIANCE POUR LA PLANÈTE :

QUAND L’ÉCOLOGIE VEUT SE RÉCONCILIER AVEC LE CAPITALISME...



Ce regroupement de 82 associations a été créé Le 22 mars 2006, plus de 300 représentants des principales associations françaises, agissant en faveur de l’écologie et de la solidarité, se sont réunies et ont créé l’Alliance pour la planète. Pour la première fois en France et en Europe, ces associations ont décidé de se rassembler pour agir de concert . L’Alliance pour la planète est une structure fonctionnant en réseau, qui compte près de 80 associations membres : les organisations internationales (Amis de la Terre, Greenpeace et WWF), les grands collectifs (Réseau Action Climat, Objectif Bio...), les ONG expertes sur l’énergie, les pesticides, les déchets, la pollution de l’air, les OGM, les transports, le développement durable... ainsi que des associations locales et régionales, (Greencross, Good Planet, Max Havelaar France, Planète Urgence, le Groupe SOS...). Et on y trouve aussi le syndicat CFDT qui, se rappelle peut-être les années 70 où il était en pointe contre les « dégâts du pogrès » mais qui aujourd’hui est le principal compagnon de route du MEDEF. Sous des apparences offensives, l’objectif du Réseau est de réconcilier le capitalisme, système d’exploitation de l’homme et de la nature, avec l’environnement. L’Alliance pour la planète veut convaincre que ses « solutions sont économiquement, socialement et démocratiquement les meilleures. » Mais alors que Sarkozy avait été le plus mal noté 8,5 sur 20 sur le Pacte écologique de Mr Hulot et alors que toute sa politique vise à déréglementer le code du travail, à exploiter encore plus les travailleurs de l’hexagone en précarisant, ce dernier est devenu tout d’un coup environnementalo- comptabile. En fait le résultat est que les associations associations écolos militantes ont été écarté des débats ; La question du nucléaire qui a donné lieu depuis plus de 30 ans à des combats acharnés a été évacué alors que celui-ci est symbolique d’une société totalitaire, policière, industrielle, impérialiste. Les intentions affichées étaient louables : « Pas question non plus d’un grand compromis sur des réponses tièdes, prétendument consen - suelles parce qu’elles ne changent rien. Pas question de troquer du climat contre de la bio - diversité, de la santé contre de la démocratie. La crise est globale. La réponse doit l’être éga - lement ». Où est la rupture avec le système ? En quoi favoriser les entreprises de bâtiment comme Bouygues qui va avoir plein de chantiers va changer quoi que ce soit aux problèmes soulevés par une société, qui fait de la croissance sans fin, le paradigme du bonheur ? Avoir pris le symbole du Grenelle d’ailleurs en travestissant la mémoire des luttes a de quoi faire sourire. En effet aux lendemains du Grenelle les syndicats vont se faire huer par la base ouvrière qui se sent trahie par ses dirigeants - une fois n’est pas coutume. Et cette fois encore on peut dire que celles et ceux qui ont phagocyté l’écologie pour la faire rentrer dans le moule capitaliste ont bien servi la soupe aux dirigeants qui n’en demandaient pas tant !


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